CHAPITRE 10 suite

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— Tu n'es pas sérieux ! Jamais, je ne porterai ça ! je m'énerve contre Vasco, qui m'a convaincu, je ne sais comment, d'aller faire du shopping avec lui.

Si ! A vrai dire, je sais comment il s'est pris. Il a utilisé les mots « Bulle » et « chenil » dans la même phrase. Et de peur qu'il mette ses menaces à exécution, j'ai décidé d'obtempérer en acceptant qu'il vienne avec moi.

— Essaye la ! Elle t'ira à ravir, crois moi !

Mais ce qu'il me demande est de l'ordre de l'impossible ! Cette robe est tout ce que je déteste, elle est trop courte et elle a un décolleté vertigineux. Mes seins ne pourront pas être totalement camouflés avec aussi peu de tissu. Il doit se faire à l'idée que je ne porterai jamais une telle chose !

— Non ! Il en est hors de question ! Tu m'entends ! je m'exalte en plein milieu du magasin, me donnant bien évidemment en spectacle.

Tout ce que je déteste !

Vasco, quant à lui, ne semble même pas intéressé par ce que je lui raconte, il est plutôt captivé par ce qui se trame derrière moi. Il doit sûrement y avoir une belle demoiselle en détresse, vu son sourire.

— Tu ne devrais pas t'énerver de la sorte pour une robe, qui je pense t'ira à merveille ! me souffle une voix reconnaissable parmi tant d'autres.

Dîtes moi que je rêve ? Ça ne serait pas la première fois que je l'imaginerais en train de me parler. Je le fais tout le temps, surtout quand je suis seule, sous ma douche, dans mon lit, et même au supermarché.

— Tu ne m'embrasses pas ? me demande-t-il en posant sa main dans le creux de mon dos, comme il a si souvent l'habitude de faire quand on se voit.

Mes yeux se tournent vers le son et je suis tétanisée. C'est lui ! Oui, c'est bien lui ! Il est là ! Collé à moi ! Avec son sourire ravageur et ses yeux ensorceleurs, plus séduisant et poilu que jamais. Sa barbe le rend plus âgé mais lui donne un air plus sauvage et sexy. Mon Dieu ! Qu'est-ce que je vais faire ? Non ! Que dois-je faire ?

— Mon ange ? Tu ne sais plus comment me saluer ? me provoque t-il en remettant ses lunettes de soleil sur les yeux.

— Quoi ?

Il approche dangereusement ses lèvres des miennes, et je ne sais pas ce qui me prend, je dévie sans attendre ma bouche à la dernière fraction de seconde, évitant ainsi un baiser brûlant en plein milieu de ce lieu qui est plein de monde, et lui fais un petit bisou sur la joue.

Le regard qu'il me jette est d'une noirceur, que tout mon corps se met à trembler, et cela ne s'arrange pas, lorsqu'il me murmure à l'oreille sous un ton de menace :

— Bien ! Tu continues à vouloir m'éviter à ce que je vois ! On règlera ça plus tard ! Pourrais-tu me présenter à ton ami en attendant ?

Mais je n'en fais rien, étant encore sous l'effet de ses yeux sombres.

— Vasco, son colocataire et ami depuis toujours ! finit par se présenter Vasco, sans mon aide.

— Matt, son futur amant ! s'exhibe l'homme que j'aurais voulu ne plus rencontrer de toute ma vie, face à l'unique garçon qui devrait partager mon existence durant les années à venir si cela ne tenait qu'à moi, en abandonnant pour cela mon dos pour serrer la main à mon meilleur ami.

Ce qui me met encore plus mal à l'aise. Je voudrais être une toute minuscule petite souris pour pouvoir filer en douce d'ici, sans me faire remarquer. C'est trop pour moi ! Et quand, il reprend place sur le bas de mon dos, positionnant ses doigts à la frontière de mes fesses, je suis complètement à sa merci. Et je comprends soudainement que je suis irrécupérable face à lui. Ce que je ressens est traumatisant. Je ne peux pas avoir ce genre de pensée. Non ! Pas moi ! Impossible ! Je ne peux pas vouloir qu'il abaisse sa main. Non ! Ce n'est pas moi qui pense cela ! Je dois partir ! Il le vaut mieux ! Mais comment ? Je le connais, il ne va pas me laisser filer comme ça ! Pas après m'avoir fait comprendre que j'étais à lui. Ce geste anodin de sa part veut tout dire. Je suis fichue !

