CHAPITRE 13 suite

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Je la porte sur mon épaule jusqu'au salon de jardin et la réinstalle en faisant bien attention cette fois-ci de bloquer son corps avec l'une de mes jambes et l'un de mes bras. Elle ne me fera pas deux fois le même coup. Emprisonnée, je tente malgré tout de la rassurée en la forçant à me fixer. C'est la seule façon que j'ai pour qu'elle m'écoute vraiment.

— Je sais que tu m'en veux pour ta punition, ma belle ! Mais elle était légitime. Tu ne peux pas faire tout ce que tu as envie sans avoir peur des conséquences. J'ai été très patient avec toi. J'étais inquiet durant des jours, puis énervé, pour finir, très déçu par ton comportement désinvolte, en constatant que tu n'avais même pas fait ce que je t'avais ordonné. Ne fais plus jamais ça ! elle hoche du chef. Tu ne le sais pas, mais moi, oui, que tu le veuilles ou non, nous sommes dans le même bateau... Une force inexplicable nous attire l'un vers l'autre. Et tu as pu certainement constater que plus on décide de s'éloigner et plus elle s'acharne à nous réunir. Donc, pour ton bien et le mien, tu dois arrêter de vouloir à tout prix en échapper...

— Mais ce n'est pas bien ! ose t-elle m'interrompre.

Ce qui me confirme, encore une fois, sans le vouloir, qu'elle est à moi. Que nous avons les mêmes envies. A la seule différence, c'est qu'elle ne veut pas les assumées.

— Qu'est-ce qui n'est pas bien au juste ? je lui demande en caressant sa cuisse fermement. L'attirance qu'on ressent envers l'autre ? La fusion de nos deux corps ?...

— Nous... brise t-elle mon énumération, avant de me signaler son désir que je poursuive mon touché, auquel elle répond instantanément. Aaaaaah !

Mais j'y mets immédiatement fin. Il faut qu'elle comprenne qu'elle ne peut pas sans arrêt changer d'avis. Il faut qu'elle se décide ! Ou elle accepte de partager ma vie, à mes règles, ou on stoppe une bonne fois pour toute ce cinéma qui ne mènera à rien. Il faut absolument qu'elle choisisse.

— C'est vraiment ce que tu crois ? Que nous deux, on n'est pas fait pour être ensemble ?

— Je suis catholique monsieur !

Et la revoilà avec son Monsieur. Que dois-je faire pour qu'elle arrête de m'appeler ainsi ? Si j'appréciais que mes autres partenaires m'appellent ainsi, avec elle, ça devient un peu trop glauque à mon goût. Je ne veux pas qu'elle me voie comme le père qu'elle a perdu, mais comme l'homme qui va lui redonner la saveur d'une vie oubliée.

— Je ne peux pas avoir ce genre de désirs pour vous.

Alors son problème, ça ne se résume qu'à une question de religion. Il fallait me le dire plus tôt. J'ai la solution pour ça. Mais avant je veux en savoir plus sur ces désirs inavouables.

— Et de quels désirs tu parles, mon ange ?

— Vous le savez bien...

— Non ! J'aimerai bien le savoir ! Renseigne moi !

Je lui caresse le visage, pour qu'elle se calme et me dise enfin d'où viennent tous ces tourments. Je tourne son merveilleux visage afin qu'il me fasse de nouveau face. Mais c'est plus fort qu'elle, il faut qu'elle détourne son regard du mien. C'est impressionnant !

— Je rêve de vous toutes les nuits.

— Moi aussi, je rêve de toi, mon cœur. Mais vas-y, que se passe t-il dans tes songes ?

— Je l'ignore ! Mais je me réveille toute...

Et plus un mot.

— Mouillée ? je termine donc sa phrase.

Elle hoche la tête, honteuse.

— Il n'y a pas de mal à ça, ma belle. Et sinon, en journée, tu penses à moi ?

L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1Where stories live. Discover now