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« Si je m'écoutais, je ferais des homicides, rien à foutre

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« Si je m'écoutais, je ferais des homicides, rien à foutre. »

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Brive-la-Gaillarde, Sud-ouest - 11h55

Je ressortais de la station-service, un sac de courses à la main que je tendais à ma mère, encore assise sur le siège du côté passager de la voiture. On avait préféré s'arrêter à une station-service pour faire le plein de la voiture et prendre de quoi manger avant de reprendre la route vers la capitale. Je partais m'asseoir sur le capot de mon véhicule, me fumer une clope avant de reprendre ma conduite jusqu'à Paris. Je profitais d'être tout seul pour appeler ma femme et lui redonner de mes nouvelles comme on s'était pas eut au tél depuis hier soir. Je m'assurais qu'elle et le bébé aillent bien, et qu'ils manquaient de rien à la maison. J'étais pas resté longtemps au phone, ayant vu que j'étais pas tout seul à squatter ici. Je le laissais poser ses fesses contre mon 4x4 malgré que j'avais une folle envie de le faire bouger de ma caisse, mais bon c'était pas vraiment le moment pour créer des disputes, vu les circonstances actuelles. Je devinais parfaitement à son visage qu'il avait pas dû beaucoup dormir, voir pas du tout, comme nous tous ici. J'avais dormi à peine quelques heures à mon appartement puis j'étais allé chercher ma mère et ma sœur, Tarik avait aussi passé la nuit là-bas, aux côtés de ma sœur. On était parti tout les cinq jusqu'à l'hôpital comme c'était prévu, on avait rencontré les deux hommes qui se chargeraient de transporter le corps jusqu'au cimetière. Je leur avait donné l'adresse du lieu et ils m'avaient suivi durant tout le trajet de Paname jusqu'à Brive. Peu de personnes étaient venus à l'enterrement, ma sœur voulait pas qu'il y ait trop de monde alors on avait juste été une dizaine, uniquement la famille. J'avais encore quelques des flash des funérailles de mon neveu, dès que j'y repensais j'avais un goût amer dans la bouche, ce même goût que j'avais eut dès que j'avais vu ma jumelle fondre en larmes, en s'accroupissant devant la tombe de son fils. Et le pire était venu après, quand on avait dû partir et qu'elle avait pas voulu le laisser tout seul, ayant la sale impression de l'abandonner. J'avais pris un temps fou pour la calmer et réussir à la faire monter dans ma voiture, honnêtement ça avait pas été simple, j'avais essayé de la rassurer comme je le pouvais en lui disant qu'elle pourrait revenir le voir quand elle le voudrait. J'étais moi-même pas convaincu de mes mots parce que je savais que ça serait beaucoup trop dur pour elle d'aller le voir, mais je sais qu'il allait lui falloir du temps pour accepter la nouvelle. En attendant elle dormirait chez notre mère le temps qu'elle retourne chez elle, et c'est là que ça allait poser problème, la connaissant elle allait vouloir se tailler au plus vite, pensant que ça serait moins difficile si elle vivait loin de la ville qui était originaire de tout nos problèmes. Sauf que ni moi ni Tarik n'allions être d'accord pour son retour à Bordeaux, une fois là-bas on savait pas ce qu'elle allait y faire, c'était trop dangereux.

— Ils ont même pas encore retrouvé ceux qui ont fait ça. Lâchait Tarik, écrasant la fin de sa cigarette sous sa paire de baskets.

Le « ils » signifiaient les flics. Une enquête avait été ouverte au vu des événements mais impossible de mettre la main sur les p'tits cons qui ont commandité une descente à notre quartier. Savoir qu'ils erraient dans la nature me rendait aussi fou que lui, ça faisait quatre jours que j'avais plus que ce mot là à la bouche, vengeance. Je voulais connaître leurs visages et entendre de leurs propres bouches tout le bordel qu'ils foutu au zoo. Maintenant aucun parents ne laissaient son gosse traîner dehors, ils avaient trop peur des conséquences.

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