[PNL] - Autre Monde

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« Enfermé dans une spirale, rien qu'on tourne en rond, seul le plus brave s'en sortira. »

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Fira, Santorin, Grèce - 20h18

Les ruelles commerçantes se vidaient peu à peu tandis que les deux adultes s'enfonçaient dans les rues alors que chaque habitants de la ville des alentours quittaient Fira pour aller dîner en terrasse à quelques kilomètres plus loin. Nous retrouvions désormais les deux anciens amants près d'un bar de nuit où s'arrêtait le rappeur afin de se prendre un verre avant de décoller pendant que la brune l'attendait patiemment à l'extérieur. Celle-ci revoyait son planning de travail que lui avait envoyé l'un de ses collègues dont elle ne se rappelait jamais le nom, son numéro n'était toujours pas enregistré dans son téléphone et Lucia avouait elle-même qu'elle avait une certaine flemme à devoir modifier le surnom « collègue » qu'elle lui avait trouvé à introduire dans son répertoire. Elle ne reprenait les cours qu'en septembre mais elle avait toujours tenue à recevoir ses horaires à l'avance au lieu de les avoir la veille pour le lendemain, pas comme à l'ancienne école où elle avait pu travailler sur Paris. Ses journées étaient toutes remplies du matin au soir mise à part le jeudis où elle ne travaillait que la matinée. La brune savait au moins qu'elle pourrait rattraper ses heures de sommeil durant l'après-midi pendant que d'autres de ses collègues bosseraient jusqu'à la fermeture de l'établissement. Quand la vénézuélienne terminait de regarder avec minutie son emploie du temps, elle décidait d'envoyer un petit message à son collègue pour le remercier de son geste. Les deux n'étaient pas particulièrement proches, ils s'entendaient juste bien mais ça s'arrêtait là, ce n'était pas comme avec Pedro où elle avait pu développer de vrai liens d'amitié. Ensembles, ils avaient travaillé durant pas mal d'années et ce dernier faisait pratiquement partie d'un membre de la famille à la latina. Tout comme Telia, Adela et Marco qu'elle considérait comme trois autres de ses acolytes. La vénézuélienne se fit d'ailleurs la réflexion qu'elle devrait penser à leur rendre visite lorsqu'elle remonterait sur Paris, longtemps qu'elle ne les avait pas vu et un sentiment de nostalgie la parcourait dès qu'elle repensait aux nombreux fous rire qu'elle avait passé avec eux lors de ses pauses déjeuners.

Un parfum frais enivrait rapidement ses narines et elle n'eut pas besoin de se retourner pour deviner qui venait de sortir du bar, Lucia constatait que son parfum était toujours le même et qu'il était toujours fidèle à sa marque favorite. Tarik portait toujours la même gamme et ne tapait que dans les parfums agréables pour les autres, il n'était pas très fan des odeurs fortes et encore moins de ses senteurs boisées qu'avait l'habitude de porter son voisin du dessus. Le rappeur ne se gênait jamais pour remonter le col de son gilet jusqu'à son nez lorsqu'il prenait chemin vers les escaliers de son immeuble et qu'il sentait l'odeur du vieillard embaumer l'espace.

Pour changer, le corse s'allumait une cigarette sans prendre la peine de demander à son ex si ce geste la dérangeait ou non, en vérité il s'en fichait pas mal et puis il se doutait bien que celle-ci avait dû se remettre dans le bain depuis un bon bout de temps. Selon lui, elle avait dû recommencer depuis la période du procès, c'était même sûr. Il l'a connaissait assez pour savoir qu'elle avait dû être nerveuse du début jusqu'à la fin puis qu'elle n'avait pas perdu de temps pour s'en griller une dès qu'une occasion s'était présenté.