L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1

CHAPITRE 12 fin

J'en suis à ma deuxième grosse part de lasagne au poisson. Je dois avouer qu'il est très bon cuisiner. Je n'avais jamais mangé un tel plat au domicile de quelqu'un. C'est digne d'un grand chef italien !

J'évite toujours de bouger, même de croiser mes jambes, car cela me fait toujours sauter au plafond, même si, ici, il n'y a pas de risque que je me cogne la tête, vu que l'on dîne à l'extérieur.

Ses yeux ne me quittent pas, ils me scrutent avec intensité depuis le début du repas. Ça doit lui faire bizarre de voir une fille se goinfrer autant. Il ne doit pas être habitué à ça ! Même lui, n'a pas eu le ventre aussi gros que le mien. Mais je n'y peux rien, je ne peux pas résister à ce délice. C'est trop, trop bon ! Et j'avais également une faim de loup, ce qui n'arrange rien !

Voilà qu'il me sourit, alors que j'avale ma dernière bouchée. Je suis à deux doigts de lui en redemander, mais je préfère en rester là, avant qu'il ne me fasse une syncope.

— Tu en veux encore ?

— Non ! Ça ira ! C'est gentil ! je refuse à contre cœur, avant de le rassurer sur ma personnes.. Je sais ! Mon ami n'arrête pas de me dire qu'il vaut mieux m'avoir en photo que chez lui !

Ce qui le fait rire. Quelle belle douce mélodie parvient à mes oreilles. J'en suis très sensible. J'aime l'entendre rigoler. Il me paraît soudainement moins autoritaire et plus laxiste. Je sais que ce n'est que pour quelques secondes, mais je sais à présent que l'on peut passer d'agréables moments ensemble, sans se contredire, où se faire du mal.

— Il n'a pas tout à fait tort ! sort-il enfin, reprenant un semblant de sa supériorité. Mais ne t'en fais pas, tu peux en ma présence manger autant que cela te chante. J'adore te voir t'empiffrer ! Un dessert ?

Comment lui dire non ? J'adore les sucreries. Surtout si c'est au chocolat. Et je dois avouer que j'ai encore faim.

— Il me reste une petite place dans mon estomac !

— Bien ! Attends moi là ! Je reviens !

Je ne parviens pas à voir ce qu'il fait en cuisine, je lui tourne le dos. Donc je me mets à scruter une maison au loin, où tout me semblait jusqu'à peu, désert, mais actuellement je perçois des lumières s'allumées les une derrière les autres. M'aurait-il menti ? On ne serait pas chez lui ? Cette habitation dans laquelle je suis, comparée au grand domaine un peu plus reculé, paraît être une cabane au fond du jardin, surtout que je ne vois aucune barrière séparer les parcelles de chacun. Où suis-je ?

— Qu'est-ce qu'il y a ? me surprend t-il en train de prendre ma tête entre mes mains.

— Rien ! Juste un peu fatiguée ! je mens.

Je n'ai pas envie qu'on discute de choses qui fâchent. A part, ma punition, je ne peux pas vraiment dire que je ne passe pas une bonne soirée. Il peut être quelqu'un de très serviable et tendre. Plus je le côtoie, et plus je tombe sous son charme. C'est affolant ! Peu m'importe qui il est et où nous sommes, à vrai dire, car ce qui est important pour moi, c'est qu'il est autant envie que moi d'être ici à cet instant présent. Et encore plus, lorsqu'il me pose une assiette avec un gâteau au chocolat, accompagné d'une boule de glace à la vanille. Je vais me régaler ! A défaut de conquérir mon cœur, il conquit mon estomac, c'est déjà ça.

— Je ne vais pas te contredire mon ange, mais je sais que quelque chose te chagrine et que tu refuses délibérément de m'en parler. Tu fais ce que tu veux, mais tu finiras par tout me dire !

Mais comment fait-il ? Ça va être tout le temps comme ça ? Je ne pourrais rien lui caché, ni lui désobéir, ni faire ce que je veux, sans qu'il le sache ? Ce n'est pas du tout gérable et encore moins sain pour ma santé mentale. Je suis déjà à un doigt de perdre la tête, si ça continue, je vais vraiment tout perdre à commencer par ma foi qui m'abandonne au fil des semaines, et un peu plus, chaque jour qui passe.