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« J'pourrais tuer le monde entier pour t'sauver, j'décroche pas ton visage, même dans mon sommeil

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« J'pourrais tuer le monde entier pour t'sauver, j'décroche pas ton visage, même dans mon sommeil. »

Ville de Bordeaux, France - 22h45

Quelques derniers au revoir aux QLF puis je quittais la scène tranquillement en direction de la loge, le cri du public bourdonnait encore dans mes oreilles et je dû passer l'une de mes manos sur celles-ci après avoir entendu le son aigüe d'une meuf que j'entendais hurler mon blase depuis la salle de concert. La porte de la loge étant toujours ouverte, je rentrais dans la pièce suivi de Taktak que je vis refermer la porte derrière lui. Je renfilais mon blouson noir après avoir passé une bonne heure en shirt dans une pièce remplis de fans, ces fous m'avait donné chaud tout le long du show. Chacun de la bande se dispersait dans son coin, de mon côté je vérifiais de pas avoir zappé mon paquet de clopes ici puis quand c'était fait je cavalais rapidement jusqu'à la sortie, escorté par 'Linas au cas où des groupies m'attendrait dehors. Je ressortais les clés de ma gov' que j'allumais de loin tandis que mon reuf traînait encore devant l'entrée à vouloir faire des tof avec des p'tits groupes de fans. Et après il irait se plaindre que sa gueule serait en première file sur les réseaux, Nab était trop gentil comparé à moi, il mettait pas assez de barrières aux gens et c'est comme ça qu'il se faisait bouffer. Mais bon, de toute façon c'était son blem maintenant. M'enfermant dans ma BM, j'allumais le contact de ma voiture avant de connecter mon tél à ma gov' histoire de me mettre un peu de musique le temps d'arriver jusqu'à l'hôtel. L'un de mes sons démarrait tranquille, j'augmentais un peu le son avant de rouler pleinement dans les rues nocturnes du sud. J'kiffais tellement rouler la night et m'écouter des vieux sons, comme celui que j'écoutais actuellement et qui n'était pas si ancien que aç.

Père né en Algérie, mère qui est née à Fès,
Adémo née dans le zoo peut pas retourner sa veste,
PNL laisse, belek on vous blesse,
Pas la même tess, j'appelle Eva Mendes,
Ton nez dans ma cess', chienne on te dresse,
À six heures c'est la hess,
Hmmh, des lions comme Mufasa,
Hmmh, j't'ai mis l'coup de bassin,
Hmmh, dans la beuh y'a le fil orange,
Hmmh, billets bleus et verts qui m'enjaillent,
Hmmh, elle peut pas m'appeler mon ange,
Hmmh, le Sheitan me pète le champagne,
Et puis j'm'en fou d'bé-tom tant qu'les miens sourient,
J'm'en branle sur les films claqués à Katsuni, Viens nous voir bibi dans des cages de hall pleines de pisse,
J'veux le pactole, j'dis à Félindra : tête de tigre.

(...)

Le prochain titre s'enchaînait ensuite laissant place à une autre instrumentale se lancer, je guettais attentivement ma route en m'assurant de temps en temps dans mon rétro que mes reufs me suivaient bien. Ces cons connaissaient pas bien la route donc je devais jouer le rôle de celui qui les escortait pour le reste du trajet. Mon pote Rashed me lançait son pouce en l'air pour me dire qu'il arrivait à gérer la route pour le moment, je lui répondais de la même façon puis je fixais de nouveau le pare-brise de ma voiture, le regard complètement duper sur la route. Soudainement j'me rappelais du petit Mokhtar et du plâtre qu'il portait à la main, sans oublier son p'tit bleu à l'œil droit que j'avais cramé. Il fallait que j'en parle d'homme à homme à son daron pour que l'on remette quelques désaccords à plats. C'était impossible que j'reste sans rien faire et laisser ce gamin souffrir pendant que je vivais dans mon petit confort de parisien, ce serait égoïste de ma part. J'espérais sérieusement que Lounis avait poucave à sa mère pour les blessures qu'il avait à cause de son père, dans le cas contraire j'espérais que Lucia remarquerait un jour les balafres qu'avait son gosse, et si elle remarquerait toujours tchi j'serais dans l'obligation de devoir lui balance toute la vérité. C'est aussi pour ça que j'espérais que le petit parle de toute cette histoire à sa mère, c'était pour pas que j'ai à devoir la revoir et bégayer comme un con devant sa porte. Une partie de moi l'avait oublié c'est vrai sauf qu'il me restait encore une autre moitié à effacer de ma mémoire avant que je sois totalement rétabli. Je vous cachais pas que mon morale allait un peu mieux depuis ses derniers temps, j'avais retrouvé l'inspi et je rêvais plus du tout de la vénézuélienne maintenant. Ouais, j'crois que mon cœur commençait à se détacher d'elle et c'était plutôt bon signe si je voulais guérir. Je me sentais un peu mieux dans ma peau, j'avais l'impression de revivre une nouvelle vie solo et c'est ce qui était réellement en train de se passer à l'heure où j'vous parlais. J'apprenais à revivre pour oim et non pour quelqu'un à qui j'avais trop donné. À force de trop donner aux autres ça finissait par me tuer.

[PNL] - Autre Monde Where stories live. Discover now