[PNL] - Autre Monde

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« On s'est aimé, c'était interminable, puis on s'est quitté après se l'être interdit. »

Maison familiale des Delavega - 08h01

Je me réveillais auprès du chant des oiseaux que j'entendais depuis ma fenêtre après avoir tenu à la laisser ouverte pour la nuit, avec la grande chaleur qu'il y avait dans la maison. Je n'avais pas attendu plus longtemps pour filer à la douche avant de me faire doubler par tout les autres qui dormaient encore à poings fermés. Je terminais actuellement de me sécher le corps sous la présence rythmée de ma musique que j'avais mis à faible sonorité pour ne pas réveiller les autres. Ma serviette autour de ma taille ainsi que mon téléphone en main je retournais à ma chambre pour m'habiller et me vêtir d'un simple haut à marche courtes, d'un short en jean que j'avais décidé de mettre juste en-dessous d'un de mes kimonos de plage que j'avais apporté avec moi pour les vacances. Une fois habillé je nouais mes longs cheveux dans un chignon bâclé, laissant deux petites mèches de devant en liberté. Je descendais ensuite en bas prendre mon petit déjeuner à la salle à manger, par chance il restait du pain perdu qu'avait préparé Damián, l'un de mes cousins du côté de ma mère qui dormait actuellement dans sa grande chambre à l'étage.

Je prenais donc tout ce dont j'avais besoin et le posais sur la table boisé de mon grand-père. J'allumais ensuite la télévision histoire de ne pas être dans le silence, je choisissais une chaîne au hasard en tombant sur la chaîne réservée aux séries du pays, autrement dit les telenovelas. Alors que je m'apprêtais à m'asseoir sur la chaise que je venais de tirer j'arrêtais toutes actions lorsque la sonnette de dehors s'était mise à sonner. Ce devait encore être le voisin d'à côté qui venait nous demander un ingrédient de cuisine. Une grande silhouette stationnait devant la porte d'entrée ce qui voulait dire que mon abuelo avait encore oublié de refermer son portail après être rentré de sa soirée poker de la veille. Les clés du domicile étant déjà sur la serrure, je les faisais tourner deux fois sur le côté droit avant d'ouvrir entièrement la porte. Je m'étais stoppé net lorsque mes yeux avaient croisés les siens. Il était là. Les prunelles littéralement cernées, le visage crispé et une allure désinvolte.

Je n'en revenais pas.

Il avait quitté Paris pour venir jusqu'ici. Et comment est-ce qu'il avait eu mon adresse ? Une chose est sûr, quelqu'un de mon propre toit m'avait délibérément trahi, ce devait être mon frère jumeau ou bien ma sœur. Je ne voyais qu'eux.

— Comment t'a eu mon adresse ? Posais-je simplement.

— Wallah que c'était une galère de trouver votre son-mai. Souriait-il en coin, admirant la devanture de la maison de mon grand-père.

— Je peux savoir pourquoi t'es venu jusqu'ici ?

Bizarrement il n'était plus aussi bavard.