[PNL] - Autre Monde

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« Et si Dieu le veut on évitera le feu, j'ai pas confiance au trèfle »
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Tarik

Rentrant d'une dur soirée de concert interminable, j'avais directement filé à la douche pour me retirer toute cette sueur qui me gênait. Trop de 'tass qui me voulaient me toucher les jambes en bas de la scène et de gamines qui criaient mon blase comme si on était pote et que je les connaissais depuis le berceau. La scène avait pourtant été bouclé au max de vigiles sauf que y'avait tellement d'hystériques qu'ils galéraient à gérer le truc.
On avait même reçu des gonz' à la porte de notre loge qui voulais des tof et des autographes, comme elles étaient tombé sur moi et que j'étais pas d'humeur à blablater je les avais vite recalé vers l'entrée.
J'enfilais rapidement mon peignoir et m'enfilait un calbar pour la nuit vu que je comptais dormir torse nu comme la moitié de mes soirs. Je kiffais pas pioncer en t-shirt quand je passais ma night avec ma latina, j'avais trop chaud. Sortant de la salle d'eau, j'entendais la porte de notre chambre se refermer, signe qu'une personne du personnel venait de passer nous apporter le dîner. Je rejoignais ma belle qui s'était posé sur le lit pour regarder la télé.

- T'a remangé un peu depuis tout à l'heure ? L'interrogeais-je, l'invitant à s'asseoir sur mes genoux.

- J'avais pas faim. M'assurait-elle en nichant sa tête dans le creux de mon cou.

Elle m'avait déjà niqué avec sa gueule d'ange pour le repas du midi en me répétant qu'elle mangerait ce soir alors qu'elle me refaisait exactement le même coup que tout à l'heure. Elle avait des grandes cernes et une sale mine.

- Tu crois pouvoir encore me couiller ? Ricanais-je méchamment avant de lui balancer la bombe. Quitte à ce que je te nourrisse à la fourchette je le ferais, une fois pas deux poupée.

Je dégageais quelques mèches brunes de sa crinière en matant ses iris foudroyantes qui pouvait me faire caner en deux-deux.
Après milles tentatives je finissais par abandonner en voyant qu'elle comptait pas du tout graille et que son excuse de pas avoir faim était vrai. Un homme de chambre passait une heure plus tard pour récupérer nos plateaux. Je partais me poser dans le lit avec ma belle puis on se mettait un film devant la mini télé qui se trouvait juste en face de notre pieu.

[...]

Lucia

Une heure que je tournais en rond dans les couloirs principaux de l'hôpital, à tapoter mon courrier dans mes mains tel une agitée de service. Zayd m'avait envoyé une lettre et je stressais comme une malade pour l'ouvrir, la situation était devenue gênante depuis qu'il m'avait avoué qu'il avait encore des sentiments pour moi. C'était très perturbant d'un côté parce que je ne ressentais plus rien pour lui mais d'un autre il me faisait bien rire à me courir après alors qu'il m'avait lâché une année après que notre fils ait obtenu ses un an. Dans quelques jours, je serais bientôt à une année passé sans voir mon fils tous les jours. Malgré le temps écoulé je ne perdais pas mes vieilles habitudes de jeune maman vu que mon cerveau s'obstinait à vouloir y rester tel qu'il était. Je me réveillais encore à six heures et demi puisque j'avais l'habitude de me lever de mon lit pour aller ensuite à la cuisine préparer le déjeuner de mon fils que je réveillais de son sommeil une fois que je sortais de ma douche matinale. Il avait l'habitude de s'engloutir un bol de céréales au chocolat sur la petite table en verre du salon, qu'il appréciait devant un dessin animé qui passait chaque jours à la même heure. Le temps qu'il termine de manger, je passais ensuite à ma salle de bain pour prendre le temps de me maquiller. En général il finissait par pointer le bout de son nez lorsque je terminais de coiffer mes cheveux et que j'ajoutais une touche de mon parfum habituel à mon encolure. Ce fameux parfum que je portais depuis plusieurs années et que Tarik avait l'air d'apprécier vu qu'il prenait toujours le temps d'embrasser mon cou et de terminer par avouer que je sentais bon.