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« La pauvreté toque à la porte, l'amour se jette à la fenêtre

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« La pauvreté toque à la porte, l'amour se jette à la fenêtre. »

Appartement de Lucia, Tarterêts - 21h50

Ajoutant une ultime touche à mon maquillage j'hydratais mes lèvres d'un dernier coup de baume à lèvres avant d'aller enfiler une de mes nombreuses pochettes à bandoulière que je portais sur l'une de mes épaules. Ma paire de talons aiguille qui claquait contre le carrelage de la pièce, je m'en allais vers la porte d'entrée récupérer mon trousseau de clés. Je quittais mon appartement pour aller retrouver l'ascenseur de mon étage, de nouveau réparé. M'observant à travers la glace du monte-charge je dégageais quelques mèches lissés de mon visage qui me gênait depuis quelques secondes. C'est là que je me rendais compte qu'ils avaient vraiment poussé ses derniers temps, habituellement il m'arrivait tout juste au dessus du postérieur et maintenant qu'ils étaient raides, je ne vous parlais même pas de la longueur que j'avais.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrait sur le hall de mon bâtiment, là où des adolescents traînaient juste devant les portes de mon immeuble et où la voiture de Mounir était garé juste devant. Il m'attendait de pied ferme devant la porte réservé aux passagers, un fin sourire naissait sur ses lèvres pulpeuses lorsqu'il me vit avancer jusqu'à lui. Dire qu'il n'avait pas fait d'efforts vestimentaires serait un mensonge. Il portait une chemise fleuri de couleur bleu qu'il avait entre-ouverte afin de laisser apparaître une chaîne en or avec comme motif l'Amérique Latine, son pantalon était simple, un jean de couleur noir et une paire d'Adidas qui venait de sortir le mois dernier. Sa barbe était toujours aussi bien taillée et ses cheveux toujours aussi bouclés. Il était définitivement beau.

Je lui accordais une simple bise en guise de bonjour puis nous montions à bord de son véhicule, animé par le son de sa radio qu'il éteignit très vite lorsque l'animateur de la chaîne décidait de passer l'une des chansons que je ne pouvais plus du tout écouter aujourd'hui.

— Si tu as envie de l'écouter, tu peux la laisser.

— J'écoute pas leur musique. Disait-il, les yeux rivés sur sa route.

Je croyais qu'ils étaient amis ?

— Je sais ce que tu te dis...« t'es ami avec eux et t'écoute pas leurs sons ? ». J'écoute pas beaucoup de rap français, je préfère le rap des States.

Mystère résolu.

— Et toi alors t'écoute quel genre de musique ? Me posait-il. Appart du latino parce que je te vois venir.

Touché.

Je n'écoutais que ça, hors-mi peut-être certaines chansons d'artistes français mais rien de plus.

[PNL] - Autre Monde Where stories live. Discover now