Idiote

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(Pardonnez l'absence de chapitre hier, disons que j'ai pas eu le temps ni la motivation d'écrire, et que j'ai passé les deux derniers jours au lit à cause de ma cheville (entorse mon amie..).
Et qu'en plus hier soir j'étais au concert de Lorenzo.
J'ai failli tomber dans les pommes tellement il faisait chaud, et en plus de ça la salle était blindée (concert complet donc voilà), mais je crois que pour l'instant, des cinq concerts auxquels j'ai pu assister, il rentre facilement en première position. (PLK étant quatrième..) Rajoutez à la chaleur les cris, les sauts, les gens qui bousculent, et ma cheville me faisant mal (oui, j'suis allée au concert avec une entorse et mon attelle serrée à bloc), et c'était une plutôt bonne soirée en perspective, hein !

J'en profite pour parler de la première partie de Lorenzo : Welch. Ce gars j'le connais ni d'Eve ni d'Adam, c'était un peu comme Gros Mo (1ere partie de PLK) et Casey Lowry (1ere partie de Jack and Jack), et il a assuré de fou. Il a présenté une grosse partie de ses sons, nous a fait faire un pogo dès le début ou presque.. Fin c'était grave cool quoi.
J'suis repartie du concert avec quelques vidéos, la tête pleine de souvenirs, des acouphènes mais j'ai passé une bête de soirée, donc ça compense le fait que j'ai pas écrit.

Du coup je poste un chapitre maintenant (je viens de l'écrire), et peut-être un demain, je ne sais pas encore.

Sur ce, bonne lecture !)

Dès que mon réveil sonne le lendemain matin, je m'empresse de l'éteindre, et me redresse pratiquement aussitôt.

Je n'ai pratiquement pas dormi de la nuit.

Pas que le canapé de mon frère ne soit pas confortable, au contraire il est aussi agréable que mon matelas chéri. Pour autant, je n'ai pas arrêté de cogiter à plein de choses. A trop de choses même, puisque la dernière fois que j'ai regardé l'heure avant de sombrer dans un sommeil léger, il était près de quatre heures du matin. Mon réveil étant programmé à sept heures trente, je vous laisse imaginer l'état dans lequel je me trouve.

— Déjà debout ?

Je sursaute, et me tourne vers Adam.

— Ouais.. Je dois être au boulot pour neuf heures moins le quart grand maximum, alors..

— Ouais je vois.. Bien dormi ?

— Non, soupiré-je. Ton canapé est archi confortable mais j'ai trop réfléchi, c'est horrible.

— Ton cerveau est constamment en ébullition, j'sais pas comment tu fais pour ne pas avoir de migraine.

Je ricane, et le remercie lorsqu'il m'apporte une tasse de café fumante.

— Merde, je t'ai fait un café, mais tu voulais peut-être un thé ?

— Non t'inquiètes pas, j'ai appris à aimer le café, donc ne t'embêtes pas.

Il vient s'asseoir à côté de moi.

— Alors, à quoi ton cerveau a-t-il pensé cette nuit ?

— A Mathieu, principalement. Au déroulement de cette journée, à ce qu'il risque de se passer au boulot, quand je vais rentrer, et au fait qu'il faut que je me concentre à nouveau entièrement sur mes études au risque de les rater.

— C'est-à-dire ?

— J'ai parlé avec une de mes collègues hier, et elle m'a dit que le gérant aller virer du personnel, puisqu'on était de trop. Techniquement ça serait un licenciement à l'amiable, donc j'aurais des indemnités, mais.. Même si ça me fera plus ou moins trois milles balles dans la poche, je tiens à ce job.

— Pourquoi ça serait toi qu'il virerait ?

— Parce que je ne suis qu'à temps partiel, et que même si je conseille plutôt bien les clients et que je suis assez compétente, le fait de me faire des horaires flexibles pour que je puisse gérer les cours et le boulot, ça complique la tâche, et ça enchante pas forcément le patron.

