L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1

CHAPITRE 10 suite et fin

— Qu'est-ce que j'ai loupé ? j'entends, derrière le rideau qui me coupe des autres, Vasco demander à l'homme qui a failli m'enlever ma virginité en plein milieu de cette boutique. Elle n'a pas fait sa mijaurée ?

— Non ! Pas du tout ! Elle s'est comportée remarquablement bien !

Ils sont vraiment tous pareils les hommes ! Ils ne jurent décidemment que par le physique de leur partenaire et le sexe. La personnalité, les envies, les désirs des femmes, ils s'en moquent tous complètement !

— Où étais tu ? je saute au cou de mon ami en sortant de la cabine.

— J'ai du appeler les studios. D'ailleurs, il faut que je vous laisse, je suis convié d'urgence à une réunion, à laquelle je ne peux malencontreusement pas y échapper.

— Tu rigoles ?

— Non ! Mais tu es entre de bonnes mains. Matt va bien s'occuper de toi ! Je lui fais entièrement confiance !

Il me fait un bisou sur le front, m'inflige une petite caresse de réconfort sur la joue et me laisse seule avec cet individu de malheur, malgré que je tente de le rattraper.

— Ne t'en fais pas ! En plus, on a des projets tous les deux, auxquelles il n'est pas le bienvenu, me rappelle soudainement l'homme se trouvant à mes côtés en reprenant possession de moi.

Il serre si fort mes petits doigts dans sa main que j'en conclu que je n'ai pas d'autres choix que de le suivre. Arrivant au niveau des caisses, je m'aperçois que le panier qu'il porte est plein à craquer.

— Vous avez fait le tri j'espère ? je lui demande sachant pertinemment qu'il ne l'a pas du tout fait.

— Bien sûr ! Ne t'inquiète pas ! Je gère !

Qu'est-ce qu'il veut dire par « je gère » ? Il est hors de question qu'il paye mes achats ! Je suis assez grande pour m'acquitter de mes frais !

— Je ne crois pas ! Je n'ai pas les moyens pour acheter tout cela !

— Qu'est-ce que je viens de te dire ? Laisse-moi faire !

— Non ! je crie ma désapprobation. Je ne peux pas vous laisser payer tout ça ! Il y en a pour une petite fortune ! Je suis désolée ! Mais c'est non !

Il ne peut pas en faire qu'à sa tête. Il doit m'écouter !

— Je ne crois pas t'avoir demander ton avis ? dit-il sur un ton sec et autoritaire.

— Mais...

— Il n'y a pas de mais ! me coupe t-il alors que je ne sais pas ce que j'allais dire, tellement je suis déboussolée. Je sais ce que je fais !

— Vous ne comprenez pas ! Je ne peux pas accepter, sans vous être éternellement reconnaissante ! je sors sans réfléchir.

Zut ! Mais qu'est-ce que je viens de dire pour le mettre dans cet état d'euphorie ? Je ne comprends pas !

— Mon ange ! Tu es encore plus parfaite que je ne l'imaginais ! Ne t'en fais pas pour ça ! Tu n'as aucune raison de t'en faire, crois-moi !

Je n'ai pas le temps de répliquer davantage, qu'il dépose déjà tout le contenu du panier sur le comptoir. Et je découvre stupéfaite que tout ce que j'ai aimé n'est pas là et tout ce que j'ai en revanche détesté ou bien défini comme trop sexy pour moi est déposé ici même devant mes yeux. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?

— C'est tout pour vous ? demande la caissière surprise par le nombre d'articles sur sa machine.

Ce n'est pas tous les jours qu'elle doit avoir de tels clients. Un peu plus, il aurait vidé le magasin. Où vais-je ranger tout cela ? Ma petite penderie et ma commode sont déjà pleines à craquer.