[PNL] - Autre Monde

•18•

« J'coulerais jusqu'au fond de la misère »
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Lucia

Fixé devant ma fenêtre du salon depuis une bonne dizaines de minutes à sangloter comme une enfant observant ma ville noyé dans le brouillard. Zayd était descendu à sa voiture placer les valises du petit jusqu'à son coffre. Il s'était invité à l'appartement juste après le procès, ce salopard n'avait pas perdu de temps et ne me laissait même pas le temps de profiter de mes derniers instants avec mon fils.

Lounis - Te quiero mama.

Je séchais rapidement mes larmes afin de le prendre une dernière fois dans mes bras sans qu'il ne me voit pleurer. Mais il m'était impossible de retenir mes pleurs, l'émotion était bien trop forte pour pouvoir me retenir, je pleurais de plus belle dans ses bras tandis qu'il n'ouvrait pas la bouche ne sachant pas quoi dire.

..- Lounis on y va.

Je sentais ses petites mains serrer un peu plus fort mon cou, j'en profitais pour embrasser ses petites joues de bébés, nous restions une bonne minute à se faire un dernier câlin. Zayd me poussait violemment par terre m'ordonnant de ne plus toucher à son fils, j'observais la silhouette de mon petit garçon s'éloigner peu à peu vers la porte de sortie, à la minute où j'entendais la porte se claquer, chaque sanglots que j'avais retenu sortais un par un me donnant du mal à avoir une respiration stable. En plus de recevoir une légère insuffisance respiratoire, mes poumons avaient décidé de s'ajouter à la fête, je toussais fortement crachant parfois quelque gouttes de sang dans un mouchoir que j'avais été cherché. Je ne me sentais pas du tout bien..si je n'appelais pas quelqu'un au plus vite j'allais finir par tomber sur le tapis du salon, complètement inconsciente. J'attrapais mon portable rangé dans une des poches de mon pantalon, je composais le numéro de Tarik, je le connaissais à force de ses appels à répétitions.
Par chance il répondait à mon appel.

Appel téléphonique avec Tarik.

- Ouais ?

- Je te..dérange pas ?

Mes phrases n'étaient même pas complètes, je devais m'arrêter toute les cinq secondes pour pouvoir tousser.

- Y t'arrive quoi ?

Ma crise de toux s'accentuait de plus en plus, la quantité de sang qui sortait de ma bouche augmentait.

- Tes malade ?

Il arrive quand ton apollon là ?