L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1

CHAPITRE 9 suite et fin

— Où allez vous comme ça ? me stoppe dans ma descente Marta. Le dîner est presque prêt ! Et le médecin vous a fort conseillé de limiter vos efforts, Mathias !

Pourquoi se croit-elle toujours permise de me dire ce que je dois ou non faire ? C'est ma vie après tout ! J'en fais absolument ce que j'en veux ! Je n'ai pas besoin de recevoir d'ordre de personne. Mais avec elle, je me sens toujours dans le devoir de me justifier. C'est incroyable !

— Justement ! Il ne me l'a pas interdit !

— Il sait tout comme moi, que vous ne respecteriez pas ses instructions ! Vous devez penser à vous, Monsieur !

Pourquoi, Diable, utilise t-elle Monsieur à chaque fois qu'elle doit me faire une remarque ? Elle sait que je n'aime pas du tout ça !

— Personne ne peut le faire pour vous, Monsieur ! en rajoute t-elle pour être sûr que je comprenne.

Mais ce qu'elle ignore, c'est que plus elle s'acharne à me traiter de la sorte, et plus j'ai envie d'enfreindre les règles.

— Je vais juste faire le tour du quartier et je reviens !

— Mathias ! Si vous voulez la revoir, aller sonner à sa porte !

Elle ne va pas me lâcher avec cette histoire. Déjà hier, elle n'a pas cessé de me sermonner concernant la donzelle de mes rêves. Tout ça, car j'ai eu le malheur de faire sonner ma machine en pleine nuit. Mon cœur ne supportant pas l'érosion sexuelle dans lequel mon songe m'a mise.

— Il en est hors de question ! Elle fait comme si je n'existais pas, je fais de même !

— Elle vous rend malade !

— Non ! Juste, un peu en manque ! Mais je vais très vite me défaire de cette envie de vouloir la punir, là, tout de suite, crois moi !

— Monsieur !

Et la revoici ! Elle s'offusque vraiment pour rien ! Je vais aller courir et pensez à autre chose que le désir d'avoir mon ange entre mes cuisses, je ne vois pas où est le mal ? Il faut absolument qu'elle cesse de voir le pire en moi. Je ne suis pas qu'une bête de sexe, même si je dois avouer que j'en suis une, mais pas que !

— Je reviens ! Ne m'attends pas ! Laisse mon repas au four, je mangerai en rentrant !

— Bien ! cède t-elle finalement.

De tout façon, elle cède toujours. Elle ne peut pas m'interdire quoique ce soit. Mais que voulez vous, elle ne peut s'empêcher d'essayer.

— Au fait ! Vous avez trouvé une idée de cadeau pour votre frère ?

Et zut ! Je lui avais promis de lui dire quoi lui acheter, c'est vrai... Mais avec tous les problèmes que j'ai eus durant la semaine, j'ai complètement oublié d'y réfléchir sérieusement.

— Ne vous en faites pas ! Je vais aller au centre commercial demain, et je vais bien trouver de quoi satisfaire mon frangin et ma future belle sœur. Et si ce n'est pas le cas, je leur offrirai une deuxième maison, qu'en dis-tu, Marta ?

— Vous n'êtes pas sérieux ? Mathias ?

J'aime bien l'embêter ! C'est mon côté enfant qui ressurgit par moment. On ne peut pas passer tout notre temps à être raisonnable et réfléchi. Il faut s'accorder de temps à autre des instants de détente. Et je compte bien le faire maintenant, si ma gouvernante préférée se décide enfin à me lâcher les basques.

— Si ! Mais je vais certainement trouver un petit truc qui fera l'affaire, ne t'en fais pas ! Bon, il faut que j'y aille ! J'ai encore beaucoup de travail sur mon bureau ! Bonne soirée Marta !

— Bonne soirée à vous, Mathias ! Prenez soin de vous ! me conseille t-elle comme tous les soirs.

Une vraie maman. D'ailleurs, elle est aussi importante que ma mère à mes yeux. S'il y a bien quelqu'un qui sait tout de moi, c'est elle ! Marta connaît toutes mes failles, mes qualités et mes défauts. C'est ma confidente pour tout ! Lorsque ma vie ne va pas, c'est la première à le savoir, et sans pour autant que j'ai à lui dire. Elle devine tout, à force de me côtoyer. Elle en a vu des vertes et des pas mûres avec moi. Elle supporte tout ! Aucune autre ne parviendrait à supporter la moitié de ce qu'elle endosse dans ma maison. C'est pour cela, que je n'hésite pas à l'augmenter d'année en année afin qu'elle reste sans vraiment se poser de questions d'ordre éthique. Beaucoup serait déjà partie malgré le gros salaire.

Avant de franchir le bas de ma porte, je l'embrasse machinalement sur le front, comme je le fais avec ma propre mère, signe que pour moi, elle compte beaucoup. Je voudrais pouvoir en faire plus, pour la remercier d'être toujours là après tant d'années à mes côtés, mais je sais que ce geste vaut à ses yeux bien plus que n'importe quel cadeau.

— Ne t'en fais pas ! Je sais ce que je fais !

— Vous avez votre téléphone ?

— Toujours ! je lui montre mon appareil.

Elle veille vraiment sur moi. Elle fait tout pour moi. De quoi ai-je besoin d'autre ? Bon, si ! Il y a bien quelque chose dont elle ne peut malheureusement pas m'assouvir. Mais j'ai la personne adéquate pour ça, il faut juste qu'elle se présente à nouveau à moi. Et le tour sera joué !

Ça fait plus d'une heure que je tourne en rond dans le quartier dans l'espoir de la revoir, mais aucune déesse à l'horizon. Je crois que j'ai loupé le coche ! Ça fait quinze jours maintenant que je ne l'ai pas vu, et quatorze jours qu'elle fait la sourde oreille. Sincèrement, je pense que finalement ma première impression la concernant était la bonne. Cette fille n'est pas faite pour moi. J'ai voulu m'en convaincre quand elle est apparue pour la troisième fois dans mes bras, mais je dois me rendre à l'évidence, elle n'est pas prête à se laisser retomber dans mes bras de nouveau.

C'est décidé, dès demain soir, je me trouve une nouvelle partenaire, je ne vais tout de même pas patienter comme un gentil toutou qu'elle revienne vers moi. J'ai ma fierté ! Mais surtout des envies à combler qui ne peuvent plus attendre.

Alors que je prends certainement la meilleure décision de toute la semaine, mon cœur se met à bombarder dans ma poitrine et mon souffle commence à me faire défaut, ce qui provoque mon arrêt total. Je tente de reprendre un semblant de vie quand je m'aperçois du lieu dans lequel je suis. Elle habite juste devant mes yeux, au quatrième. Et si c'était un signe ?

Non ! Ça ne va pas ! Je viens de décider que j'allais l'oublier, ce n'est pas pour la seconde d'après remettre tout en question, car je suis juste là, devant son immeuble. Et qui me dit qu'elle est là ? Avec ma veine, elle n'est sûrement pas chez elle. C'est tranché ! Je ne vais pas la voir ! Elle a laissé passer sa chance ! Et la mienne avec !

Je rebrousse chemin, en marchant, car mon cœur ne supportant plus de gros efforts pour aujourd'hui. Sur la route du retour, je ne cesse pour autant de me demander si j'ai bien fait. Et si c'était vraiment un signe ? Et que je l'ai inévitablement éviter... J'espère avoir pris la bonne décision. L'avenir me le dira. 

Publié le mercredi 3 juin 2020

***********************************

Et voilà, j'espère que ce chapitre vous a plu ?

On se retrouve très prochainement pour le chapitre bonus, qui ne devrait plus tarder, surement demain. Et mercredi prochain pour la suite. 

A très vite et bonne journée !