Idiote

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Vers vingt-trois heures trente, Mathieu me fait signe d'aller chercher mes affaires et que nous partons maintenant. Je laisse le sac de cadeaux à Ken, lui expliquant bien qu'il ne devra les donner que demain, pour bien commencer l'année, et fais la bise à tout le monde. Arrivée à la copine de Ken, qui me regarde méchamment, je lui glisse quelques mots.

— Tu n'as pas à t'en faire, tu sais ? Je sors avec Mathieu, je l'aime, et je n'éprouve rien pour Ken si ce n'est de l'attachement. Il est comme mon frère qui n'a pas réellement joué son rôle. Puis.. J'ai à peine dix-sept ans, je ne suis pas une groupie ou quoi que ce soit. Honnêtement tu n'as aucune crainte à avoir.

Elle paraît plus rassurée, et finit par me faire la bise. Je finis par Emma et Adam, qui me conseillent de ne pas leur faire de neveu ou nièce.

— Vous me fatiguez, c'est même plus drôle. Sortez couverts, sales gosses.

Suite à quoi, nous sortons de l'appartement, Mathieu et moi. Nous montons sur son scooter, et il roule jusqu'à chez sa grand-mère. Il me presse de rentrer, et nous nous dirigeons directement dans sa chambre.

— Ça ne gènera pas ta grand-mère que je sois là demain matin ?

— Nan tranquille, demain elle va au marché elle se lève tôt.

— Et.. Si.. Pendant que..

— Elle a des boules Quiès qu'elle met tous les soirs.

Je hoche la tête, peu confiante, et il ferme la porte derrière nous. Ses lèvres viennent rapidement rencontrer les miennes, tandis que nous enlevons nos vestes. Nos chaussures valsent assez rapidement, elles aussi.

Il m'attire vers le lit, sur lequel il s'asseoit. Mathieu me tire contre lui, me faisant m'asseoir sur lui. Je sens nettement son érection, ce qui me fait rougir. Il passe ses mains sous mon pull, comptant me l'enlever, et je lève les bras pour l'aider. J'ai encore mon t-shirt et mon jean, ce qui me rassure dans le sens où, pour l'instant, il ne voit pas toutes ces imperfections que j'ai et qui me bousille la vie.

Il finit par me faire m'allonger, et enlève son t-shirt à son tour. Mes mains viennent se poser dans son dos, tandis qu'il se colle à moi et que je ferme les yeux. Sa bouche contre la mienne, il entremêle nos jambes afin que sa cuisse se trouve contre mon sexe, et que le sien soit contre ma cuisse. Sans que je m'y attende, il donne un coup de bassin. J'ouvre alors les yeux, mon regard rencontrant le sien. Mes joues ont dû prendre une teinte cramoisie plus importante qu'avant, puisqu'il passe une de ses mains sur ma joue.

— On va y aller tranquille, fais moi confiance. T'as aimé ça ?

— Je.. J'ai pas senti grand-chose, mais.. Je crois, oui.

— On va enlever les jeans, ça sera mieux, tu sentiras mieux ça.

Il se redresse et déboutonne son jean, et je tourne la tête, ce qui le fait ricaner.

— Rigole pas s'il te plaît, je suis déjà assez gênée comme ça.

— T'as pas à l'être bébé, c'est naturel.

— Pour toi oui, tu dois avoir pas mal d'expérience. Moi je ne connais rien, je suis nulle et ça se trouve tu vas pas aimer..

— Tu dis de la merde, Louna. Si ça vient de toi, qu'il s'agit de toi, forcément j'vais kiffer.

Ses mains viennent se poser sur mes hanches, et il commence à déboutonner mon jean. Je mentirai en disant que je ne me sens pas gênée au possible, mais je sais que ça sera pire lorsqu'il n'y aura plus aucune barrière entre mon corps et ses yeux.