CHAPITRE 25 suite

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La soirée bat son plein, et moi, je n'ai qu'un seul désir rentrer chez moi. Tout cela me fatigue. Les conversations plus diverses les unes que les autres ne me sont aucunement intéressantes et finissent par me saouler. Je crois que je n'ai tout bonnement pas la tête à profiter de la fête. Mes invités, quant à eux, semblent s'amuser et apprécier les petits fours, tandis que moi, je cherche, avant tout, un moyen de m'échapper d'ici. Pourquoi ma mère a t-elle programmer mon discourt aussi tard ? Elle aurait dû le prévoir au tout début, ça m'aurait évité de rester enfermé des heures entières à tourner en rond dans cette immense salle de réception.

— Monsieur ?

Je suis dérangé dans mon petit coin tout tranquille par mon chauffeur.

— Qu'y a-t-il Jorge ?

— Vous m'avez demandé de vous informer si j'apercevais mademoiselle Paloma ? Elle est en grande conversation avec Maryline devant les tableaux qui ont été vendus aux enchères.

Enfin une bonne nouvelle. Il était temps. Ça ne serait pas un bon anniversaire, sans un véritable cadeau venu du ciel. Et quoi de mieux que mon petit ange.

— Merci ! Après mon discours, nous quitterons ce lieu, je le renseigne pour ne pas à avoir à le chercher pendant de longues minutes tout à l'heure.

Il sait à quoi s'en tenir et peut profiter encore un peu de la soirée.

Quant à moi, je me dirige à grandes enjambés vers l'unique personne qui compte à mes yeux ce soir. Est-elle venue pour ses toiles ou bien pour moi ? Je vais très vite le savoir. Elle est juste à quelques centimètres de moi.

— Qui aurait cru que le grand Mathias De Barosa achèterait l'un de mes tableaux un jour ? me sermonne t-elle avant même que je la salue.

Le ton avec lequel, elle le dit, sonne vraiment comme un reproche. A croire qu'elle aurait préféré que quelqu'un d'autre le prenne.

— Je ne pouvais pas passer à côté ! Tu as énormément de talent ! je la complimente, ce qui semble la perturbée.

Elle s'attendait sûrement à ce que je réplique, mais je n'ai nullement l'intention de le faire. Je crois l'avoir fait assez souffrir comme ça. Je veux seulement savoir si elle a réfléchi à ma proposition. C'est le poste de ses rêves que je lui offre, et bien sûr, l'exposition de ses œuvres est également de la partie. Je ne veux que son bonheur.

— J'ignore en quelle circonstance tu as peint cette toile, mais elle exprime exactement ce que je suis en train de vivre en ce moment. Cette petite fille, c'est moi !

— Il y a une époque, cet enfant c'était moi. Et j'ai l'impression de la retrouver en moi depuis quelques mois.

L'émotion que je lis en elle, me fait très vite comprendre quand est née cette petite fille, certainement à la soit disant mort de sa mère. Et en scrutant bien au plus profond de son regard, je lis encore cette tristesse et en même temps se désire d'espoir. Cette peinture reflète à l'exactitude le tourment dans lequel vit Paloma. Ce n'est pas pour rien que cette image me faisait penser à elle, car c'est elle.

— Je n'ose imaginer la souffrance dans laquelle tu étais lorsque tu l'as produite ?

— Dans le même état qu'à présent, me sort-elle, avant que ses yeux se mettent à pleurer.

Elle tente de me le cacher en me tournant le dos, mais elle oublie que je connais tous ces stratagèmes pour m'esquiver. Donc inutile de se donner au travail de me fuir du regard.

— Excusez moi ! prend-elle, pour ne pas changer, la fuite.

Je tente de l'en empêcher, mais je ne suis pas assez rapide, et elle me file entre les doigts. Je la suis du mieux que je peux, mais je finis par la perdre de vue quelques mètres plus loin. Je la cherche partout du regard, mais impossible de mettre la main sur elle. Elle a disparu !

Je tourne en rond quelques instants, avant de m'adosser au mur du fond, là, où je l'ai perdu, pour reprendre mes esprits. Je ne peux plus courir après elle, j'ai la tête qui tourne et mon souffle s'épuise. Je récupère un peu de mes forces perdues, et réfléchis à un moyen de la retrouver.

— Monsieur, suivez moi ? me propose Jorge de le suivre.

Il est toujours là quand il le faut. Il a dû s'apercevoir que j'avais besoin de son aide. J'ai beau me plaindre de mes employés de maison, du fait qu'ils se mêlent systématiquement de ce qu'ils ne les regardent pas. Ce qui est vrai ! Mais je dois me rendre à l'évidence, Marta et Jorge ont toujours été là pour moi, sans eux, je ne serais sûrement plus de ce monde. Si je survis à l'opération, ça sera en partie grâce à eux. Ils ont tout mis en œuvre pour me faciliter la vie ces cinq dernières années, et surtout, ils ont veillé mieux que moi à mon bien-être et ont évité que ma santé se décline outre mesure. C'est pour tout cela et bien plus encore, que je n'hésite pas à me laisser guider par mon chauffeur. Je sais qu'il veut m'épargner des problèmes superflus en me faisant quitter la fête par les cuisines.

— Elle est juste derrière cette porte ! m'indique t-il.

Il parle assurément de mon ange que j'ai perdu il y a peu en plein milieu de la foule.

— Je reste ici ! Vous pouvez la rejoindre sans crainte.

— Merci Jorge ! je lui jette une petite accolade. 





Publié le samedi 14 novembre 2020

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J'espère que ce début de la dernière rencontre entre nos deux tourtereaux vous plait ? 

On se retrouve demain pour la suite et fin de ce tome. 

J'ai cru entendre que certaines d'entre vous, n'aimaient pas le fait d'attendre jusqu'à l'année prochaine pour retrouver Paloma et Mathias. Je vous propose donc, si vous préférez, de publier à partir du 1 décembre une partie de chapitre par semaine. C'est tout ce que je peux vous proposer. Je n'ai pas encore assez suffisamment avancé pour vous en poster davantage. 

Voilà, dites moi, ce que vous préférez ? Attendre l'année 2021 ou un peu chaque semaine à partir du 1er décembre. 

Bonne journée ! On se retrouve demain pour la fin. 

L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1Where stories live. Discover now