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(Salut salut, petite note d'avant chapitre pour prévenir qu'il n'y aura plus de chapitre tous les jours. J'explique pourquoi, du moins grosso modo:
C'est grave pas la joie en ce moment. J'essaie de régler des histoires qui me concernent plus ou moins alors que c'est même pas de mon ressort, j'ai du mal à tout concilier alors que je suis en vacances et que c'est censé être plus facile. J'ai pas le moral non plus, donc ça aide pas à écrire des trucs un minimum joyeux quand même.
La vérité, c'est que j'ai juste envie de tout lâcher, me barrer loin de tout y compris de WP alors que c'est le truc qui m'apporte le plus de joie en temps normal. Mais même ça, j'y arrive plus. Cette période de vide elle pourrait durer deux jours, deux semaines ou deux mois, j'en sais rien. J'vais quand même faire en sorte de pouvoir poster un chapitre tous les deux-trois jours, sans grande conviction.
Sur ce, bonne lecture.)

Mon cerveau a mis du temps à assimiler l'information. Je me doutais bien que j'allais revoir la grand-mère de Mathieu, mais de là à ce qu'il me présente à ses parents.. C'était totalement inattendu.

J'y ai réfléchi tout le long de ma douche, qui fut écourté par Mathieu qui râlait.

Pourquoi aujourd'hui ? Enfin surtout pourquoi dès le début de l'année ? Il a eu tout le temps, et il aura tout le temps de me les présenter, ce n'est pas non plus comme s'il allait m'arriver quelque chose dans la journée. Mais non, c'est aujourd'hui que je vais rencontrer ses géniteurs. Aujourd'hui, après l'accident de mon ex.

Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer, pour tout dire.

Quoiqu'il en soit, alors que nous sommes en voiture, je regarde distraitement par la fenêtre. J'appréhende quand même pas mal, c'est le moins que l'on puisse dire. Odeta m'a toujours apprécié, mais je ne l'ai pas revu depuis.. La dernière fois. Je ne sais absolument pas comment les retrouvailles vont se passer. Bien, je l'espère fortement.

C'est lorsque la voiture s'arrête que je me reconnecte au monde réel, et me tourne vers Mathieu.

— On est arrivés. Pas trop en stress ?

— Tu te fous de moi ? Bien sûr que si !

Il esquisse un sourire moqueur, et je lui frappe l'épaule avec peu de force.

— C'est ça, fous-toi de moi. Après je vais faire mauvaise impression, tes parents ne vont pas m'apprécier, et ça va être tendu à chaque fois qu'on ira les voir ou qu'ils viendront nous voir. Et..

— Tranquille Nana, ils vont te kiffer. Ils sont pas chiants sur mes fréquentations, ils aiment tout le monde. Et ma grand-mère va être contente de te voir, t'inquiètes pas.

Je soupire et me détache, puis sors de la voiture, Mathieu faisant de même. Il verrouille la voiture après avoir récupéré notre sac, puis saisit ma main. C'est assez inhabituel venant de lui, je fronce donc les sourcils et lève la tête vers lui.

— J'vois que t'es stressée, faut pas l'être. Mon daron est grave cool, et ma mère va te kiffer, vraiment. Ça va aller, bébé.

J'esquisse un léger sourire, contente qu'il essaie de me rassurer. Je l'embrasse alors rapidement, et nous nous dirigeons vers le bâtiment où il a grandi. Il compose le code, et nous nous dirigeons vers l'ascenseur. Très vite arrivés au quatrième étage, nous arrivons devant l'appartement de sa grand-mère, et la boule au ventre qui m'avait quitté revient au galop. J'entreprends de me ronger les ongles, mais suis très -trop- vite interrompue par la porte s'ouvrant sur un homme ressemblant pratiquement trait pour trait à Mathieu. J'en conclus donc que c'est son père.

Lorsque je dis qu'ils se ressemblent pratiquement à 100%, je n'affabule pas. Mettez Mathieu à côté de son père, mis à part les traits marqués par l'âge sur le visage du père, et la blondeur du fils, ce sont les mêmes.

— Salut, dit Mathieu avant d'entrer, m'entraînant avec lui.

Je souris timidement au père de Mathieu, et me retrouve dans le salon, entourée d'Odeta, de deux garçons, d'une fille, et du père de mon copain qui vient de faire son retour dans la pièce commune.

— Nina, Thomas, Lucas, voici Louna, ma copine.

— Louna ? Comme la Louna de quand tu étais jeune ?

— Je plaide coupable, avoué-je à demi-mots.

Sa grand-mère se lève alors de son fauteuil et vient me prendre dans ses bras.

— Comme tu m'as manqué, ma fille ! J'ai bien cru ne jamais te revoir ! Tu sais, Mathieu était très triste après ton départ !

— Bah dis que j'suis un fragile aussi, bougonne ce dernier.

— Ne dis pas le contraire mon gamin, c'était le cas.

La grand-mère m'écarte un peu d'elle, et m'examine sous toutes les coutures.

— Comme tu es belle ! Encore plus qu'avant ! Alors, que deviens-tu ?

— Je fais des études de droit, j'ai mon propre appartement, et c'est à peu près tout.

Elle me sourit chaleureusement et, après m'avoir posé un baiser sur le front, se rassied. Mathieu parle alors avec sa grand-mère, et un des garçons vient vers moi. Il me regarde dans les yeux, et je me surprends à être un peu mal à l'aise. Il a l'air plus vieux que Mathieu de quelques années, tout comme l'autre gars présent, et il a des yeux perçants.

— Il a déjà parlé de toi, il me semble.

— Ah bon ?

— Ouais. T'es pas celle qui l'a largué parce qu'il exprimait pas ses sentiments ?

Je soupire. On revient au point de départ.

— Il y a une histoire derrière ça, mais là n'est pas le sujet. Si tu crains que ça se repasse pareil, ta crainte est infondée. J'ai mûri, je suis plus celle d'il y a trois, quatre ans.

Il hoche la tête, peu convaincue, et me tend sa main.

— Thomas, enchantée.

Je sers sa main après lui avoir dit que j'étais ravie de le connaître aussi, et le père de Mathieu s'approche à son tour.

— Louna, je pourrais te parler deux minutes ?

J'acquiesce, un peu tendue, et le suis dans une autre pièce.

IdioteWhere stories live. Discover now