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« Bientôt on s'guérit ou bien on périt

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« Bientôt on s'guérit ou bien on périt. »

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Paris, la capitale - 08h54

Mon baladeur en main et ma paire d'écouteurs aux oreilles, je bougeais quelque fois ma tête au rythme de ma chanson que j'écoutais attentivement. Le vent continuait tout autant de souffler et la petite pluie qui farinait sur toute la capitale continuait de se propager, notamment sur mon visage et sur la capuche de mon gilet noir que je resserrais subitement entre mes doigts après m'être prise une rafale de vent au niveau de mon cou. Il ne manquait plus que ça, que je tombe malade. Ce n'était ni le moment ni le jour. J'attendais que mon titre ne se termine avant d'éteindre une bonne fois pour toute mon mp3 que je rangeais parmi l'une des poches de ma veste. J'admirais une dernière fois la vue parisienne de cet immeuble d'innombrables étages, je reprenais chemin vers la porte qui menait sur les escaliers que j'avais monté pour me rendre sur le toit de ce bâtiment. Je retraçais le même chemin en prenant bien soin à m'arrêter au septième, je retraversais ce même couloir que j'avais pu traverser il y a un peu plus d'un an, quand nous étions encore ensemble. Je dépassais les différentes portes des logements, m'arrêtant ensuite à la porte numéro sept devant laquelle j'étais encore resté bloqué, étant encore sur le choc par ce que je m'apprêtais à faire. Je n'avais pratiquement pas dormi de la nuit puisque j'y avais réfléchi durant toute ma soirée de la veille, j'étais tellement anxieuse, rien qu'à l'idée de devoir ouvrir de nouveau mon cœur. En réalité j'étais totalement paniqué, je ne savais pas du tout comment m'y prendre, je ne savais même pas ce que je comptais lui dire une fois qu'il m'aurait ouvert la porte, du moins si il l'ouvrait.

— Nan, je t'ai dit que je passais chez Tarik, t'es con ou quoi ? Entendais-je de loin. On doit revoir quelques détails sur la- Attend j'te rappelle.

Mierda.

Je n'avais pas prévu que quelqu'un viendrait bousculer mes plans, l'envie d'aller me cacher me trottait pas mal dans la tête mais connaissant Mess il allait vouloir m'intercepter, où peut-être même pire, me demander des comptes. Je fis semblant de ne pas l'avoir vu, ce qui était totalement ridicule vu qu'il m'avait très bien aperçu en train d'attendre devant chez son ami.

— Il t'a dit d'attendre là ? M'adressait-il la parole en pointant l'appartement du corse.

— À vrai dire..j'avais pas encore toqué à sa porte. Baissais-je honteusement la tête, étant gêné qu'il m'ait cramé à attendre ici.

À peine il m'avait écouté qu'il s'était avancé vers la petite sonnette qui se trouvait sur la gauche, sur laquelle son index faisait pression. Je le regardais un instant avec mépris tandis qu'il me souriait sournoisement, pour le coup je le détestais. Il avait bien vu que je ne me sentais pas encore prête à lui parler et il avait fait exprès de sonner maintenant, pour me déstabiliser. Résultat, j'étais aussi anxieuse qu'à un examen de fin d'année, je me pressais nerveusement la pulpe de mes doigts et mon cœur battait à vive allure. Et comme je l'avais prédit, il s'était arrêté de battre dès que j'avais entendu la serrure se déverrouiller et donner ensuite vue sur mon ex petit ami. Nos regards s'étaient croisés et je l'avais senti me détailler de haut en bas en clignant vivement des yeux, il devait sûrement se demander si ma présence était bel et bien réel, et comment se faisait-il que je me trouvais juste devant sa porte à neuf heures du matin. Bizarrement je commençais à regretter d'avoir fait le trajet jusqu'ici, je sentais mes pommettes rougir à petits feux et le malaise s'installer entre nous.

[PNL] - Autre Monde Where stories live. Discover now