Chapitre 129- Rameau d'olivier P2

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Si tu étais une substance...

tu serais aphrodisiaque

Caroline

Ma tête heurte le mur sans ménagement. Pourtant, la seule chose qui me fait souffrir est cette douleur lancinante que je ressens dans mon bas-ventre. Mes jambes encerclent ses reins. Et comme si cela n'était pas suffisant, je remue cherchant à apaiser le brasier qui me consume. Ses lèvres dévorent chaque parcelle de mon cou et en guise de réponse je ne cesse de gémir, mes doigts agrippés à ses cheveux. Un profond désir est en train de me ravager de l'intérieur, je n'en peux plus mais lui semble prendre son temps et j'en deviens folle... complètement folle.

Là tout de suite, je veux être sienne !

— S'il te plaît..., je quémande désespérément d'une voix plaintive.

J'arcboute davantage mes hanches contre son bassin. Mon corps entier est engourdi, désireux qu'on le soulage de cette faim insatiable. J'attrape je ne sais comment l'ourlet de son tee-shirt pour le faire passer au-dessus de sa tête. Le contact de son épiderme glaciale sur la mienne brûlante la rend encore plus frissonnante qu'elle ne l'était déjà.

Sa bouche est partout sur ma peau, ses lèvres descendent de mon omoplate à ma poitrine. Sa langue sur les pointes sensibles de mes seins ne cesse de m'arracher des sons plaintifs. Mon souffle, mon cœur sont à son apogée et je gémis tout en roulant des hanches sur son désir semblable maintenant à une barre en acier. Il est si proche de mon intimité et à la fois si loin. Ma danse tout contre son bas-ventre lui décroche un grognement guttural et je n'en peux plus. Mes doigts impatients luttent sur le premier bouton de son jean avant de s'attaquer au second.

— Tssst, lâche-t-il en me stoppant dans mon élan.

— Je te déteste, je me plains, le faisant sourire.

Mon corps entier tremble de le sentir tout contre moi mais sans l'avoir réellement. Je le force à rapprocher ses lèvres des miennes mais il me les refuse. Il est absolument diabolique. J'en veux plus, bien plus.

— En t'éloignant de moi, en retirant ta bague... tu as été très vilaine, mon ange ! Laisse-moi maintenant savourer ma petite vengeance, ronronne-t-il sa bouche proche de la mienne. Tu sais à quel point je peux me montrer rancunier !

Une nouvelle fois sans pouvoir m'en empêcher, je repars vagabonder entre nos deux corps et mes doigts arrivent par bonheur à faire sauter le second bouton de son jean. D'un coup bref et dans un grognement il saisit ma paume et la plaque au-dessus de ma tête. Mon regard chute sur le bas de ses reins et mes yeux observent sa main libre glisser dans son pantalon redressant son sexe malmené jusque-là. Ses iris rencontrent les miennes tandis que je me mords la lèvre de désir et de frustration.

Est-il possible de me réincarner le temps d'un instant dans cette main ?

Lorsqu'un de ses sourires diaboliques semble me répondre, je sais qu'il est bien conscient de mes pensées salaces.

— Nik..., le supplié-je

Lorsque je l'ai senti se figer, j'ai réalisé que pour la première fois j'ai utilisé le diminutif de son prénom mais mon esprit est bien trop embrumé pour y songer davantage lorsqu'il reprend le rythme de notre danse langoureuse.

Je me cambre encore, désireuse qu'il retire mes derniers vêtements et les siens. Il doit me soulager de toute cette souffrance qu'il me procure mais une fois de plus il n'en fait rien et continue sa douce torture. Ses hanches se mouvent contre moi et ainsi la forme allongée de son membre nu contre mes parois intimes me titille à travers mes dessous. À chaque mouvement de sa part, je me sens flotter. Je gémis face à cette douleur brûlante et si délicieuse. Cette frustration et ce désir qui s'amplifient de plus en plus me procurent d'ondes électriques qui viennent à la rencontre de chacune de mes terminaisons nerveuses. L'orgasme pointe le bout de son nez et j'ai beau tenter de le retenir, il a raison de moi. Dans les secondes qui suivent, j'explose et ma tête se niche dans son cou.

Entre rêves et réalitéWhere stories live. Discover now