Chapitre 89 Vendetta P2

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" Plus grande est la patience plus terrible est la vengeance "

***


Rebekah

Quelle heure est-il ? Je crois que j'ai perdu la notion du temps. Pourtant, j'ai le pressentiment que c'est pour bientôt. Tout autour de nous, la nuit s'en est allée et les horizons se baignent petit à petit d'une jolie palette de couleurs. Du rose, du jaune orangé et quelques notes de bleu. À l'Est, les nuances sont plus vives. Assister à un lever de soleil est unique, magnifique et pourtant le contexte lui est dramatique.

— Tu ne gagneras pas ! je chuchote subitement.

Non ! je refuse de croire le contraire.

Depuis des siècles, je me considère comme maudite. La chance m'a souvent abandonné. En me transformant en vampire, ma mère m'a retiré tous les rêves que j'avais. La paranoïa de mon frère m'a été fatale et les incessantes querelles de ma famille ont largement traversé les siècles.

De là où il se trouve, je sais que mes parents attendent avec hâte notre déclin. Nous avons assez vécus pour eux et pourtant rare ont été les moments où nous avons été véritablement heureux.

— Mais tu n'as toujours pas compris, Rebekah ! murmure Silas en se baissant à ma hauteur. J'ai déjà gagné ! Quoi qu'il se passe maintenant, cela me sera favorable ! As-tu oublié que vous avez fait de moi un être mortel. Désormais, rien ne pourra m'empêcher d'aller rejoindre l'amour de ma vie !

— Alors va retrouver ta très cher Amara et fiche nous la paix ! je m'énerve. Après tout, tu as obtenu ce que tu voulais, non !

Moi-même, je n'ai pas eu cette chance !

La colère s'est emparée de moi. Je suis à cran. À chaque instant, je crains de me laisser submerger par mon inquiétude grandissante et qui n'a de cesse de m'oppresser la poitrine.

— NON !!! Justement ! me hurle-t-il dessus. J'aurais tout ce que je voudrais le jour où ton frère, après lui avoir tout pris, me suppliera à genou de lui opter la vie misérable qui est la sienne ! Et regarde, Rebekah ! me dit il en étendant ses bras à l'horizontale, c'est déjà en train de se produire. Comme l'amoureux transi qu'il est devenu, ton frère a accouru à son joli oisillon en abandonnant de ce fait sa si précieuse petite sœur. Mais toi et moi, savons que ce n'est pas la première fois qu'il le fait, n'est-ce pas ?

Silas joue sur la corde sensible, s'amuse avec ma peur viscérale de l'abandon. Cela dit, il ne réussira pas à nous monter l'un contre l'autre. Si à une époque j'ai été jalouse de Caroline, ce n'est plus le cas. Aujourd'hui, j'ai compris que je ne le perdrais pas pour autant.

— Caroline n'était qu'une simple diversion, n'est-ce pas ?

— Si j'avais voulu la tuer, elle le serait déjà ! il m'avoue. Sans compter que nous savons tous les deux qu'elle sera bien plus intéressante lorsqu'elle portera son enfant. Non, mais attends ! Ne me dis pas que tu pensais que je l'ignorais.

Un rire nerveux franchit la barrière de mes lèvres.

— Tu es pathétique ! je lâche sans préambule.

— Tu es pathétique ! je lâche sans préambule

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