Il hoche la tête.

— Et par rapport à Mathieu et quand tu rentreras ?

— J'aurais le droit à une crise, c'est certain. Il va me demander où j'étais, chez qui j'étais, s'il connait la personne. Si c'était chez un gars qu'il ne connait pas, où ai-je dormi, s'il n'a pas été trop entreprenant, s'il ne m'a pas dragué, si j'ai pas laissé une porte ouverte à un flirt possible. Il va peut-être prendre mon téléphone pour regarder si je mens, aussi. Et je vais être sur les nerfs à cause de ce qu'il s'est passé hier, et de ce qu'il se sera passé au boulot, alors ça risque de partir à nouveau en dispute, et je vais devoir voir avec Iris, Tina, Sally ou autre si je peux aller chez l'une ou l'un d'entre eux pendant un temps indéterminé. Et au final, soit Mathieu redescent un peu, on peut parler tranquillement et mettre les choses à plat, soit ça sera un dialogue de sourds et on finira par rompre, encore.

— Compliqué tout ça.

— Oui, soupiré-je encore une fois. M'enfin bon, on verra bien comment ça va se passer. Peut-être qu'au final rien de tout ça ne va se passer. Peut-être que je vais rester employée à Foot Lock', peut-être que je vais rentrer et que Mathieu va être tout mielleux, tout adorable, pour rattraper le coup. Peut-être que je vais réussir mon master et pouvoir devenir avocate, du moins je l'espère.

— Je peux juste te poser un ou deux questions ?

— Oui, bien sûr.

— Tes études, elles te plaisent vraiment ?

— Oui, j'ai toujours aimé que justice soit rendu, et qu'elle le soit bien.

— Hm. Mais.. Est-ce que pour autant, tu te verrais défendre des personnes coupables ? Est-ce que tu réussirais, sans te dire "j'ai merdé, il aurait dû aller en taule" ?

Je ne dis rien. Il n'a pas tord. Certes j'ai toujours apprécié le fait que justice soit rendue, quitte à le faire moi-même. Néanmoins, même si je savais qu'être avocat signifiait défendre des coupables, je ne sais pas si je le pourrais.

— Réfléchis-y. Je ne dis pas que tu t'orientes dans la mauvaise branche, mais si tu n'as pas changé en trois ans, alors tu hais toujours autant les injustices, et tu détestes défendre les personnes qui ne sont pas innocentes. Et je pense que tu serais capable de foirer une audience pour que ton client, s'il est coupable et que tu ne supportes pas de défendre son cas, finisse en prison.

Il a raison. Il me connait bien. Très bien.

— Tu as toujours aimé les livres, non ? Pourquoi tu n'essaierais pas de travailler dans la littérature ? Editrice, autrice, bibliothécaire, prof au collège ou au lycée.. Je sais pas trop, mais je te verrai plus bosser là-dedans que dans le droit.

— Je vais y aller, et réfléchir à tout ça. T'as raison, je pourrais pas défendre quelqu'un de coupable. Pour autant, je ne sais pas trop vers quoi m'orienter.

— Réfléchis et tiens moi au courant, si tu veux. J'ai un ami, son père tient une librairie, et il cherche de nouveaux employés, et il me semble qu'il prend des stagiaires, et des apprentis. Si ça t'intéresse.

— Je vais y penser, et je t'appelle dès que j'y vois plus clair. Merci de m'avoir hébergé cette nuit, surtout que t'étais pas obligé.

— T'es ma soeur, t'as toujours été là pour moi quand on était petits, à moi de te renvoyer l'appareil. Tu veux aller prendre une douche et te changer peut-être ?

— Ouais, je vais juste descender chercher mon sac de fringues.

— Ok, je commence à faire un peu de ménage en attendant.

Je le remercie à nouveau, et me lève du canapé afin de sortir de chez lui rejoindre ma voiture, et aller chercher mon sac d'affaires.