Chapitre 131- Hi... Sweetheart P1

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Dix-huit ans plus tard


Point de vue de la fille de Klaus et Caroline

Je cours de tout mon saoul.

Autour de moi, le paysage n'est plus rien d'autre qu'un décor qui défile. Le vent me fouette le museau et mes muscles se contractent puis se détendent en parfaite harmonie.

Je continue ma course effrénée ignorant mes pattes désormais endolories et mon rythme cardiaque qui s'affole. Sans ralentir, je slalome pour éviter l'obstacle, bondit au-dessus d'une souche pour atterrir de l'autre côté.

Avec aisance mes pattes retouchent terre pour reprendre leur allure des plus rythmées.

Le sol tremble sous mes coussinets dans la seconde qui suit. Je le croyais bien plus loin qu'il ne l'est, je ne dois pas m'arrêter. Le loup aux couleurs de noir et blanc me talonne me poussant toujours plus à l'extrême. Mon père est ainsi et je le remercie de tester un peu plus mes limites.

- Tu réfléchis trop ! résonne la voix de ce dernier dans ma boîte crânienne. Augmente encore ta vitesse... petite louve !

J'obéis et le distance mètre après mètre. Il ralentit puis s'arrête pour hurler. Désormais, c'est à moi de poursuivre ma route. Le son mélodieux de mon père me porte et le décor m'appartient et rien ne se mettra en travers de mon chemin.

Un autre hurlement résonne et je reconnais sans mal la voix d'oncle Chris à quelques kilomètres. Je continue de courir contre le vent, ma louve au pelage d'ivoire s'engouffrant toujours un peu plus dans cette étendue sauvage que peut l'être le bayou.

Je cours à travers chaque sentier qui se dessine devant moi. Un mouvement sur ma droite que je ne peux et ne désire ignorer m'oblige à y apporter toute mon attention. Nolan sort alors des fourrées et s'élance à ma hauteur. Une feuille entre nous ne pourrait s'y glisser et pourtant à aucun moment nous ne nous touchons bien même quand le décor se modifie et qu'un obstacle se dresse devant nous. Je pivote mon regard vers lui au moment où il le fait sur moi. La lueur dans ses yeux d'or me ferait presque perdre l'allure et m'entraîne dans un précipice toujours plus profond.

 La lueur dans ses yeux d'or me ferait presque perdre l'allure et m'entraîne dans un précipice toujours plus profond

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- Restez concentré ! nous dispute la voix de mon père,

- Il est à quelques mètres sur votre droite, continue mon oncle.

Nos pattes frappent le sol dans un nuage de poussière. Effectivement, le cerf majestueux aux bois imposants se dessine devant nous et a déjà pris la fuite et court maintenant pour sa survie.

L'adrénaline nous transporte et nous poursuivons notre course, les yeux rivés sur notre proie qui nous devance de nombreux mètres sautant avec une facilité déconcertante. Nolan me dépasse tandis que je ralentis. Je suis cette fois épuisée.

Entre rêves et réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant