Play with fire [ TERMINÉ ]

chapitre soixante et un.

Un chapitre assez tardif en ce lundi soir, mais j'avais envie de le poster, en espérant qu'il vous plaira :)

Lots Of Love <3

***

Point de vue Kilian Harris.

Allongé sur mon lit depuis déjà une longue demi-heure, je me perds dans mes pensées les plus profondes comme jamais ça ne m'était arrivé avant.

Ouais, il m'arrive de penser.

Je pense à toute cette histoire, à ce jeu entre elle et moi. Et puis, je pense simplement à elle. Je pense à nous. Je pense à ce que nous sommes et à ce que nous pourrions devenir.

Puis, je pense à quel point la situation à changée en quatre mois. Je me rappelle toute cette haine que nous ressentions l'un pour l'autre en septembre dernier, à ces échanges rythmés par des cris et des insultes. À ce moment-là, je pensais quitter le lycée à la fin de notre année scolaire, partir à l'université et ne plus jamais croiser son regard.

Ce même regard qui me fait craquer aujourd'hui.

Ces mêmes yeux que j'espère à présent revoir tous les jours. Tout le temps.

Plus les jours passent et plus je me pose des questions. Ces questions. Ou plutôt, cette même question, encore et toujours.

Qu'est-ce que je ressens réellement pour elle ?

Je veux dire, je ne peux pas l'aimer. C'est impossible, je ne tombe jamais amoureux. Je ne peux pas tomber amoureux.

Jamais.

Puis ensuite, il y'a ce moment qui revient en boucle dans ma tête. Ce moment durant la soirée de Noël, ou Nora a fait comprendre à sa mère qu'elle mentait sur ce qu'elle pensait de moi. Comme si elle semblait faussement valider ma relation avec sa fille.

« Je peux savoir depuis quand tu l'aime ? »

C'était ces paroles que Nora avait froidement balancées à sa mère, ce soir-là. Étrangement, ça me perturbe, comme si l'opinion de sa mère que je ne peux pas me blairer comptait tout de même un minimum pour moi.

Comme si j'avais besoin qu'elle m'affirme que oui, je suis bien pour sa fille.

C'est comme si j'avais besoin qu'elle me le dise de vive voix pour que je puisse m'en convaincre moi-même.

Je soupire longuement, lorsque je sens mon téléphone vibrer entre mes mains.

Baissant la tête vers ce dernier, j'y vois inscrit le nom de Lewis. Je fronce rapidement les sourcils avant de décrocher, me demandant dans quelle merde il s'est encore mit pour me téléphoner : il ne le fait pas très souvent, et lorsque ça se produit, c'est principalement parce qu'il a fait une connerie.

Ce qui arrive finalement, assez souvent.

- Ouais ? Lui demandais-je directement, sans lâcher le plafond des yeux.

- Bah, ça va ? Me demande directement mon meilleur ami. T'as une voix de déprimé. Ou de drogué. Ou les deux. T'as quoi ?

Je lève directement les yeux au ciel, bien qu'il ne puisse pas me voir, tout en soufflant.

- Rien. Je suis fatigué, je dors pas beaucoup en ce moment. Dis-je simplement en évitant de m'attarder sur le sujet. Pourquoi t'appelle ?