Entre rêves et réalité

Chapitre 35- Prendre sa vie en main

PDV Elijah

Après avoir déposé Katherine et Caroline, Rebekah et moi avons aussitôt pris la direction de l'église Sainte-Anne pour porter main forte à Kol et Magellan.

Ce soir, tout sera terminé et Davina sera enfin rendue à Sophie. Tel était le Deal que nous avions avec la sorcière Deverau.

— Notre sœur n'était-elle pas censée distraire Marcel ? me demande aussitôt Kol en nous voyant le rejoindre. Et où est passé Nik ?

— Changement de plan. Marcel voulait s'entretenir avec lui, Niklaus sera donc celui qui l'occupera. Où en êtes-vous ?

— Avec Magellan, nous avons neutralisé tous les vampires postés autour du bâtiment, y compris ceux qui gardaient l'entrée.

Parfait. Après avoir donné les dernières directives, c'est le moment pour nous de libérer la jeune femme.

— Et n'oubliez pas, il ne doit y'avoir aucun survivant, je termine.

Alors que Magellan et Rebekah restent à l'extérieur pour neutraliser tous ceux qui essayeront de s'enfuir, nous prenons la direction de l'entrée.

D'un coup de pied, la porte s'extrait de ses gonds et s'explose au sol dans un bruit fracassant. De quoi alerter plus d'un garde. Nous avons chacun notre méthode. Alors que Kol se jette sur eux, leur arrachant la jugulaire de ses crocs, je les laisse venir à moi. Je prends le temps d'attacher ma veste de costume tandis que les premiers se précipitent dans ma direction.

À peine sont-ils arrivés à ma hauteur que leurs corps dénués de cœur percutent le sol. Leurs armes de fortunes deviennent aussitôt les miennes. M'aidant d'un morceau qui devait autrefois être un banc, je leur fracasse le crâne les uns après les autres. Chacun de mes gestes est précis, coordonné, ne leur laissant aucune chance de s'en sortir.

Les corps s'entassent à mes pieds, m'obligeant à me déplacer pour conserver une certaine aisance dans mes mouvements.

Alors que l'église commence à se vider, je me tourne pour observer l'escalier. Kol, après s'être débarrassé du dernier vampire, me rejoint.

Les autres hommes de main de Marcel ne sont pas mieux lotis et subissent le même sort que les précédents. Petit à petit, nous progressons à l'étage, chacun de notre côté, lorsqu'une barre en fer me rentre dans la poitrine. Aussitôt, je me mets à tituber et observe mon attaquant. C'est un vampire bien plus imposant que les autres, ses muscles semblent avoir été taillés dans la pierre. Une large cicatrice sur son crâne le rend particulièrement hideux. D'un coup de pied, il me fait dévaliser les marches.

Une fois en bas, j'essaye de retirer la barre en fer qui a perforé ma poitrine mais mon assaillant revient à la charge puis appuie sur cette dernière afin de la maintenir en place.

Une grimace de douleur déforme mon visage tandis que le vampire la fait tourner pour mieux me torturer.

Un liquide rougeâtre et poisseux vient subitement s'échapper de sa bouche et la prise autrefois forte de mon adversaire se relâche. Alors qu'il tombe au sol, je distingue, mon frère derrière lui, sa main recouverte de sang. Il lui a arraché le cœur.

— Niklaus ? je murmure.

Le visage démuni de la moindre émotion, il pose son pied sur ma poitrine pour un meilleur appui et d'un coup sec, arrache la barre en fer avant de la balancer à travers la pièce.

— Je me demande vraiment comment vous feriez sans le fils de bâtard de cette famille, raille-t-il.

Un petit sourire amusé vient se dessiner sur mes lèvres. Il a beau se voir tel quel, cela n'a jamais été mon cas. Il est tout aussi important à mes yeux que Kol et Rebekah et je mentirais si je n'avouais pas en faire bien plus pour lui que pour les autres.