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(Salut salut ! Oui je sais que j'avais dit que je posterais de plus en plus vu que confinement etc mais devinez qui a perdu toute son inspi pour cette fiction ? C'est bibi.
On approche lentement de la fin, je sais comment ça va se finir mais il m'est impossible de réussir à faire des chapitres corrects sans que ça fasse gnan-gnan ou répétitif, et je n'ai pas non plus envie de faire des ellipses de plusieurs mois à chaque fois, ça va plomber toute l'histoire et vous aurez pas forcément l'envie de continuer à lire la fiction.

Quoiqu'il en soit, il devrait y avoir encore cinq chapitres minimum, je peux pas passer de 2018 à Janvier 2020 en claquant des doigts, ça serait clairement incompréhensible et compliqué à gérer. Je vous laisse déjà ce chapitre là, il n'est pas terrible mais bon.. Je vous dis pas "à très vite", vu que je suis capable de m'absenter encore une semaine. Du coup bah.. Bonne lecture !)

Cinq mois sont passés depuis l'annonce de ma grossesse et de tout le reste, et comment vous dire.. C'est compliqué. Les nausées matinales et mes envies étranges m'empêchent de bien m'alimenter, je somnole pas mal dans la journée et les cours sont compliqués à gérer. Néanmoins, je me force à continuer à aller à la fac, à avoir le plus de cours que possible pour pouvoir avoir mon master à la fin de l'année prochaine, histoire de pouvoir commencer à travailler juste après, ou m'orienter vers autre chose.

Mathieu toujours au studio, il a sorti sa mixtape au mois de Mars, il y a donc plus ou moins deux mois. Elle connaît un franc succès, et je suis fière de lui et de ce qu'il a pu accomplir jusque là.

On a déménagé aussi, on a trouvé un appartement dans lequel on a pu commencer l'aménagement d'une chambre pour enfant. Il se trouve dans l'immeuble où Mathieu habitait déjà, ce qui facilitait la tâche pour déménager ses affaires. Les miennes ont été amenées à Clamart petit à petit, et nous finissons l'installation de la chambre depuis quelques jours déjà. Nous avons décidé d'opter pour des couleurs neutres, nous ne voulons pas du cliché "bleu pour les garçons, rose pour les filles", même si nous savons déjà le sexe de l'enfant. Vous auriez dû voir la tête de Mathieu lorsqu'il a su le sexe du bébé.. J'ai cru qu'il allait pleurer. Et ç'aurait été la première fois que je le voyais pleurer, d'ailleurs.

Il ne veut pas que je me trouve seule, non plus, au cas où il y ait un problème, c'est pourquoi chaque jour une nouvelle personne vient me tenir compagnie. Aujourd'hui, c'est Assaf. Et nous sommes en train de monter le berceau.

— Tu sais, ça m'étonne assez de savoir que vous allez être parents.

— Ah bon ?

— Ouais, 'fin toi encore c'est compréhensible, t'as toujours aimé les gosses et t'as un instinct maternel un peu, ça se voit sur ton visage. Mais le polak.. J'sais pas, j'le voyais pas daron avant un long moment ! J'pensais que ça serait moi le premier à avoir un môme.

— Comme quoi, la vie est imprévisible.

— Ouais, ricane-t-il. Mais.. Vous allez vous en sortir ?

— Il n'y a pas de raison. J'ai dit que j'arrêterais les cours à partir du huitième mois, et que je les reprendrais après les trois mois de notre enfant. Ma mère s'occupera de lui quand je serais en cours, et on se relaiera avec Mathieu le soir et la nuit.

— Ah ouais vous gérez déjà tout à l'avance, chaud.

— Il faut ce qu'il faut. Et toi alors, niveau coeur ?

— J'ai une meuf, avoue-t-il. Depuis un moment, mais j'voulais pas en parler avant de savoir si c'est vraiment sérieux.

— Depuis combien de temps ?

— Trois mois, dit-il en souriant. Elle est géniale, j'suis sûr que tu t'entendrais bien avec elle.

Je souris, et lui avoue que je suis heureuse pour lui. Il mérite tout le bonheur du monde, et si cette fille peut lui apporter, alors ce n'est que mieux.

Après avoir fini de monter le berceau, nous le mettons en place, et allons nous asseoir dans le salon, après que je sois allée chercher des boissons.

Une fois assise je soupire, et passe une main sur mon ventre, machinalement. J'ai pris pour habitude de passer ma main sur mon ventre plusieurs fois par jour, sans raison apparente, et de parler à mon enfant, aussi. Je ne sais pas si ça sert à quelque chose, mais lorsque la personne qui me tenait compagnie s'en va et que je dois attendre que Mathieu rentre, le temps est long.

— C'est pour quand du coup ?

— Normalement fin Octobre, début Novembre grand maximum. J'ai hâte.

— Tu m'étonnes. Si elle tient de ses deux parents ça va être une pure beauté.

— Pourquoi "elle" ? J'ai pas dit que ça serait une fille.

— Non, mais je le sais, c'est tout. Mon intuition se trompe jamais.

J'éclate de rire, et ASF sort son téléphone.

— Merde, Lilya m'attend, c'est vrai qu'on doit sortir ce soir. Ça te dérange si j'y vais ?

— Non t'inquiètes, passe lui le bonjour de ma part et dis-lui que je serais ravie de la rencontrer un jour.

Il m'embrasse sur la joue, puis pars de l'appartement, me laissant seule avec mon ventre proéminent et mes pensées. Je soupire en passant à nouveau ma main sur mon ventre, le regard dans le vide.

**

Mathieu est rentré vers vingt heures avec le repas. Nous avons mangé, discuté de sa journée au studio, et sommes partis nous coucher. On est allongés l'un contre l'autre, l'ordinateur au bout du lit diffusant un énième film que ni l'un ni l'autre ne regarde réellement. Je crois qu'on a tendance à penser à tout un tas de choses l'un comme l'autre, le film ne sert qu'à combler le silence.

C'est une légère douleur au ventre qui me fait revenir à moi.

— Il vient de me donner un coup.

— Jure ?

Pour appuyer mes propos, alors que je porte mon regard sur mon ventre, l'emprunte d'un main minuscule fait son apparition.

— J'peux toucher ?

Je hoche la tête positivement, et Mathieu pose sa main sur mon ventre. Peu après, le bébé frappe à nouveau, et Mathieu sourit grandement.

— Putain c'est génial ! Il est déjà prêt à niquer des mères, ricane-t-il.

Il relève sa tête et m'embrasse longuement, tout en laissant sa main sur mon ventre.

— Je t'aime. Et j'aime déjà notre fils.

IdioteWhere stories live. Discover now