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(Faut vraiment que je me bouge et que j'écrive d'autres chapitres là mdrr ça va plus.
Bref tout ça pour dire qu'on est et pratiquement à 6k de vues déjà et jss archi heureuse j'ai presque envie de pleurer🥺)

17 Novembre.

Le jour fatidique. Où ma mère est censée récupérer ma garde définitive.

J'espère sincèrement qu'elle l'aura. Bien que je n'ai vu mon père et mon frère qu'une seule fois depuis fin Septembre (lorsque j'ai été cherché le reste de mes affaires avec ma mère), je n'ai vraiment pas envie de retourner vivre avec lui, même une semaine sur deux.

Je me prépare alors, avec la boule au ventre. Je me sens mal, je n'ai pas envie de sortir de mon lit, mais deux choix s'offrent à moi :

Soit je vais au lycée, soit je vais au tribunal.

Dans les deux cas, je ne vais pas être bien jusqu'à ce que je sache ce qu'il en est.

Je mets mes lentilles, et soupire.

J'ai envie d'appeler Mathieu, pour qu'il me rassure, me réconforte. J'hésite à l'appeler, je ne sais pas à quelle heure il commence, et si je le réveille j'ai peur de me faire légèrement taper sur les doigts.

Tant pis, je tente quand même. Je saisis mon téléphone et l'appelle.

Ouais ? dit-il d'une voix rocailleuse.

— Merde.. Je te réveille ?

— Ouais mais c'est pas grave.. Il est quelle heure ?

— Huit heures et quelques.

— T'as bien fait de m'appeler, mon réveil a pas sonné. Ça va toi ?

— Non, je stresse beaucoup trop.

— Pourquoi ?

— C'est aujourd'hui que je saurais si c'est ma mère qui a ma garde définitive ou pas.

Je l'entends se lever, et s'habiller à priori, vu le bruit de froissement d'affaires.

— Stresse pas pour ça, Nana. Elle l'aura ta garde déf. Et si elle l'a pas, on trouvera une solution pour pas que tu ailles chez ton pater.

— Il n'y aura aucune solution. Soit ma mère obtient ma garde définitive, soit je devrais aller chez mon père une semaine sur deux et la moitié des vacances.

— Il s'occupe pas de toi, t'iras pas chez lui. Même s'il a ta garde une semaine sur deux, tu viendras la passer chez moi tranquille. Ma grand-mère te kif, et elle sera contente de te revoir.

— Je vais pas venir vivre chez toi une semaine sur deux, t'es fou.

— Nan, mais tu veux pas aller vivre chez ton reup et c'est normal. Alors j'vois pas trop d'autres solutions.

Je soupire, et enfile mes chaussures.

— Je verrai ce qu'il en est, et je te tiens au courant. Tu finis à quelle heure ?

— Dix-huit heures, tu voudras que je passe après ?

— Je viendrai te tenir compagnie sinon. Je te laisse, ma mère me fait comprendre qu'on doit y aller, et toi tu risques d'être en retard.

— C'est vrai. Tu m'tiens au courant dès que tu sors du tribunal. Mais ça va bien se passer, t'inquiètes pas.

— J'espère. Bon courage, le plus beau des polaks.

Il me remercie et raccroche, puis je rejoins ma mère dans l'entrée. J'enfile ma veste et mon écharpe, et nous quittons l'immeuble afin de monter dans sa voiture.

Le temps passé au tribunal est interminable, si bien que je suis à deux doigts de faire une crise d'angoisse. J'angoisse sincèrement de savoir si c'est ma mère qui va avoir ma garde ou non. Avant que le juge ne délibère, je m'éclipse de la salle d'audience, ne me sentant pas bien. Je pars aux toilettes me mettre un peu d'eau sur le visage, et essayer de reprendre contenance. Lorsque j'en sors, je vois ma mère au milieu du tribunal, m'attendant. Elle me voit enfin, et je me dirige vers elle.

— Il y a des choses que tu veux récupérer chez ton géniteur ?

— Euh.. Ça veut dire que..

— Oui, tu restes avec moi jusqu'à ce que t'en ai marre de ma tête.

Je souris grandement et décide de lui faire un câlin, ne lui démontrant que très rarement que je l'aime.

— Merci d'être là pour moi maman.

— C'est normal ma puce, tu es ma petite princesse et ça, ça sera jusqu'à ma mort.

Nous sortons du tribunal, et ma mère prend la direction du quatorzième arrondissement. Nous arrivons pratiquement en même temps que mon géniteur, qui nous attend en bas. Nous montons dans un silence de plomb, et une fois arrivés dans l'appartement je pars directement dans ma chambre récupérer les deux ou trois objets que je voulais absolument récupérer.

Une fois récupérés, je rejoins ma mère dans l'entrée. Nous partons sans rien dire, et rentrons dans le seizième. Une fois chez nous, je range tout, et fais mon sac de cours. Puis je vais dans le salon, à où ma mère est partie s'installer.

— Maman, je peux aller chez Mathieu ce soir ?

— Tu ne comptes pas me faire de petit-fils maintenant j'espère ?

— Quoi ? Non ! Maman, je n'ai pas envie de coucher avec Mathieu enfin !

— Tu as bien raison, prends ton temps avec lui. Vous êtes mignons tous les deux, n'empêche. Je suis votre première supportrice.

Je ricane, gênée. Ma mère a le don de rendre une situation plus gênante qu'elle ne l'est déjà.

— Mais du coup.. Je peux aller chez lui ?

— Oui, à condition que vous ne procréiez pas. Je ne veux pas être grand-mère maintenant, je suis trop jeune. Et puis, tu ne me mens pas en me disant que tu as un devoir à faire pour demain avec une de tes amies. Tu me demandes les choses directement. Donc oui tu peux y aller. Mais tu ne sèches pas les cours de demain !

— Non maman, promis ! Je demanderai à Mathieu qu'il me dépose. Je file en cours, histoire de ne pas trop avoir de cours à rattraper. Tu seras là quand je rentre ?

— Oui, j'ai posé ma journée.

— Super, à tout à l'heure m'man, je t'aime !

— Je t'aime aussi Louna.

Je sors de chez moi, sourire aux lèvres, et envoie un message à Emma pour la prévenir que j'arrive dans pas longtemps au lycée. Quant à Mathieu, je préfère lui faire la surprise.

IdioteWhere stories live. Discover now