[PNL] - Autre Monde

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« Déçu, j'ai détesté ma préférée. »

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Studio A, Bordeaux - 09h38

La porte du vestiaire se refermait derrière moi tandis que je me dépêchais de prendre les escaliers qui menaient vers la sortie de l'école. J'aperçus deux femmes de ménages en train de faire leur travail que je saluais gentiment en leur disant au revoir. Je poussais l'une des portes que Zak m'aidait à pousser lorsqu'il me vu arriver dans sa direction, je le remerciais également puis nous marchions ensemble jusqu'à ma voiture. Je le laissais s'installer sur le côté passager pendant que je terminais de placer le peu d'affaires que j'avais dans mon coffre. Ce sac de voyage ne me faisait ni chaud ni froid si ce n'était que du dégoût et de la colère, sentiments qui me tourmentait l'esprit depuis que je m'étais levé de mon lit. En fait j'étais dégoûté, dégoûté de m'être fait licencié à cause d'un malentendu. Tout ça à cause de cette vidéo. Elle ne s'arrêtait plus de tourner depuis trois bon jours. Zak m'avait prévenu que l'auteur l'avait retiré puis remise en y améliorant la qualité d'images et du son, ce qui permettait aux gens de reconnaître mon visage et de pouvoir entendre ma voix. J'étais encore chanceuse que la gifle n'était pas apparue dans la vidéo cependant il y avait la partie où cette fille parlait de mon enfant et notamment de ma vie privée, mais également la partie où j'avais involontairement cassé son téléphone. Rien que ce détail là m'avait porté l'œil, sur la vidéo on pouvait penser que je m'étais comporté de manière agressive alors que je m'étais juste défendu car elle m'avait touché les cheveux. Ma responsable m'avait appelé dès l'heure d'ouverture de l'école, elle ne m'avait même pas laissé le temps de m'expliquer, elle n'avait que fait me couper la parole durant tout le long où j'avais voulu me justifier, elle m'avait dit que je portais atteinte à la réputation de son établissement et que je donnais en prime une mauvaise image à ses élèves. En clair, j'étais fautive sur tous les points.

Je me garais sur le parking du café d'à côté, laissant mon ami descendre et aller se chercher ce dont il avait besoin pour commencer sa journée. De mon côté je faisais gaffe, je me méfiais de chaque personne que je voyais passer y compris des gens que j'observais se prendre un café en terrasse. Depuis l'histoire de la vidéo je me mettais constamment sur mes gardes, j'avais toujours peur que l'on m'aborde dans la rue et que je revive la même situation, en pire. J'avais complètement supprimé mes réseaux sociaux mise à part mon second compte snap que je laissais en privé, n'ayant uniquement les membres de mon entourage dessus. Je ne sortais plus comme avant et les seuls fois que je le faisais c'était pour me balader sur la plage qu'il y avait à côté de chez moi, je restais enfermé le jour puis je m'aérais l'esprit le soir. Et c'est ce qui me fît le plus grand bien.

— Je nous ai pris pour deux. S'installait de nouveau Zak dans la voiture.

— J'ai déjà déjeuné.