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« J'veux plus qu'on survive, j'veux une vie meilleure

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« J'veux plus qu'on survive, j'veux une vie meilleure. »

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Studio Avron, Paris - 18h53

Les lumières tamisées de la salle venaient d'apparaître, je laissais mon propre corps guider le moindre de mes mouvements, le laissant tourner autour de la barre en métal. J'effectuais quelques figures de bases tout en me laissant bercer par la musique qui passait sur les différentes enceintes de la salle. J'exécutais un carrousel enchaîné par une seconde acrobatie que je maniais à la perfection, sous le regard attentif d'Adela, mon ancienne collègue et amie que je m'étais faite à l'école de danse de Paris. On avait décidé de se revoir sur un coup de tête, j'avais appris qu'elle travaillait ici et j'en avais profité pour venir dépenser mon énergie corporelle sur son lieu de travail. Quand la musique s'était terminée j'étais redescendue sur le parquet, je récupérais ma bouteille d'eau que j'avais laissé à terre sur le sol avant de me rendre dans les vestiaires. Je renfilais mon survêtement bleu azur ainsi que ma paire de training que je laçais rapidement. Je repassais par la salle de pole dance pour pouvoir regagner la porte de sortie, je descendais les quelques marches qui menaient au rez-de-chaussée du bâtiment, Adela m'avait attendue dans le hall puis nous avions rejoint les garçons à notre point de rendez-vous. Ça me faisait un bien fou de revoir mes anciens collègues de travail avec qui j'étais resté en contact. Malgré le temps passé je les appréciais toujours autant, j'étais juste un peu déçu que Télia n'ait pas pu venir avec nous mais je savais qu'on se reverrait une prochaine fois. Nous nous étions posé dans un bar pour prendre un verre, bien sûr, je m'étais commandé un verre de vin blanc, je ne changeais jamais mes habitudes. Je laissais Pedro nous raconter ses dernières galères qu'il avait vécu à son boulot, j'aurais vraiment pensé qu'il aurait continué la danse mais après la fermeture de l'école où l'on bossait il avait directement arrêté, travaillant désormais en tant que réceptionniste dans un hôtel du seizième arrondissement. Son travail lui permettait de gagner suffisamment sa vie et de pouvoir payer convenablement son loyer.

— Et toi alors, tu parles pas beaucoup par rapport à nous. Quoi de neuf ? Me questionnait Marco, une fois que nous avions reçu nos commandes.

Pendant un moment j'avais crû pouvoir échapper à mon propre interrogatoire. Je n'avais pas revue mes amis depuis longtemps, il s'en était passé des choses depuis, mon déni de grossesse, mon propre scandale sur les réseaux sociaux puis le décès de mon père. Est-ce que je devais m'inventer une vie ou dire la vérité en toute honnêteté ?

— Pas grand chose..j'ai emménagé dans le Sud mais j'avoue que je reviens très souvent à la capitale. Ça me permet de pouvoir profiter de mes proches. Disais-je.

— Je rêve où tu es mal à l'aise ? Remarquait la brune. T'a pas à être gêné, on est entre nous.

— D'ailleurs si c'est pas trop indiscret, tu t'es remise avec ton rappeur ? Posait innocemment Pedro que j'haïssais intérieurement.

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