•89•

187 4 1
                                    

« Ça dit quoi les anges vous datez

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.


« Ça dit quoi les anges vous datez. »

🦢

Septembre 2014, Cité des Tarterêts - 13h05

Aujourd'hui j'avais terminé plus tôt que les autres jours, je n'avais pas terminé mes cours à vingt heures, ce qui m'arrangeait puisque j'allais pouvoir profiter plus longtemps de mon fils. Mon frère s'était chargé d'aller le récupérer à la sortie de l'école puis ils étaient ensuite venus me rejoindre sur mon lieu de travail. Nous étions le premier mercredi du mois donc on avait dû passer par des embouteillages avant de pouvoir rentrer dans notre ville. Mon jumeau s'était garé près de l'immeuble de ma meilleure amie puisque j'avais prévu de déjeuner chez elle. J'espérais simplement qu'elle était bien seule à son domicile et qu'il n'y aurait pas la bande habituelle dont faisait partie son « copain », si on pouvait appeler ça comme ça. J'avais senti l'arnaque venir dès que mon frère avait retiré le contact de sa voiture, hors qu'il était juste sensé me déposer et non m'accompagner jusqu'au deuxième étage. Si je vous disais que mon après-midi entre filles s'était transformé en une après-midi de survie aux côtés de bras cassés tel que Tarik et Nader. Autant vous dire que je n'avais pas fait d'effort une seule fois mise à part un bonjour qui m'avait brûlé les lèvres, je m'étais directement isolé pour manger en cuisine, profitant qu'il n'y ait plus de places au salon pour rester seule avec mon fils. Ce n'était pas aujourd'hui que j'allais jouer les sociables. Je n'étais pas prête à faire des efforts pour m'entendre avec le fils d'une connaissance de mon père, tout ça pour ses beaux yeux. J'aimais ma meilleure amie mais je ne comptais pas jouer la lèche-botte pour lui faire plaisir. Je ne m'étais jamais entendu avec Tarik, on ne s'aimait pas et je ne le supportais pas. C'était physique, dès qu'il ouvrait la bouche il m'agaçai. Même en étant en prison Siham avait continué de me parler de lui alors qu'il ne s'était même pas bougé les fesses pour la contacter par téléphone, quel culot. Pourtant ce n'était pas faute de lui avoir dit de lâcher l'affaire avec lui, elle n'était qu'une conquête de plus dans sa collection. À ses côtés elle était vouée à l'échec. Dans l'histoire c'est elle qui s'était attaché le plus dans leur relation, de toute façon ça se voyait.

— Faut le dire si on pue. Intervenait Lukas après être rentré dans la pièce.

— J'ai pas osé le dire. Rentrais-je dans son jeu.

Lukas était bien le seul que j'appréciais un minimum avec Samy, les autres je ne les connaissais pas plus que ça et je n'en avais pas spécialement envie. Comme ma petite sœur trainait souvent avec le kabyle j'avais finis par prendre l'habitude de le côtoyer. Samy était sympa et sans prise de tête.

— Pourquoi tu mets pas le p'tit au salon, il serait plus à l'aise sur la grande table pour faire ses dessins. Me conseillait-il, oubliant que son cousin était aussi dans l'autre pièce. T'a plus besoin de tirer cette tête, j'ai capté. C'est à cause de mon zinc ?

[PNL] - Autre Monde Où les histoires vivent. Découvrez maintenant