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« Le cœur ne raisonne point, quand il combat ce qu'il ressent, il se ment »————

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« Le cœur ne raisonne point, quand il combat ce qu'il ressent, il se ment »
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Nabil





Mon grand s'était tapé un malaise y'a une semaine, il avait trop abusé sur l'alcool pour se vider la tête et quelque chose d'autre dont il ne voulait pas m'en parler. Il avait demandé à son médecin de garder le secret vu qu'il pouvait rester dans la confidentialité. Après avoir passé plusieurs analyses, Tarik était rentré à son appart se reposer un peu. Je pensais qu'il allait pouvoir reprendre du galon et se remettre rapidement sur pied pour qu'on avance sur notre taff sauf qu'apparemment je m'étais bien trompé. Il était d'humeur à rien et ne sortait que pour vider ses poubelles, il passait ses journées dans son canap ou dans son lit à regarder des films tout pourris.
J'avais décidé de passer chez lui, histoire de lui faire passer le temps.

- Je t'avais dit une heure et t'es toujours pas prêt. Grommelais-je.

- J'avais des trucs à faire. Râlait-il, allumant son briquet sur sa clope pour fumer.

Il aimait bien se foutre de ma gueule, il faisait rien de ses journées à part dormir et se fumer la te-té, il s'enfermait à double tour dans son appart comme un fugitif. Je vous parlais pas de la vieille dégaine qu'il s'était refilé en se sapant de survêtements rachitiques datant de deux-milles-cinq, le seul point positif c'est qu'il prenait soin de ses veuch en allant chez son barber de Paris.
Je l'engueulais un peu pour qu'il se bouge de sa place et ça marchait, il s'avançait vers l'entrée prendre une paire de pompes.

- C'est pas la peine de venir si tu sors dans ta tenue de schlague. Le recalais-je.

Il me dévisageait l'air de me demander si j'étais sérieux, il a vite vu à mes yeux que je plaisantais pas et que je comptais l'attendre toute la journée jusqu'à ce qu'il se change. Et bingo, il revenait dans la pièce sapé d'un pull et d'un jean, caché sous une de ses doudounes d'hiver. On restait pas plus longtemps pour se casser en bas, rejoindre ma voiture. Je voulais le sortir un peu dans Paname histoire qu'il prenne l'air au lieu de s'enfermer à sa tour, j'avais bien vu que son évanouissement l'avais crevé y compris ses antibiotiques que son médecin lui avait prescrit mais je voyais bien que y'avais autre chose. Il était chelou à tirer la gueule, c'était dans sa nature mais pas autant, et puis bizarrement j'entendais plus parler de sa Lula. J'avais tenté de m'informer auprès de son jumeau mais il n'en savait pas plus que moi, ça m'étonnait ap vu qu'apparemment c'était tendu entre sa sœur et lui. D'après mes sources, ils s'embrouillaient souvent et se calculaient peu.

J'attachais ma ceinture de sécurité, alluma le contact de ma voiture puis la radio que mon frère triait par chaînes. Je me disais que c'était peut-être le moment pour qu'il se vide la tête.

[PNL] - Autre Monde Where stories live. Discover now