— Tu ne devrais pas te mettre dans cet état ma belle ! m'indique t-il tout sourire maintenant, à mon oreille.

Je connais ce regard. C'est celui qu'il me jette avant de me déshabiller et de me dévorer toute crue. Il doit certainement être en train de manigancer quelque chose. Je tente de me dégager de sa prise, malgré mon envie incontrôlable d'en vouloir plus, afin qu'il ne pense pas qu'il a déjà gagné. Car ce n'est pas le cas ! Même s'il a conquis mon corps et ma tête, ce n'est pas encore le cas de mon cœur.

Mais je suis très vite stoppée dans ma démarche, par son bras, qui s'entoure autour de ma taille. Je suis une proie pour lui. Je n'ai aucun doute qu'il ne me laissera pas tranquille avant d'avoir eu tout ce qu'il veut. En l'occurrence, moi !

— Excuse nous deux petites secondes ! dit-il à l'attention de Vasco avant de me tirer avec lui dans un coin à l'écart, sans ma permission.

Il se pointe de toute sa hauteur face à moi, remonte de ses longs doigts mon menton pour que je le fixe bien, avant de me sortir :

— Je sais de quoi tu as besoin !

Ça m'étonnerait, me souffle le peu de conscience qu'il me reste lorsque je suis en sa présence. Puis, il approche ses lèvres des miennes en faisant bien attention à ce que mon visage ne décline pas dans un sens ou un autre à ce qu'il désire.

— Plus vite tu auras fait ton choix, et plus vite, tu y auras droit ! finit-il par me souffler à ma bouche comme si il lisait en moi, avant d'y déposer un minuscule bisou.

Alors que je pensais en avoir terminé avec lui, du moins pour l'instant, je sens une de ses mains se diriger dangereusement sur mon derrière. Ce n'est plus un fantasme, non ! Je le vis en direct. Il me caresse le cul et n'hésite même pas à me peloter là devant tous les clients de la boutique. Il le fait, et fait en sorte que je le sente bien. Sa poigne est ferme et vivace.

J'étouffe un cri de surprise entre mes lèvres tout en me mouvant d'avant en arrière, pour qu'il cède à sa prise. Mais il n'en fait rien ! Bien a contraire, il résiste fortement, me collant davantage à son bassin, me faisant de nouveau comprendre que je suis à lui. Tout cela, sans doute, est sa façon de me dire que je ne lui échapperais pas. Ses yeux finissent par reprendre sa merveilleuse couleur verte au moment même que je cesse toute protestation à son encontre et me laisse aller à son vouloir. Je sais d'avance que je perds face à lui. Donc, je crois que Vasco à entièrement raison, le seul moyen pour moi d'en finir avec ce sublime individu, oui, qu'est-ce qu'il peut être beau quand il me regarde de cette façon, est de lui succomber.

Il me donne une tape sur mon fessier, avant de m'avertir, gentil comme il est :

— Je vais bien m'occuper de toi ce soir.

Et là, je ne sais pas si il parle de moi ou de mon cul... Quoi qu'il en soit, je suis déjà morte de trouille et outragée qu'il ose me dire ça en pleine journée. 



Publié le vendredi 12 juin 2020 Chapitre bonus

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Coucou, j'espère que ce chapitre vous a plu ? 

J'avais posté hier un extrait sur mon fil d'actualité et je n'ai eu aucun retour, je me suis demandée si cette histoire vous plaisait toujours autant... LOL

La suite de ce chapitre est pour mercredi, à moins que les 1400 étoiles soient atteint d'ici là. 

Dimanche, peut-être que je vous posterai un petit extrait de ce qui vous attend. Soyez à l'affût ! 

Bon week-end à toutes. 

A bientôt. 

L'initiation à l'amour : DÉSIR OU AMOUR ? TOME 1Where stories live. Discover now