CHAPITRE 16 suite

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Puis, j'entends les pas se rapprocher de ma chambre. Je repose mon téléphone à sa place, alors que la poignée de ma porte bascule vers le bas. Je ferme les paupières, je ne veux pas avoir de discussion avec lui à cette heure-ci. En plus, il ne doit même pas être en état. Il ferait mieux d'aller prendre une douche et boire une grande tasse de café. Car les seuls moments, où il entre ainsi dans mon antre, c'est quand il a décidément trop bu.

Le fait que je dors n'a pas trop l'air de le déranger, car je le sens s'approcher de moi très doucement, mais sûrement. Heureusement, pour moi, que mon drap recouvre mon corps en son entier, sinon, il m'aurait vu toute nue. Quand mes yeux se sont ouverts tout à l'heure, j'étais complètement découverte, mon corps exposé à qui voulait le voir. Et entre amis, ce n'est pas très recommandé !

Alors que je cherche un moyen pour qu'il quitte ma chambre, mon corps se découvre lentement, ce qui me fait agir subitement.

— Tu n'as rien à faire dans ma chambre ! je lui crie dessus en m'asseyant, tout en remontant mon drap sur la partie haute de mon corps.

Je n'y crois pas, il vient de s'allonger sur mon matelas. Il n'a pas une chambre ?

— Tu me tutoies maintenant ?

Et là ! Mon corps se liquéfie sur place. La voix sensuelle que je viens d'entendre n'est pas celle de Vasco, mais celle de l'homme que je rêvais d'avoir auprès de moi à mon réveil.

— Désolée !

C'est tout ce que je trouve à dire. Je ne m'attendais pas à qu'il me surprenne, ici même, dans mon lit. Pas après, m'être éveillée sans lui.

— Il y a du progrès ! Mais pas autant que je l'aurais espéré ! m'avoue-t-il avec un ton déçu.

Je n'ose pas le regarder. D'ailleurs, si mon drap le permettait, je me cacherais en dessous, pour dissimuler, non pas ma gêne, mais le bonheur de l'avoir auprès de moi ce matin. Je n'espérais pas le voir de sitôt. Et mon bien-être est amplifié depuis que la peau de sa main a rencontré celle de mon dos.

— Et si tu me montrais ton joli sourire ? Afin que le mien réapparaisse sur mon visage... me demande-t-il, plus comme une supplication. Paloma ? Qu'est-ce que tu fais ?

A l'inverse de sa requête, je tourne mon buste vers l'opposé, ce qui semble déplaire à monsieur. Mais c'est un geste instinctif. J'ai soudain la trouille qu'il cesse de me câliner, une fois, qu'il aura vu l'effet qu'il me procure.

N'ayant pas eu satisfaction, il se met derrière moi. Pourvu qu'il ne parte pas, avec ma décision de ne pas coopérer à son bon vouloir. Non ! Au contraire, il se rapproche. Mon matelas le confirme en s'enfonçant dangereusement sous mes fesses. Et quand je m'y attends le moins, il me fait basculer en arrière. Je me retrouve, dans ses bras, complètement dénudée de mon tissu en cent pourcent coton.

— Tu veux faire ta rebelle ? Où bien tu aimes être punie ? me menace t-il.

— Non ! je sors spontanément, avant de lui avouer la vérité. Je voulais juste profiter de vous, de votre tendresse...

— Et tu ne t'es pas dit que je voudrais pouvoir étendre mes gestes à d'autres parties de ton corps ?

— Non ! C'était si plaisant ! j'admets toute gênée.

Voilà que mon trouble revient. Je ne peux pas lui mentir. A quoi bon ? Il sait mieux que personne ce dont j'ai envie. Même moi, je suis incapable de dire ce que je veux. Je sais juste, que lui, en fait partie, mais à part ça, je ne sais rien d'autre.

— Je suis désolée ! je me confonds de nouveau en excuses, tout en abaissant mon regard pour ne pas lui faire face.

Avec lui, je ne fais que ça ! Incroyable, qu'il accepte autant de maladresses de ma part.

L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant