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(VOUS ÊTES PAS PRÊTS POUR LE PROCHAIN CHAPITRE JE DIS ÇA JE DIS RIEN.
Sinon demain je passe ma dernière épreuve, c'est assez cool, je vais pouvoir reprendre l'écriture à plein temps hehe.
Du coup, ça veut dire le peut-être retour des deux chapitres par jour hihi, tout dépend du rythme que j'adopte.
Et vous, les cours ? Le boulot ? La vie ? Tout baigne ?
Racontez-moi tout !
Je vous laisse avec ce chapitre et essaie de poster le second ce soir, sinon demain soir pour bien débuter le week-end. Bonne lecture et bonne soirée !)

Peu après avoir fini de manger je suis retournée me coucher, mes côtes me faisant un mal atroce, et Mathieu devant partir.

C'est mon téléphone qui me sort de mon sommeil. Sa sonnerie me vrillant le crâne, je le saisis et réponds sans faire attention.

— Allô, grommelé-je.

— Loulou, tu vas bien ? T'as rien de grave ? On vient de rentrer et j'ai appris pour ton accident, je suis vraiment vraiment désolée pour toi ! On peut passer ?

— Sois pas désolée, Iris. Passez si vous voulez, je vais préparer un truc vite fait.

Elle raccroche après s'être excusée à nouveau, et je me lève en bâillant grandement. Je pars dans la salle de bains récupérer mon stock de médicaments, et vais les mettre dans ma cuisine, où je me rendais dans tous les cas. En regardant mes placards, je constate que je n'ai pas grand chose, mais assez pour préparer des lasagnes. Je sors le nécessaire et m'attelle à la tâche.

Alors que je suis en train d'ajouter toutes les couches d'ingrédients dans le plat, trois coups sont frappés à la porte.

— Entrez !

Alros que je finis, j'entends nettement la voix de Ken et Iris.

— Dans la cuisine, intervins-je.

Ils me rejoignent, et Iris se précipite pour me prendre dans ses bras, me faisant mal au passage.

— Iris t'es bien gentille mais si tu te décales pas dans les deux secondes qui suivent je te massacre, t'es en train de me défoncer les côtes là.

— Oh merde ! Pardon ! Putain j'me sens mal.

— C'est rien, lui assuré-je. Mais fais attention dorénavant, j'ai déjà mal en temps normal alors si vous pouviez éviter d'appuyer ça m'arrangerait.

Elle acquiesce et se recule, puis Ken vient me prendre doucement dans ses bras.

— Si j'avais su j't'aurais gardé avec nous une semaine de plus hein, ricane-t-il.

— Tu pouvais pas savoir ce qui allait se produire. Mais c'est pas plus mal non plus, t'en fais pas.

Je prends une bouteille d'eau ainsi que ce qu'ils veulent boire, et nous nous retrouvons dans le salon, eux sur le canapé, moi dans le fauteuil.

— Bon explique, comment t'as chopé un accident ? Tu conduis prudemment pourtant, on n'a pas compris.

Je me mets alors à leur expliquer tout le déroulement de la soirée, y compris mon envie de m'éloigner un peu d'eux.

— Attends, pourquoi tu veux t'éloigner de nous ? me demande Ken. J'pige pas.

— J'ai l'impression de trop compter sur vous, et ce, depuis que je vous connais. Je vous suis reconnaissante pour absolument tout, vraiment, mais.. Mais j'ai pas envie de devenir dépendante de quelqu'un, et encore moins de vous. Vous avez vos carrières, des tournées à faire. J'ai mal vécu le fait d'être pratiquement seule pour le Feu Tour, alors imagine si je reste scotchée à vous comme je le fais, et qu'une longue tournée arrive. Je tiendrais pas, même si certains des gars resteront ici. C'est pour ça que je songe à partir de Paris, ou du moins arrêter de vous voir tous les jours ou presque. M'en veux pas Ken, mais c'es tcompréhensible.

— Elle a raison, admet Iris. Si déjà pour moi c'est dur alors que j'suis ta copine, imagine pour votre protégée. Vous faites tout pour elle, c'est génial de voir qu'elle a une seconde famille hein, mais c'est malsain.

Ken ne semble pas convaincu, mais finit par comprendre ce que j'entends par là.

— Ouais.., grogne-t-il. Ouais je vois. Toute façon tu sais très bien que t'es notre reus, et qu'on sera toujours là pour toi quoi que tu choisisses.

— Même si je choisis de partir de Paris.. C'est pas sûr que ça se fasse.

— Pourquoi ?

— J'ai toujours vécu ici, ça me ferait bizarre. Être loin de vous aussi, mais ça c'est plutôt un mal pour un bien. Puis.. J'irai où ? À Bordeaux avec mes grands-parents ? Quelque part où je ne connais personne ? Dans un autre pays ? Il faudrait que je dresse la liste des pour et des contre, mais dans tous les cas tout me pousse à rester ici.

Ils acquiescent, et restent encore un peu avant de m'avertir qu'ils vont rentrer, étant fatigués et ne voulant pas me déranger plus que nécessaire. J'acquiesce, un peu déçue d'avoir préparé à manger alors que j'aurais très bien pu me commander une pizza, et leur fais la bise avant de les raccompagner à la porte.

— Passez quand vous voulez, cette semaine je suis là tous les jours.

— Pas de soucis, oh salut polak.

— Wesh Nek, bien ?

Je regarde Iris, qui me fait comprendre qu'il va falloir qu'on ait une discussion, elle et moi. Je soupire, et ils partent après qu'ils se soient tous salués. Mathieu rentre alors dans mon appartement.

— T'as préparé à graille ?

— Oui, comme tu peux le sentir. D'ailleurs..

Je me dirige dans la cuisine pour éteindre le four et sortir le plat.

— C'est bon j'vais l'faire, dit-il en me prenant les maniques des mains.

— Je suis pas handicapée, soupiré-je.

— Pas de gros efforts il a dit.

— Je ne vois pas en quoi porter un plat c'est un gros effort.

Il ne dit rien d'autre, et pose le plat sur la gazinière. Je sors les couverts et le reste en double, et installe tout ceci sur la table basse, tandis que Mathieu arrive avec le plat.

Alors que je nous sers, il brise le silence qui s'est installé.

— J'savais pas que tu savais préparé à graille comme ça, ça sent grave bon.

— Il faut bien savoir se débrouiller par soi-même quand on vit seule. Je peux te poser une question ?

— Ouais.

— Pourquoi t'es revenu, au juste ? T'aurais pu rentrer chez toi, aller voir tes amis, tout sauf venir me voir.

— J'allais pas te laisser seule, puis tu m'as dit que tu voulais t'éloigner un peu des gars. Bah j'prends la relève, tranquille quoi. Vas-y bon app.

Je fronce les sourcils, mais ne dis rien et commence à manger. Il est étrange, aujourd'hui.

IdioteWhere stories live. Discover now