[PNL] - Autre Monde

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« Sheitana sort de l'ombre, sur mon dos les séquelles. »

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Explanada de España, Alicante  - 16h07

Nous étions totalement protégés sous les palmiers qui s'étendaient le long de l'esplanade espagnole. Le regard toujours un peu pensif j'observais dans le vide mes deux parents, piétinant sur des fresques peintes à la main il y a des siècles plus tôt. Mon groupe accéléra légèrement le pas alors j'avais pris garde de ne pas le perdre sur mon chemin, puisque je l'avais déjà perdu en début d'après-midi. C'était bien réel, je n'étais pas folle comme le prétendait mon frère aîné. Je l'avais aperçu se rendre sur la plage avec un petit nombre de ses amis que j'avais moi-même fréquenté à une certaine époque. Si l'on faisait le compte je n'adressais plus la parole à aucun d'eux, je n'avais jamais vraiment eut de liens avec eux, on se parlait simplement de manière cordiale car je sortais avec un des garçons de leur bande. Dès le départ j'avais su que ce serait une mauvaise idée de sortir avec ce voyou sauf que cette idée avait plu à l'idiote que j'avais été. Mot pour mot il m'a dit à quoi je devais m'attendre et je suis tombé bêtement amoureuse de lui, inconsciente que j'étais. Ça n'avait pas été faute d'avoir été prévenu par ma meilleure amie, celle qui avait prédit que cet homme là allait m'en faire voir de toutes les couleurs. Elle n'a jamais pu le supporter, même avant qu'il ne s'en prenne physiquement à son meilleur ami, le trouvant toujours arrogant, agaçant et ennuyant. Maintenant elle n'avait plus du tout le même discours. Dans l'histoire on disait que j'étais la fautive, pourtant j'avais été la première à avoir posé mes yeux sur son visage, c'est elle qui m'a trahie la première. Je n'ai fait que lui rendre le coût de grâce, question de principe. J'avais aimé cet homme bien avant elle, il y a des années de ça, et celle que je considérais comme ma propre sœur s'est mise avec lui, sachant pertinemment que je ressentais toujours quelque chose pour Tarik. Elle disait toujours qu'elle n'était pas au courant de mes sentiments mais je suis sûr que c'est faux., elle mentait.

Avant de retourner à notre hôtel nous nous sommes arrêté à une fête foraine afin de faire plaisir à ma nièce Selma, une petite fille adorable tout juste âgée de cinq ans qu'avaient eut mon grand frère et sa femme. Elle était la petite dernière de la famille car tout les autres enfants de nos cousins et cousines étaient bien plus grands. Mon frère et mon père sont partis se balader de leurs côtés tandis que j'étais resté vers l'entrée avec ma mère et ma nièce que je tenais encore par la main. On s'était arrêté aux stands de barbe à papa et de glaces, il y'avait une bonne queue de chaque côtés, ma nièce et ma mère faisaient la queue pour une confiserie tandis que j'attendais mon tour pour un cornet de crème glacé. Étant à l'arrêt j'en profitais pour rattacher mes cheveux dans un chignon bâclé, c'était bien plus pratique de les coiffer maintenant vu qu'ils étaient coupés. J'avais souvent pris l'habitude de les couper l'été parce que j'avais toujours eut trop chaud quand ils étaient longs, de toute façon je me préférais avec les cheveux courts. Après plusieurs minutes à attendre il ne restait que trois personnes avant mon tour, je guettais en même temps la file où se trouvait ma mère et ma nièce, il ne restait plus qu'un couple devant elles. Un coup de chaud m'étais apparue lorsque j'avais reconnu des voix familières s'arrêter derrière ma personne, encore une coïncidence. Je ne m'étais pas retourné pour voir leurs visages car je les connaissais déjà et que je ne voulais pas non plus créer scandale sur un lieu public.