CHAPITRE 8

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C'est une certitude ! Il n'y a plus aucun doute là-dessus ! Cet homme me fait perdre la tête ! Son regard ainsi posé sur moi, me donne envie de me plonger en lui. Il y a une telle attraction entre nous, que mon corps tout entier ne peut pas faire autrement que d'y répondre favorablement. Et dès qu'il me touche, c'est une explosion de petits crépitements en moi, que j'ai l'impression que je suis une bombe à retardement, prêt à exploser à tout moment.

Dans cette voiture exiguë, alors que son chauffeur nous conduit tout droit chez moi, il ne tente rien de plus que de me serrer la main avec beaucoup de vigueur. C'est très anodin, je le conçois, mais ce simple geste stimule comme jamais tous mes nerfs sensitifs les uns après les autres. Ce qui allume une étincelle qui devient petit à petit pendant tout le trajet un brasier dans le bas de mon ventre. Je suis en effervescence lorsque le véhicule s'arrête devant mon immeuble. Je ne sais pas comment je vais faire pour sortir de cet habitacle sans que mon ardeur corporelle ne se voie.

— Tout va bien mon ange ?

Mais pourquoi m'appelle t-il ainsi ? Je suis loin d'être un ange depuis que je le connais. Je fais des rêves érotiques toutes les nuits en pensant à lui, au point de me réveiller toute échancrée. Jamais de tels phénomènes ne m'étaient arrivés avant notre rencontre. Et quand je suis avec lui, je suis un vrai petit démon. Je ne contrôle plus rien, ce qui provoque une succession d'âneries en cascade. Dieu se retournerait dans sa tombe s'il y était encore.

— Monsieur, je vais descendre le vélo de la demoiselle ! indique le chauffeur à son patron, mais celui-ci ne semble visiblement pas intéressé par ce que dit son employé.

Il me fixe l'air de dire : « seule toi est importante à mes yeux ! ». Alors je détourne mon regard du sien, afin que cette électricité qui nous anime s'évanouisse en un éclair.

— Bien ! répond t-il à Jorge. Prenez votre temps !

Le conducteur quitte la voiture, et me laisse par conséquent, toute seule, à la merci de son maître. Et la tension que je voulais éviter réapparaît de plus belle dans ce lieu très confiné. Je le sens se rapprocher de moi tout doucement. Il lâche ma main complètement trempée de sueur, que je m'empresse de nettoyer sur mon pantalon. Une de ses cuisses vient frôler une des miennes. Puis, il fait glisser ses doigts sur mon cou, ce qui me fait sursauter. Il me masse la nuque avec délicatesse, avant de m'enlacer de son bras, me serrant tout contre lui. J'aurais voulu m'enfuir, mais impossible dans ces circonstances. Mon corps est complètement paralysé ! De sa main libre, il me caresse la joue, et sans stopper ses câlineries, il fait pivoter mon visage à quatre-vingt dix degrés, pour lui faire face. Mais je n'ose pas relever mes yeux vers les siens. Mais que m'en déplaise, il le fait pour moi. Il soulève mon menton, tout en effleurant de ses longs doigts rugueux ma peau sensible.

— Qu'y a-t-il ma belle ? Je te sens toute bouleversée soudainement !

Mais il n'attend pas réellement de réponse de ma part. Il s'empare de mes lèvres et m'embrasse avec passion. L'individu de l'autre nuit est de retour. Je l'avais senti au moment même où je me suis assise dans ce véhicule. Il prend possession de moi de telle manière que je ne puisse pas répliquer ou même mettre fin à tout cela. Je suis dans ces instants là, entièrement sous sa coupe. Et je ne peux rien y faire, ce n'est-ce que profiter du plaisir qu'il me donne. Notre baiser s'enflamme au fur et à mesure qu'il me montre son envie vis-à-vis de moi. Je me retrouve en moins de temps qu'il ne le faut à califourchon sur ses cuisses, ce qui lui permet d'insérer ses deux mains d'homme sous mon tee-shirt et me fait vaciller en arrière. Il me rattrape de sa poigne bien ferme au niveau de ma taille, dont je ne peux esquiver un gros cri de douleur.

— Aïïïïïïeeeeee !

Mon hurlement est très vite camouflé par ses lèvres qui retrouvent les miennes à profusion. Mes dix doigts encrés dans sa chevelure, lui arrachent à chacune de ses pressions intenses, sur ma peau, des dizaines de cheveux. Je suis tout en émoi face lui. S'il décidait de me déshabiller, maintenant, je crois qu'il aurait tout ce qu'il attend d'une fille, de moi en l'occurrence. Mais il n'en fait rien et décide même de mettre fin à notre torride étreinte lorsque ses bouts de doigts atteignent ma brassière.

L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1Where stories live. Discover now