[PNL] - Autre Monde

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« Le passé c'est de la poussière mais sache que le passé je l'oublie pas »
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Lucia

Pendant que M.Narco passait certains examens médicaux, je faisais le tour de mon secteur, toujours accompagné de mon pied de perfusion que je me trimballais partout. J'avais besoin de marcher, je ne pouvais pas rester en place avec ce qu'il se passait dehors en sachant que mon ancienne amie d'enfance était certainement en compagnie de mon copain. En plus de ce bordel, j'avais appris par mon meilleur ami que le père de mon fils séjournait en ce moment à l'hôpital puisqu'il avait apparemment reçu une balle à l'une de ses jambes. J'aurais bien aimé voir son visage se tordre de douleur, lui qui faisait souvent le malin à jouer les hommes forts. Ilan se réjouissait de savoir Zayd cloué dans un lit, lui qui avait tendance à me reprocher d'abuser de ma méchanceté sur mon ex petit copain, avait bien changé.

J'attrapais la petite manche de mon pull que m'avais offert mon meilleur ami, je la passais à chaque coins de mes yeux qui coulaient sans mon consentement depuis deux bonnes minutes. Pourquoi je pleurais ? Moi-même je n'en savais rien, je m'étais réveillé le cœur lourd sur la main et mes larmes coulaient toutes seules.

Flashback

Pour un samedi matin je m'étais réveillé assez tôt puisque que j'avais prévu d'aller sur Paris avec mon frère pour aller nous acheter une nouvelle paire de chaussures, non accessible dans notre ville. En attendant de partir j'attendais monsieur qui trainait encore à coiffer ses cheveux secs dans la salle de bain, sous les injures de Juan qui attendait comme un con devant la porte pour pouvoir enfin se servir de la salle d'eau. Sous la pression du géniteur, mon jumeau n'eut pas le choix que de sortir de la pièce. Il se prenait une claque derrière la tête et un regard menaçant de la part de celui qui avait épousé notre mère.
Emmitouflée dans mon manteau, je m'enfonçais dans mon écharpe cotonneuse, créant une chaleur humide contre la matière. Je m'avançais jusqu'à ma porte d'entrée, ensuite rejointe par mon frère qui riait devant son téléphone à touches. Nous ne prenions pas de clés vu que notre mère serait à la maison toute la journée, étant donné qu'elle était en congé. Pablo refermais notre porte d'appartement pendant que je m'en allais devant lui retrouver le chemin des escaliers que je descendais en trois minutes. Mon humeur joyeuse chavira en une seconde lorsque mes prunelles chocolats tombèrent sur une partie de bande d'amis de mon frère et de ma meilleure amie avec qui j'étais en froid depuis bientôt une semaine. Ses iris provocatrices montraient bien qu'elle n'était pas encore redescendu de sa rancœur, ce qui était également mon cas. On s'adressait un simple regard furtif puis je m'attardais sur Samy qui venait me taper une bise. Bien évidemment il fallait que je me fasse légèrement bousculer par cet imbécile de Tarik qui s'était senti obligé de passer au milieu du groupe au lieu de le contourner comme toute personne logique. Il s'éclipsait dehors, lâchant un juron dans sa langue natale. Rapidement je montais sur mes grands chevaux en me demandant quel était son problème.