chapitre treize.

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Point de vue Nora Swan.


Ce matin, je me réveille sans motivation. Je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit, j'avais bien trop peur. Ce film m'a traumatisé. Réellement traumatisé.

Je savais bien que je n'aurais pas dû accepter de le regarder. Quelle mauvaise idée j'ai eu encore ?

Je soupire et me lève a contrecœur de mon lit si confortable pour aller prendre une douche très chaude d'une demi-heure. Je commence les cours à dix heures, donc je prends bien le temps de me préparer. Après m'être séchée les cheveux puis avoir longuement exécuté ma routine matinale, je me maquille légèrement et j'ouvre mon dressing, à la recherche d'une tenue.

Après un long quart d'heure à être restée plantée devant mes vêtements, je finis par opter pour un simple petit haut blanc à manche longue que j'ai trouvée dans mon dressing, sans savoir où ni comment je l'ai eu. J'ignorais que j'avais ça, mais je l'aime bien. Avec ce haut, j'enfile un jean large taille haute, puis accompagne le tout de mes converses.

J'admire mon reflet devant le miroir de ma salle de bain, avant de sourire face à cette belle vue. Comme toujours, je suis magnifique. Et je ne cesserais jamais de me complimenter. Parce que je ne vois pas l'intérêt de jouer la fausse modeste.

Et surtout parce que je m'aime.

Je m'empare de mon sac à main et descends les escaliers pour arriver dans le salon, où se trouve Emily. Elle tourne directement son regard vers moi pour ouvrir la bouche, lorsque mes yeux s'attardent sur des valises à l'entrée, ainsi que des clés de voiture.

- Ils sont revenus ? Demandais-je à Emily, qui se contente d'hocher la tête.

Je soupire longuement, avant de poser mon sac pour me diriger sur notre grande terrasse, ou se trouve mon frère Jason, accompagné de mes deux parents.

- Maman. Papa. Dis-je, sans manifester aucune joie, alors qu'ils se retournent dans ma direction.

Mon père me sourit et finit par se lever pour m'embrasser, alors que je me détends un peu. Mon père a toujours été moins exigeant que ma mère. Il l'est, c'est sûr, mais il ne pense pas à notre image du matin au soir, du soir au matin. Lui, il sait en quelque sorte faire la part des choses, contrairement à sa femme.

Mais parfois, j'aimerais qu'il se range davantage de mon côté afin de rendre ma vie plus agréable et plus paisible en présence de ma mère.

En parlant d'elle, ma génitrice prend tout le temps de me reluquer des pieds à la tête, pour ensuite me regarder dans les yeux.

- Tu comptes aller au lycée habillée et coiffée comme ça ? Me demande-t-elle, alors que je soupire déjà.

- Euh, oui. Ma tenue n'a vraiment rien de choquant et mes cheveux sont bien comme ils sont. Dis-je sèchement, comme pour me défendre.

Je la vois lever les yeux au ciel, puis elle finit par se lever de sa chaise pour être à ma hauteur.

- Je ne dirais rien quant à ta tenue, mais au moins l'effort d'arranger tes cheveux. C'est une catastrophe. Demandes à Emily de les lisser un coup, tu seras bien plus présentable. Et changes de rouge à lèvre, ce rouge ne vas pas avec ta peau. Il est trop clair. Me dit-elle d'un ton autoritaire et ferme.

Pardon ?

Cette couleur colle parfaitement avec ma peau et j'adore ce rouge à lèvre. Encore une fois, je soupire et ferme quelque secondes les yeux, pour me contenir et pour ne pas laisser la colère d'emparer de moi. Je n'ai jamais aimé manquer de respect à mes parents, mais ma mère a tendance à être bien trop exigeante, si ce n'est parfois rabaissante.

Play with fire [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant