CHAPITRE 8 suite

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Je crois que je vais me faire virer avant même d'avoir commencé. J'aurais dû être au service RH depuis près de cinq minutes maintenant et je suis toujours à l'accueil en train d'attendre mon tour. La standardiste semble embêtée avec un journaliste qui lui accapare toute son attention, qu'elle en oublie que je suis ici pour récupérer un badge. Sans cela je ne peux accéder aux étages, ni même franchir le portique surveillé par un homme un peu trop baraqué à mon goût. Et en plus de ça, il n'a pas l'air très commode ! Donc je vais m'abstenir de lui demander de l'aide. Je ne veux pas être jeté comme une malpropre hors de ces locaux.

— Mais qu'est-ce que vous faites encore là ? me surprend par l'arrière l'homme qui doit devenir mon patron.

Je me retourne et constate qu'il n'est visiblement pas de bonne humeur.

— Je... j'ai... je bafouille avant de reprendre plus calmement, car je n'y suis pour rien, après tout, j'étais là à l'heure, moi. J'attends que l'hôtesse me donne mon badge.

— Bien ! se radoucie-t-il un quart de seconde, puis il m'ordonne de l'attendre.

Ce que je fais. Je ne veux pas attiser encore plus la foudre sur moi.

Cette journée ne pouvait pas mieux débuter ! j'ironise toute seule dans mon coin. Moi, qui voulais faire bonne impression, c'est loupé !

— Voici votre carte d'accès pour la journée, revient-il vers moi en me tendant le bout de carton. Dès que vous aurez signé votre contrat, ils vous en feront une à votre nom, me précise-t-il avant de reprendre ses grands airs. Venez, suivez-moi ! Vous êtes déjà assez en retard comme ça !

Je le suis de près. Il salue le vigil, passe sa carte dans le portique et avance sans se retourner. Je tente de faire aussi vite mais étrangement ça ne fonctionne pas. Mon badge ne me donnant pas accès.

— Vous devez bien appuyer dessus ! me conseille gentiment le gros bras.

Finalement, il n'a pas l'air si méchant que ça, je suis étonnée. Moi et mes préjugés ! Je pensais ne pas en avoir et apparemment j'en suis pleine. Il faut vraiment que je me soigne. Pourtant mon père m'a toujours appris à connaître l'autre avant de le juger. On peut paraître quelqu'un et être totalement l'opposé. Ce n'est pas parce que je suis dans une grande ville que les gens ne sont pas pareils qu'ailleurs.

Je suis donc ces recommandations et appuis fortement. Miracle ! La porte s'ouvre.

— Merci monsieur ! je remercie le grand homme tout en courant derrière mon futur supérieur. Bonne journée ! je lui crie.

Mais je n'aurais pas dû, car mon chef se retourne vers moi manifestement très contrarié.

— Je monte avec vous, mais vous aller devoir redescendre toute seule. Le grand patron veut me voir !

Ouf ! Ce n'est pas moi qui l'aie mis dans cet état de nerfs. Visiblement, il n'est pas très ravi d'aller voir le big boss. À ce que j'ai lu sur Internet, Mathias De Barosa est un homme charismatique à en juger par les nombreux témoignages. Il y a plusieurs facettes de lui qui circulent sur le net, pour certains il est la personne la plus détestable qui existe sur terre, pour d'autres c'est un sauveur, mais pour la grande majorité il est sévère mais juste. Donc, qui croire ?

Moi, je décide qu'il faut avant tout le rencontrer afin de me faire ma propre opinion. Mais en même temps, je suis terrifiée à l'idée de devoir le voir un jour. Et s'il était vraiment quelqu'un d'exécrable et méchant comme j'ai pu le lire ? Je sens que je pourrais me faire dessus si c'est le cas. Je ne suis pas très téméraire ! De ce fait, j'espère que cette confrontation ne surviendra pas de sitôt.

L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1Where stories live. Discover now