chapitre quinze.

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- Ah, Kilian. Dis-je en souriant, gênée.

Je crois que je n'ai jamais été aussi gênée de toute ma vie. À vrai dire, je ne le suis pas très souvent, mais le fait de me souvenir que j'étais en train de toucher, voire même de caresser le torse de Kilian sans aucune pression alors que je croyais qu'il était un mur, s'avère être une situation très anormale qui me met mal à l'aise.

Je peux sentir son regard insistant sur moi, alors que je sens aussi son souffle s'abattre sur mon visage, avant que je ne m'éloigne encore plus, afin que nous retrouvions une distance raisonnable.

- Tu sais, tu ne te perdrais sûrement pas si tu allumais la lumière. Me dit-il, alors que j'entends à sa voix qu'il sourit, moqueur.

Moques toi bien, abruti.

- T'es drôle toi. Figures toi que je n'ai trouvé aucun interrupteur dans cette baraque. Lâchais-je d'un ton ironique et sec.

Je l'entends soupirer, avant qu'il n'allume une petite lampe posée sur un meuble à côté de moi, qui n'éclaire pas beaucoup, mais assez bien quand-même.

Alors, il faudrait peut-être m'expliquer d'où sort ce meuble ? J'ai essayé de tâter absolument tout le couloir de long en large, et jamais je n'ai posé la main sur ce meuble, ni sur cette lampe.

- C'était vachement dur. Continue-t-il, alors que je le foudroie du regard. Oh ça va, je rigole. Finit-il en levant les bras en l'air, en signe d'innocence.

Un moment de silence s'installe, alors que j'essaie de ne pas montrer mon mal être face à Kilian. Et bien évidemment, j'échoue lamentablement.

- Au fait, ne crois pas que je t'ai pas vue rougir. D'ailleurs, t'étais mignonne pour une fois. Me dit Kilian d'un ton joueur, tout en souriant face à mon attitude ridicule.

Je feins d'éclater de rire, avant de m'arrêter d'un coup, puis de le regarder de nouveau dans les yeux.

- Moi, rougir ? Tu plaisantes j'espère ? Il fait juste chaud, tu vois ? Ne commences pas à imaginer des choses fausses. Soufflais-je alors qu'il que son sourire s'élargit, l'accompagnant d'un roulement de yeux amusé.

Il finit par hausser un sourcil, avant d'avancer lentement dans ma direction, alors que je recule, jusqu'à sentir mon dos entrer en contact avec le mur derrière moi. Ces murs sont toujours là où il ne faut pas, au mauvais endroit et au mauvais moment, c'est pas possible.

Kilian pose ses mains sur le mur, encerclant ainsi mon visage, alors que je sens son parfum parvenir jusqu'à mes narines, ainsi que son souffle s'abattre sur mon visage. À quoi joue-t-il, au juste ?

- Justement, je ne crois pas que ce soit des choses fausses. Dit-il presque dans un murmure, ses yeux toujours plantés dans les miens.

J'arque un sourcil, les mots semblant bloqués dans ma bouche. Il ne s'imagine pas des choses, quand-même ?

- Je ne m'intéresse pas à toi, Kilian. Je suis vraiment désolée de briser tous tes rêves, mais tu t'en remettras. Dis-je à Harris, sur un ton amusé et faussement désolé.

Il allait ouvrir la bouche de nouveau, mais une voix en bas des escaliers nous interrompt.

- Nora ? T'es où ? Hurle Blair, alors que Kilian recule enfin et instaure une distance raisonnable entre nos deux corps.

- Je suis allé coucher Hannah. Lui dis-je en descendant les escaliers, après avoir lancé un dernier regard au brun derrière moi.

Mon amie me sourit, puis comme si de rien n'était, nous nous asseyons de nouveau au bord de la piscine, en compagnie d'Elsa. Kilian ne tarde pas à nous rejoindre, mais je ne lui prête pas attention et ne lui lance même aucun regard.

Play with fire [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant