CHAPITRE 2 fin

9.3K 616 12
                                    

Nous avons pris un taxi pour nous rendre à la fête qui se trouve à trois rues de notre appartement. Qui l'aurais cru ? Je ne savais pas qu'il y avait ce style de bâtiment dans notre quartier. Ici, les immeubles ne dépassent généralement pas les quatre ou cinq étages, celui-ci parait en avoir trois ou quatre de plus. C'est étrange, je ne me rappelle pas avoir pris ce chemin un jour en six mois que je suis là. D'ailleurs, pourquoi je l'aurais emprunté ? Ça donne sur un cul de sac.

L'entrée est pleine à craquer. Il y a même des photographes. Qu'est-ce que je fais ici ? Pourquoi je n'ai pas écouté mon instinct ? J'aurai évité tout cela !

— Paloma ! On va leur mettre plein la vue !

Je crois que Vasco me confond avec une autre fille, certainement avec l'une de ses conquêtes d'un soir ou bien une de ses partenaires à l'écran. Car s'il pense que je suis de nature à me montrer, il a tort. Je suis là, car il a tellement insisté pour que je vienne, que je n'ai pas pu refuser. Je lui dois tant ! Et encore plus, depuis ce début d'année, il a été pour moi mon grand frère, et je ne compte pas l'oublier. Il ne m'a pas seulement accueilli chez lui, non ! Il fait en sorte de me redonner le sourire quand mon cœur est en peine, me force à prendre des chemins autres que je m'étais fixée auparavant, et surtout il me motive quand je baisse les bras un peu facilement... Et ça ce n'est qu'un petit panel de ce qu'il a fait pour moi ces derniers temps.

— Tu vas leur mettre plein la vue ! je rectifie.

Il me tend sa main que j'agrippe avec grand plaisir, mais avant je baisse ma robe au maximum. Ce qui le fait sourire aux éclats.

— Heureuse, de voir que ma gêne te fait rire ! je le réprimande gentiment.

Il ne réplique pas et avance vers le lieu de la soirée en me traînant avec lui. Plus on se rapproche de l'entrée du grand bâtiment, et plus j'ai l'impression que la foule se disperse, nous laissant prendre place en plein milieu de l'allée, où nous sommes matraqués de flashs. Mon premier réflexe est de me cacher derrière mon cavalier, ne voulant pas faire la une du journal de demain. Mais je crois que mes tentatives sont vaines ! Les crépitements des appareils photos ne cessent de retentir et fixent pour la même occasion en image chacun de mes mouvements. Je ne m'attendais pas du tout à cela ! Si j'avais su, jamais, je n'aurais accepté de venir. Qu'est-ce qui lui a pris de me donner en spectacle de la sorte ? Il sait pertinemment que je n'aime pas être en première ligne, car je déteste tout ce qui a un rapport de près ou de loin à la notoriété. Trop tard pour m'apitoyer sur mon sort. Demain matin, je serais certainement dans tous les quotidiens du pays. Je dois faire avec ! Mais Vasco ne va pas s'en sortir indemne ! Il va m'entendre ! Pas ce soir, car je ne veux pas attirer davantage les regards sur moi, mais, ce week-end, il ne va pas échapper à une belle remontrance de ma part.

Alors qu'on s'apprête à entrer dans l'édifice, Vasco me fixe et me gratifie d'un petit compliment :

— Tu es magnifique !

Il veut certainement me faire comprendre avec ces mots que je n'ai rien à craindre, mais c'est peine perdue. Si je me trouve belle en règle générale, aujourd'hui, je n'aurais pas utilisé ce terme pour me qualifier. Obscène ou scandaleuse correspondraient davantage à ce que je suis ce soir.

Il n'attend pas de remerciement de ma part et nous fait pénétrer à l'intérieur de ce grand building.

— Soyez les bienvenus ! nous salue un charmant monsieur tout sourire. Veuillez me présenter vos invitations.

Vasco lui tend ses cartes et après avoir déposé nos affaires dans le vestibule, nous nous dirigeons vers l'entrée de la salle de réception. Mais avant d'ouvrir la porte, mon ami m'annonce :

— Attends ! Je vais aller faire un tour au pipi-room.

— Vas-y ! Je t'attends ici !

— Non ! Entre ! Je te rejoins à l'intérieur !

Puis, il disparaît je ne sais où, me laissant là toute seule dans ce sas, sans savoir quoi faire. J'hésite un instant à m'introduire dans l'arène ne pensant pas être prête à affronter toutes les personnes s'y trouvant, et quand finalement je décide d'y entrer, les portes s'ouvrent toutes seules, ce qui me fait reculer. Je perds l'équilibre et bascule en arrière, me retrouvant je ne sais comment dans le sens inverse de ma direction.

— Aïe ! je crie.

Alors que je suis placardée de pleine face contre un mur de muscles. Je n'ose plus bouger, et encore moins relever ma tête, tellement je suis tétanisée. Je n'ai jamais été aussi proche d'un parfait inconnu, ni même d'un homme, même Vasco et mon père ne m'ont jamais serré contre eux de cette manière. Mes seins sont totalement écrasés contre son abdomen et mon bassin complètement engloutit entre ses longues jambes. C'est affreux, cette sensation ! Je ne suis plus maître de mon corps. Je ne tiens debout que par la force que cet homme emploie à me tenir collée à lui.

Je ne me sens pas bien tout d'un coup, tandis qu'il fait glisser une de ses mains sur mon dos dénudé avec une pression exagérée, qui me fait ressentir toutes les aspérités de sa paume très rugueuse. Et ça, sans parler de son autre main qui me tient scotché à lui par mon derrière.

— Oh mon Dieu ! je sors malgré moi comme si je suppliais le seigneur de bien vouloir me venir en aide. 






Publié le jeudi 2 avril 2020

***************************************

Alors, comment vous dire, je suis très heureuse. Je ne pensais pas que mon dernier défi serait atteint aussi vite, surtout que mon histoire refuse d'être publiée dans les nouveautés. 

Alors un grand merci à vous toutes pour vos votes et vos lectures ! Je suis très touchée ! 


Défi suivant : Afin d'avoir droit, à connaitre la suite, qui promet être un peu..., comment dire... sensuelle, charnelle, exaltante... ou pas, il vous faudra faire atteindre les 200 étoiles à "L'initiation à l'amour", qui j'espère vous plait toujours...


A très vite mes chères lectrices ! 

Bon week-end à toutes !  

Et restez chez vous !


L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1Where stories live. Discover now