CHAPITRE 16 fin

5.5K 345 28
                                    

Depuis que Matt est parti, je me suis remise de notre baiser, par contre Vasco est toujours sous le choc. Il ne cesse de me reluquer comme pour se rassurer que c'est bien moi, tout en se goinfrant des gâteaux qui m'étaient destinés. Son comportement enfantin et son manque de partage commencent sérieusement à m'énerver.

— Tu comptes me regarder avec cet air ahuri pendant encore très longtemps ? je le somme d'arrêter.

— Comment tu fais pour être encore timide avec ce gars, puis une libertine la minute d'après, pour ensuite redevenir l'effarouchée que je connais que bien, après avoir passer tout le week-end dans son lit et toute cette nuit dans le tien ?

Non mais... De quoi il se mêle ? Je fais ce que je veux. Et en plus, il ne sait rien de ce que j'ai fait ou pas fait avec Matt. Pourquoi les mecs ont toujours tendance à juger les filles sans même les connaître ou croire savoir exactement ce qu'il en découle ?

— Pour ta gouverne, il ne s'est rien passé entre ce gars et moi pendant ses quarante-huit heures. Et en plus, il n'a pas dormi ici, comme tu as l'air d'insinuer. Il est juste passé m'apporter ces viennoiseries pour le petit déjeuner. Mais bien évidement, je vais devoir manger autre chose, vu que tu les as presque toutes avalées.

— Tu exagères ! Il t'en reste... il regarde dans le sachet et m'annonce d'un semblant désolé :... une !

Il se moque de moi ? Il ne peut pas en être autrement, le paquet était plein hormis les deux que j'avais enlevées avant que monsieur apparaisse dans la pièce avec sa faim de loup.

Je suis sur le point de le remettre à sa place lorsque ma petite boule de poil fait son apparition. Je la prends dans mes bras, et lui demande comme si elle allait me répondre.

— Où étais tu passé ?

— Dans ma chambre ! m'indique Vasco pas très ravi. Cette bête n'aime pas dormir toute seule. Il s'est faufilé sous mes draps sans que je puisse le déloger, sans un gros grognement. C'est qu'il est vorace !

Entre les deux, je me demande qui l'est le plus. Ils sont comme chien et chat, ces deux là, mais je pense sincèrement qu'ils s'aiment bien finalement. Ce n'est que de la provocation. Et on sait tous, que, qui aime bien, châtie bien, n'est-ce pas ? Qui peut résister à cette petite chose si mignonne ? Je le tripote dans tous les sens, ce qui le fait aboyer fortement.

— Fais attention à toi, il t'a peut-être mangé un orteil ! je chambre mon ami.

Il n'est manifestement pas très à l'aise avec mon chien adoré, surtout quand celui-ci veut jouer avec lui. Qui aurait cru qu'un grand gaillard comme lui, aurait peur d'une petite crevette ? Je croyais connaître Vasco et je me rends compte que beaucoup de choses le concernant m'échappent.

Alors que devrais-je dire de l'homme dont je suis tombée amoureuse ? Il est si énigmatique... J'ai énormément de mal à le cerner.

— Repose cette bestiole ! Et dis-moi plutôt ce qui se passe avec ton Don Juan ?

— Rien !

Je ne veux pas entrer dans les détails avec lui. Il n'est pas capable de me comprendre. Ils sont tous les deux pareils ! Ils ne vivent que pour s'envoyer en l'air. Comment j'ai pu devenir une grande amie avec ce genre de personne, et surtout tomber amoureuse d'un individu encore pire ?

— Paloma, je te connais ! Et je vois bien qu'un truc te chagrine ? Et en plus, tu me dis qu'il ne s'est rien passé entre vous, alors que vous avez passé deux jours entiers ensemble. Il y a bien eu rapprochement ?

— Si par rapprochement, tu entends relation sexuelle ? C'est non !

— Il ne t'a pas touché ? J'ai des difficultés à le croire, vu le baiser que vous vous êtes donné avant son départ.

L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1Where stories live. Discover now