chapitre soixante deux ( prt 1 ).

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Nda pré-chapitre : Le chapitre était trop long, j'ai donc du le couper en deux. Mais j'ai postée les deux parties en même temps, ce qui signifie qu'à la fin de ce chapitre, un autre vous attends directement après ( c'est comme si j'avais posté deux chapitres quoi ).

Bonne lecture ! <3

***

Tout en brossant mes longs cheveux blonds parfaitement lisses et raides, je me perds une nouvelle fois dans mes pensées, le regard perdu dans le miroir face à moi.

Kilian.

Encore et toujours Kilian.

Mais cette fois-ci, je ne pensais pas à lui de la même manière que d'habitude. Ce n'était pas un sentiment agréable qui m'animait, mais plutôt une envie de meurtre qui refusait de me quitter depuis ces trois derniers jours.

Nous ne nous sommes pas adressé un seul mot depuis que j'ai quittée sa maison en furie, parce que monsieur était mal luné et qu'il a profité de la situation pour faire de moi son punching-ball provisoire.

J'ignore ce qu'il avait ce jour-là, mais je lui ai dis de m'appeler. Et il ne l'a pas fait. Pas une seule fois.

Et pourtant, j'ai attendue. Pendant trois jours, j'ai attendue son appel.

Quel connard.

Ce jour-là, c'était la première fois depuis très longtemps que je n'avais pas ressentie autant de haine à son égard, autant de colère et autant d'amertume : il avait retourné contre moi tout ce que je lui avais confié au sujet de ma mère, simplement parce qu'il était fatigué et qu'il ne voulait pas me voir chez lui.

Sans doute aurais-je compris s'il m'avait simplement dit qu'il souhaitait que je parte afin de se reposer. J'aurais compris, je serais partie.

Non, t'aurais pas compris. Menteuse.

Bon j'avoue, je n'aurais pas compris. Et sans doute me serais-je énervée. Mais les paroles qu'il a employé envers ma personne, comme s'il pensait que je n'étais rien d'autre que la poupée de ma mère, rien d'autre qu'un objet m'ont mises hors de moi.

J'essaie. J'essaie tant bien que mal de me libérer de cette emprise qu'elle a toujours eu sur moi, afin de me découvrir autrement et de vivre comme celle que je suis.

Mais il faut toujours qu'on me rattache à elle, et qu'on me rappelle que oui, je suis sa fille et que oui, elle a cette putain d'emprise sur moi.

Et le fait que cette fois-ci, ces paroles soient sorties de la bouche de Kilian m'a vraiment causé un électrochoc. Un picotement au cœur. Une boule à l'estomac.

Bref. C'est un connard.

Et il est absolument hors de question que je lui adresse un regard, tant qu'il ne sera pas venu me faire des excuses.

Enfin, je sais que ça risque d'être difficile, puisque dans une heure à peine, je serais dans sa maison, entourée d'adolescents pour fêter le nouvel an, et la fin de cette année. Et il sera là.

Enfin normal, c'est chez lui j'ai envie de dire.

Dans un énième souffle, je termine d'appliquer mon rouge à lèvre et admire mon reflet dans le grand miroir de la salle de bain.

Bah putain. Je tomberais presque amoureuse de mon reflet.

Avec un sourire confiant et assuré, je quitte ma salle de bain et enfile mes escarpins noirs, afin d'accompagner la petite robe en satin que je porte sur moi : simple, sexy, festive.

Play with fire [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant