L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1

CHAPITRE 14 suite

Ça fait plus d'un quart d'heure qu'on roule vers je ne sais où. Je sais que je lui ai promis de lui faire confiance dorénavant, mais ce n'est pas si facile. Il refuse de me dire où il m'emmène, et je suis trop fatiguée pour insister. Je préfère angoissée toute seule dans mon coin, que de m'engueuler avec lui. Surtout qu'il semble être de bonne humeur ce matin, il me dévore, sans pour autant me toucher. Son beau sourire resplendit sur son visage, alors que ses yeux enjôleurs ne me quittent pas un seul instant, me dévisageant avec envie.

Puis, il entoure mes hanches de son bras, sa main s'empare de ma cuisse, et me pousse à me coller un peu plus contre lui. Je dépose, la seconde d'après, ma tête sur son épaule, pour qu'il comprenne que je suis bien, malgré le stress qui m'envahit, et ferme mes paupières. C'est fou que même comme ça, je sens son regard se poser sur moi. Cela me fait rougir de plaisir. Et je ne tente même pas de le dissimuler. A quoi bon ? Il sait pertinemment l'effet qu'il a sur moi.

Comme à mon réveil, je me mets à rêver discrètement que ses désirs sont les miens. Tout mon corps se délie sous ses yeux de séducteur.

Depuis, que je me suis avouée mes sentiments à son égard, je ne parviens plus à contrôler mes envies pour lui. Le moindre de ses gestes, plus anodin soit-il, me fait vibrer d'une chaleur brûlante, comme le regard de braise qu'il me jette alors que je rouvre mes paupières. Il est tout simplement étourdissant, que je m'y noierais volontiers. Mes joues s'enflamment de nouveau.

Nerveusement, je me mords la lèvre inférieure, essayant de mettre fin à cette aspiration incontrôlable. Nous ne sommes pas seuls dans cette voiture. Il faut absolument que je trouve la force de ne pas céder, ce n'est pas le moment. Mais ses lèvres se déposent sur les miennes, et je ne peux plus me contenir. Je réponds à son baiser avec énormément d'intensité, dont je ne me connaissait pas capable. J'ai beau réprimer de toutes mes forces, un gémissement sort tout de même d'entre mes dents et s'étouffe dans la bouche de mon partenaire, lorsqu'il me mordille la langue, avant de l'abandonner pour ma lèvre inférieure qu'il pince entre les siennes. Signe que notre baiser vient de prendre fin.

— Tu ne peux pas t'endormir maintenant ! Nous sommes presque arrivés ! m'informe-t-il.

Mon chien me rappelle sa présence, en aboyant sur le siège passager, à l'avant, mais ça ne perturbe pas plus que cela l'homme qui ne cesse de me dévisager avec envie. Il me caresse d'une de ses mains la nuque, tandis que l'autre est toujours autour de ma taille qu'il s'empresse de serrer encore plus fort. Tout en restant fixer à mes yeux, il m'embrasse à nouveau, mais avec beaucoup moins d'ardeur que le premier, mais bien plus longtemps. Je savoure.

— Nous sommes arrivés Monsieur ! prononce Jorge, et met par conséquent fin à notre belle embrassade.

— Bien ! Ne les faisons pas attendre ! m'annonce t-il à même mes lèvres, qu'il déguste une dernière fois avant de nous faire quitter l'habitacle.

Où sommes nous ? Je n'en ai aucune idée. Je ne vois qu'un grand hangar planté en plein milieu d'un énorme champ. Qu'est-ce qui lui est passé par la tête de m'emmener dans cet endroit perdu au milieu de nulle part ? Si c'est un moyen pour lui, que je cède à ses caprices sans avoir peur que je me sauve, il a tout faux ! Je vais courir d'ici sans tarder, tellement je ne le sens pas.

— Ne commence pas à paniquer ! m'ordonne t-il alors qu'il me pousse à le suivre, puis il s'adresse à son chauffeur afin qu'il prenne soin de Bulle. Jorge, occupez-vous bien du petit chenapan qui n'arrête pas d'aboyer.

— Ne vous en faite pas pour lui ! Il est entre de bonnes mains. Bon vol !

Il vient de dire quoi ? Non ! On ne va pas voler dans les airs... C'est impossible ! Je ne monte que dans des grands avions, et encore, il faut que j'y sois préparée, sinon, impossible pour moi d'y mettre un pied. J'en ai une peur bleue ! Pas car j'ai le vertige, non, mais car j'ai une satanée trouille qu'il explose en plein vol.