CHAPITRE 24 fin

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 Je me risque à pencher ma tête dans l'ouverture et je le vois se diriger vers ce qui semble être sa pièce à vivre, elle est immense, où il dépose sans commune mesure ma lettre et son téléphone sur un meuble près de deux énormes canapés. Son silence est pesant. Et moi, je ne sais pas si je peux ou non rentrer à l'intérieur. Je ne suis pas du genre à entrer chez les gens sans y être invité. Mais il faut absolument que je sache la vérité, même si je commence sérieusement à connaître la réponse.

— Tu attends quoi pour me rejoindre ? reprend-il son ton autoritaire. Tu comptes avoir une discussion avec moi à une dizaine de mètres ? Ne t'inquiète pas, je ne mords pas ! Ou peut-être un peu, si tu continues avec ces insinuations.

Je suis consternée et dubitative. Je ne sais pas si je dois être pétrifiée ou soulagée par ses mots. Si j'ai bien tout compris, il ne l'a pas fait ? Il n'a pas couché avec une autre...

Pas très rassurée, je pénètre chez lui, chez Monsieur De Barosa. Qui aurait cru qu'un jour je puisse être invité à entrer chez un tel personnage ? Pas moi ! Et j'ai encore beaucoup de mal à croire que Matt est le véritable célibataire le plus convoité du pays, et également le plus riche.

Et subitement, je me demande ce que je fiche ici ? Je n'ai pas ma place dans son monde. Et pourtant, je m'avance, et le suis du regard jusqu'à ce qui semble être sa cuisine, très moderne d'un blanc immaculée, où je tente d'avoir plus d'explications.

— Vous voulez dire que vous n'avez pas...

— Arrête avec ça ! me coupe t-il en plein milieu de ma phrase. Et ce vouvoiement, il est pourquoi ? Je pensais qu'on s'était mis d'accord sur ce point !

— C'était avant que je sache qui vous étiez.

— Arrête tes sottises ! Je te somme de l'avoir toujours su ! m'annonce t-il, alors qu'il se prend un verre, puis le remplit d'eau.

— Quoi ? Non ! Croyez moi, si j'avais su, un instant, qui vous étiez, jamais, je ne me serais donné à vous.

C'est vrai, comment j'aurais pu ? Il est inaccessible ! Les filles qui sont avec lui savent que ce n'est que pour le sexe. Du moins, c'est ce que débitent tous les journaux du pays. Et j'aurais indéniablement voulu ne pas être l'une de ces conquêtes. Mais, maintenant, c'est trop tard !

— Tu regrettes ? se tourne t-il vers moi conscrit.

— Si ! Euh... Non ! Si, un peu... On ne peut pas dire que cela nous ait réussi.

— Et tu crois que c'est dû au fait qu'on ait couché ensemble que viennent nos problèmes ?

— Je ne sais pas ! Justement, j'aimerais savoir ce qui vous a poussé à me quitter. Je n'avais pas encore dit un mot que je voyais déjà dans vos yeux que c'était terminé.

— C'est compliqué ! Tu veux un verre ? me propose t-il avant de préciser. C'est de l'eau ! comme si je ne le savais pas.

Il esquive ma question. Mais je ne sortirais pas d'ici sans qu'il y réponde.

— Non, merci. Je n'ai pas soif ! Dîtes-moi plutôt pourquoi vous m'avez lâchement abandonnée ?

— Quand as-tu découvert qui j'étais ?

Ne me dîtes pas qu'il m'en veut pour ça ? Il ne peut pas être sérieux. C'est moi, qui devrais lui en vouloir de me l'avoir caché, et non l'inverse.

Il ne fait pas attention à mes nerfs qui sont de plus en plus visibles, me contourne, et va s'asseoir sur l'un de ses canapés, comme si de rien n'était. Ce qui a le don de m'irriter encore plus.

— Ce n'est pas important ! j'exprime ma non compréhension sur ce sujet. Peu importe quand ! Ce que je veux savoir, c'est pourquoi me l'avoir caché ?

L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1Where stories live. Discover now