CHAPITRE 4

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J'ai eu besoin de prendre l'air. J'étouffais à l'intérieur. Je n'y crois pas, Vasco a complètement oublié que j'étais venue avec lui. Il ne m'a même pas remarqué quand il est apparu dans la salle au bras d'une jeune fille blonde toute décoiffée, qu'il désirait plus que tout. Ses yeux étaient brillants de plaisir vis-à-vis d'elle.

Déçue par le comportement de mon ami, je me suis laissé dire « oui », à la demande de ce séduisant inconnu, de passer la soirée avec lui, même si j'aurais préféré pouvoir me défaire de son emprise que je considère un peu malsaine.

Déjà, au supermarché, je n'ai rien pu faire lorsqu'il m'a effleuré la main. Je me suis immédiatement sentie imprégnée d'une sensation étrange. Mais ce n'était rien comparé à l'effet qu'a eu cet homme, sur moi, lorsque je suis tombée dans ses bras. D'effroyables électrochocs se sont accaparés de mon corps mais avec une finesse effroyable. C'était plaisant et à la fois déconcertant. Et je ne vous parle même pas de comment réagit mon organisme lorsqu'il ose me toucher, frôler ma peau de ses mains. Je ne contrôle rien dans ces cas là. Je suis démunie, complètement à sa merci. Qu'est-ce qui m'a pris d'accepter sa proposition ? Je sens que je vais le regretter.

Je comptais sur Vasco pour m'aider à comprendre ce qui se passait avec moi et ce monsieur, mais apparemment je vais devoir me débrouiller seule. A mon grand désespoir !

J'ai beau être à plus d'une dizaine de mètres de ce séduisant quarantenaire, car ses petites ridules autour de ses yeux ne me trompent pas, cet homme est bien plus âgé qu'il n'en paraît en réalité, que m'en déplaise. Je ne peux contrôler mon cœur qui bat à cent à l'heure et m'empêcher de le dévisager, c'est plus fort que moi. Et les sourires qu'il me jette provoquent une explosion de millions de frissonnements dans mon bas ventre.

Je ne sais pas comment il a accepté que je vienne prendre l'air sur la terrasse sans lui... J'ai très vite compris qu'il n'était pas, personne à qui on disait non, et encore moins à qui on n'obéissait pas. Il est certainement habitué à ce qu'on lui cède tout. Heureusement, pour moi, il n'a pas eu vraiment le choix. Au moment même, où, j'ai tenté de m'éclipser, il a été interpellé par un jeune homme de mon âge, qui ne lui a pas laissé l'opportunité, autre que de l'écouter. Je n'ai pas voulu m'immiscer dans leur conversation, je suis restée à l'écart pendant près de dix minutes, avant de me décider à les laisser.

Et maintenant, il serait plus judicieux de prendre mes jambes à mon cou et de disparaître d'ici. Il ne faut pas qu'il pense qu'il peut faire de moi ce qu'il veut ! Je ne suis pas ce genre de fille ! Il a mal choisi son numéro.

Alors que je jette un dernier regard en sa direction avant de me décider à m'éclipser, j'ai la désagréable surprise de ne plus le voir en discussion avec l'autre gars. Où est-il passé ?

Je n'ai pas le temps de le chercher que je sens une présence derrière moi. Ne me dîtes pas que c'est lui, ce bel individu qui me fait frémir, rien qu'avec ses yeux de velours posés sur moi ?

— Tiens ma belle ! me tend t-il un verre de champagne.

Je n'ose plus bouger tellement sa voix est puissante et son parfum enivrant. Et je ne me permets pas de lui révéler que je ne bois pas d'alcool, tellement je suis paniquée. Oui, je suis terrorisée, mais de quoi, je me le demande ? Il ne m'a rien fait de mal. C'est de moi que je devrais avoir peur, je ne sais pas ce que cet homme peut me faire faire... J'ai vraiment la sensation d'être un pantin entre ses mains. Donc, je me contente d'accepter sa flûte et de le remercier pour le geste.

— Merci !

Je crois n'avoir jamais goûté au Champagne de toute ma vie. Il est rare dans ma famille de savourer ce genre de boisson. Notre budget ne nous le permettant pas. On préférera un bon mousseux à la place.

— Attends ! m'empêche t-il de goûter à mon breuvage. J'aimerais porter un toast si tu le veux bien ?

— Un toast ? je suis surprise qu'il veuille en faire un.

Que peut-il bien souhaiter ?

— Oui ! A toi ma belle ! A la magnifique femme que tu es !

Et là, je ne sais plus où me mettre, alors qu'il fait tinter nos verres entre eux. Je sens de nouveau mes joues se rosir, tant ma gêne est inévitable.

— Maintenant tu peux boire ! insiste t-il à présent pour que je déguste ce nectar.

Je ne me fais pas prier. J'ai soudainement très chaud et par conséquent une soif incontrôlable. J'avale la totalité de ma flûte d'une traite, ce qui me provoque une quinte de toux, sûrement dû au fait que je ne suis pas habituée à boire de l'alcool.

— Ça va ?

— Oui ! je réponds avant de repartir dans une nouvelle quinte. Je suis désolée ! je finis par m'excuser pour m'être conduite de la sorte.

On ne peut pas boire du champagne comme du petit lait. Où cela s'est déjà vu ? Je ne suis décidément pas sortable !

— C'est moi, qui le suis pour toi ! me sourit-il.

Mon malaise s'amplifie et devient ingérable quand il fait parcourir sa main gauche le long de mon dos nu. Tout mon corps se contracte et je ne peux retenir un petit grognement :

— Aaah !

C'est affreux, ce qu'il me fait ressentir ! J'aimerais qu'il cesse ses va et vient sur mon décolleté, et en même temps, je voudrais qu'il poursuit avec plus d'intensité. Je suis en train de devenir folle ! Je ne parviens pas à savoir ce que je veux. Jamais, mon corps n'a répondu aussi ardemment à un touché.

Je ne l'explique pas ! Ce monsieur, il n'y a pas d'autre mot pour le définir, vu qu'il semble avoir le double de mon âge, fait vibrer chaque parcelle de mon anatomie par un simple effleurement. Il est impressionnant ! Auprès de lui, je me sens comme une enfant, une petite fille face à son papa, et ce sentiment s'est multiplié depuis que je suis sans talon. J'ai perdu les dix centimètres qui auraient pu m'aider à l'affronter. Si je pensais être une grande femme avec mon mètre soixante douze, il n'en est rien face à lui. Il est très intimidant ! Il est difficile pour moi de le contredire. Je suis comme un gentil toutou avec son maître, bien obéissante !

Tout d'un coup, sans que je m'y attende, il stoppe ses caresses, abandonne mon dos, et un courant d'air envahit toute mon échine. C'est horrible, cette sensation !

— Je reviens ! Attends moi là ! m'ordonne t-il à l'oreille. 




Publié le samedi 11 avril 2020

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J'espère que ce début de chapitre vous a plu !?

Ce n'est pas évident de me mettre dans la peau de mes deux personnages. J'espère que la différence entre les deux vous saute aux yeux ? 


Pour avoir droit à la suite, il va vous falloir faire atteindre les 1500 vues à cette histoire, avec un maximum d'étoiles (350 en l'occurrence) et de commentaires...  


Je vous souhaite une bonne Pâques ! Et ne mangez pas trop de chocolats.

Restez chez vous ! 

L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt