CHAPITRE 1 fin

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— Mathias ! Mathias ! j'entends ma mère hurler du premier, alors que je suis sous la douche.

Elle n'a pas choisi le bon moment pour me rendre visite. Que me veut-elle encore ? Notre conversation, de tout à l'heure, à mon bureau, ne lui a pas suffit ! Il faut encore qu'elle vienne m'embêter chez moi. Je n'ai pas le temps pour ses sermons sur la gente féminine ! J'ai déjà donné ce matin !

Selon elle, les femmes sont des objets entre mes mains. Et elle n'a pas tout a fait tort, mais je n'ai pas la patience de supporter encore ses remarques. Je m'en passe volontiers !

J'ai à peine le temps de sortir de ma salle de bain à moitié nu qu'elle m'assaille :

— Tu n'as pas honte ? Tu les prends adolescentes maintenant !

— Maman ! Elle est majeure ! je soupire.

— Si tu penses qu'à dix-huit ans, on est adulte, tu te trompes mon fils !

— Elle en a vingt-et-un ! je me justifie mais j'ignore pourquoi, car pour ma mère les femmes sont des enfants jusqu'à leur quart de siècle.

Ok ! Cette jeune fille paraît en avoir beaucoup moins. Mais avant de me lancer dans une relation sexuelle exclusive pendant des semaines, je me renseigne sur l'identité de la personne que je désire, et ça, ma mère le sait pertinemment.

— Quand est-ce que tu vas te décider à te ranger mon garçon ?

— Jamais ! Ma vie me convient totalement ! Pourquoi m'encombrer d'une femme, si je peux les avoir toutes ?

Et ça déplait à ma mère, qui voudrait que je ressemble davantage à mon petit frère qui ne se lance que dans des relations sérieuses. Une existence des plus moroses, si vous voulez mon avis.

Il y a longtemps de ça, environ dix ans, il y a bien eu cette fille, qui aurait pu me faire changer d'avis vis-à-vis du mariage. Mais cela n'a duré que quelques jours, trois précisément. Car quand j'ai appris son âge, j'ai déchanté. Mais qu'est-ce que cette adolescente était belle ! Je crois bien, pourtant, qu'elle aurait pu me combler. Dès que je l'ai aperçu, je suis tombé sous son charme. Elle avait tout pour me plaire, sauf son jeune âge bien sûr. Alors, j'ai fini par ne rien tenter avec elle. Je ne voulais pas qu'on me traite de dépravé sexuel.

— Mathias ! s'offusque t-elle. Tu vas tout de même avoir quarante-cinq ans !

— Commence déjà par me traiter comme un homme dans ce cas là ! je riposte.

— Mais comment veux tu... Sérieusement, tu n'en fais qu'à ta tête !

— Je suis un adulte ! je réplique. Et je fais ce que je veux !

Quand est-ce qu'elle va se décider à me laisser vivre ma vie comme je l'entends ? Je suis assez grand pour faire mes propres choix ! Je n'ai pas eu besoin d'elle pour devenir le grand Mathias De Barosa.

— Mais au moins ne les laisse pas traîner dans ton appartement à poil ! C'est très traumatisant !

Personne ne lui a dit de venir ! Chez moi, les filles que j'invite ont la consigne de faire ce qui leur chante. Et d'ailleurs, c'est moi-même qui les incite à se pavaner en tenue d'Eve. J'adore arriver le soir et n'avoir qu'à me jeter sur ma partenaire du jour. C'est très excitant de les savoir à la maison, prête à me recevoir, les cuisses bien ouvertes pour faciliter la pénétration. Que désirer de plus ?

— La prochaine fois que tu décides de me rendre visite, tu n'as qu'à me prévenir à l'avance ? Maintenant, si tu le veux bien, je dois me préparer ! Je dois me rendre à une réception à la place de mon frangin.

— Ce n'est pas de sa faute si sa fille est malade ! proteste t-elle.

— Non ! Mais ce n'est pas non plus de la mienne ! j'affirme à mon tour. C'était son idée l'achat de ses studios, moi, je n'en voyais pas l'utilité ! J'espère qu'il a raison et que cela va nous rapporter, car pour le moment, je ne vois que les frais que cela va engendrer. Rien d'autre !

— Fais lui confiance ! Il a appris auprès du meilleur, non ?

Je lui ai tout appris, c'est vrai ! Et il m'a déjà fait gagné beaucoup d'argent, mais ces deux dernières années, je ne peux pas dire qu'il ait eu du flair pour cerner les bonnes affaires.

Dès l'annonce de la maladie de sa femme, il n'a plus été le même. Heureusement, que je jette des coups d'œil à tous les contrats de tous mes agents, y compris ceux de mon frère, cela m'a évité beaucoup d'ennuis.

Puis, à la mort de son épouse, Tiago s'est totalement désintéressé de la société, j'ai même dû mettre quelqu'un d'autre à son poste pendant deux mois car je n'arrivais plus à faire mon travail et le sien.

Ça fait maintenant neuf mois environ qu'il a repris le boulot, et depuis seulement six mois à temps plein. C'est son premier gros contrat depuis sa reprise, j'espère qu'il a vu bon ! Il m'a certifié qu'on ferait une bonne marge. J'attends de voir !

— Je me méfie de ces intuitions !

— Tu dis ça, car tu n'aimes pas sa fiancée !

— Non ! Pas du tout ! Où es-tu allée chercher ces âneries ?

Comment peut-elle penser ça de moi ? Elle sait que je ne mélange pas ma vie privée avec le travail.

Ma future belle sœur est une belle femme et semble être quelqu'un de bien, même si celle-ci ne m'aime pas vraiment. La seule chose que j'ai à lui reprocher c'est d'être apparue dans la vie de mon frère un peu trop vite. J'ai peur que Tiago se lance dans cette aventure à deux car il se sent seul depuis le décès de son épouse... J'aurais préféré qu'il attende un peu avant de la demander en mariage. C'est tout !

— Tu aimes ta future belle sœur ? me demande t-elle interloquée par ce que je viens de lui révéler.

— Elle est très jolie !

— Jolie ? Il est vrai qu'elle ressemble beaucoup aux filles que je croise ici !

— A un détail près, Luna n'est pas du tout... je cherche le mot à employer pour ne pas choquer ma mère quand celle-ci finit ma phrase avec le terme adéquat :

— Soumise !

— C'est exactement ça ! Mais là, je n'ai plus le temps de discuter...

Je pousse gentiment ma génitrice vers la sortie car je la connais, et avec elle cette conversation peut durer des heures. Et je n'ai pas de temps pour cela !

— A plus tard maman !

Une fois, ma mère hors de ma chambre, je peux enfin me préparer. Je commence par me raser de près. Je n'apparais jamais en société avec ma barbe de trois jours et mes lunettes sur le nez. Tout est fait pour qu'on ne me reconnaisse pas en semaine. Je suis déjà assez sollicité comme ça. Je n'ose imaginer comment ma vie serait, si les gens me côtoyaient en permanence dans la rue. Je ne suis pas fait pour une vie de jet set. Je suis plutôt adepte du restons caché pour vivre heureux. Et pour terminer, j'enfile un de mes smokings qui me sied à merveille, vu qu'il a été fait sur mesure.

Je suis enfin prêt pour cette soirée dont je n'étais pas destiné, il y a moins d'une journée, à y participer. J'espère seulement qu'elle ne sera pas trop rébarbative comme toutes les autres auxquelles j'ai assisté. 





Publié le mardi 24 mars 2020

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Voilà, c'est la fin de ce chapitre, j'espère qu'il vous a plu ? 

Dès dimanche, je vous poste le début du chapitre 2, dans lequel vous découvrirez plus en détails notre sublime Paloma. Soyez au rendez-vous ! 


Passez une bonne semaine ! A dimanche ! 

L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1حيث تعيش القصص. اكتشف الآن