CHAPITRE 20 suite

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Mon toutou gratte la porte alors que je mets les clés dans la serrure. Je ne l'ai pas vu de la journée, et ce matin, j'ai fait comme s'il n'existait pas. Quel genre de maîtresse suis-je ?

— Oui Bulle ! J'arrive !

A peine, j'ouvre, qu'il me saute aux pieds, ne me laissant même pas entrer dans l'appartement. Je m'agenouille et lui fais des papouilles sur son ventre. Il adore ça ! Il est très content de me voir. Il a du se sentir abandonné. Le pauvre ! Il se remet sur ses pattes et me fait savoir qu'il est toujours là en me sautant aux jambes. C'est fou, tant il me fait du bien. J'avais vraiment besoin de ça, d'un peu de tendresse, de compter pour quelqu'un. Les animaux nous donnent sans restriction, sans qu'on leur demande quoique ce soit. Ils nous connaissent mieux que n'importe quel humain. Ils ne partent pas en courant dès qu'on leur offre de quoi les satisfaire, non ! Ils sont fidèles ! Ils ne disparaissent pas de notre vie, sans qu'on le sache.

— Moi aussi, je t'aime ! Tu m'as manqué ! Laisse moi poser mes affaires et je te sors, j'indique à ma petite bête, qui ne cesse de sauter dans tous les sens, tout en pénétrant à l'intérieur de l'appartement.

Je commence par déposer mon sac et mes clés sur la petite console de l'entrée, jette vite fait un regard partout dans la grande pièce, pour apercevoir la moindre petite bêtise de ma petite bestiole adorée, quand mes yeux sont attirés par une ombre près de la grande fenêtre du salon, et quand celle-ci se retourne pour me faire face, je suis bouche bée, mais pas plus que lui. Il me scrute sans honte de la tête aux pieds, avant de revenir vers mon visage, pour me réprimander.

— Tu es en retard ! Et pour ne pas changer, tu ne réponds jamais à ton téléphone. Et c'est quoi cet accoutrement ? Tu es allée au cirque ?

— C'est bon, tu as fini ? je rouspète à mon tour. Moi aussi j'aurais énormément de choses à te dire !

Je ne vais tout de même pas me laisser traiter ainsi, alors que je n'ai rien à me reprocher. C'est lui qui a disparu en pleine nuit, sans rien dire, alors que je lui ai donné tout ce qu'il désirait de moi. C'est-à-dire mon corps, mon cœur et même mon âme. C'est moi qui ai toutes les raisons de lui en vouloir, et non le contraire.

— Je n'ai rien fait de mal ! Je travaillais !

Mais pourquoi Dieu je me sens pourtant dans l'obligation de me justifier ? Je devrais pouvoir l'envoyer au Diable, mais je n'y parviens pas. Au lieu de ça, je poursuis avec mes justifications, tout en l'accablant de mes déboires.

— Et cette tenue, c'est ton œuvre ! Tu n'avais pas qu'à t'en aller comme un voleur, j'ai eu beaucoup de difficultés à sortir du lit ce matin, et tout ça par ta faute !

— Tu avais autant envie que moi ! proteste t-il, un peu déconcerté par mes mots.

Il est devenu très tendu en quelques secondes. Il pense sûrement que je l'accuse pour la nuit qu'on a passée ensemble, mais en réalité, c'est surtout pour mon réveil sans lui pour lequel je l'incrimine.

— Non ! Je ne m'attendais pas à me lever sans toi ! je précise, pour qu'il n'y ait pas de malentendu.

— Tu aurais peut-être préféré que je te lève à six heures du mat, alors que ça faisait seulement deux heures que tu dormais ?

— Oui ! prononcé-je instinctivement sans vraiment faire attention à ce qu'il débite.

Sa bouche m'appelant à l'embrasser. J'essaye tant bien que mal pour ne pas succomber à l'appel, mais c'est plus fort que moi, j'ai un besoin compulsif d'être dans ses bras. Je me rapproche de lui, tandis qu'il fait de même tout en rabâchant je ne sais quoi, jusqu'à ce qu'on puisse se toucher.

L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant