La Maladresse de T'aimer [Is it Love ? Ryan]

Chapitre XLI - Le destin de l'amour

Bonnie

- J'avais demandé Hannah en mariage avant que j'apprenne les manigances de Jenny.

Je ne pensais pas qu'il l'aimait à ce point pour l'épouser et vouloir qu'elle soie la femme de sa vie... Si nous avons la même définition du mariage.

- J'ai réalisé que Jenny s'en était pris à elle après qu'Hannah m'ait rendu la bague de fiançailles que je lui avais offerte. Ma sœur lui avait fait des menaces dans mon dos en l'harcelant sur son site de cuisine. Elle pensait qu'Hannah était là pour mon fric, pour ma réputation... Jenny a pensé me protéger et savoir ce qui était le mieux pour moi.

Moi, j'ai critiqué Stacy en disant qu'elle ne venait pas du même monde que mon frère et que je ne comprenais pas pourquoi elle était avec lui... Ryan m'avait fait part que sa sœur avait pensé la même chose d'Hannah et lui. Mais c'est différent puisque Stacy ne fait que remuer ses nichons devant lui et constitue un cliché à elle-même.

Pourtant, je me mets un peu à la place de Jenny, même si j'aurais pas été jusqu'à menacer Stacy et manigancer des trucs pour les faire séparer. J'ai juste du mal à comprendre leur relation et leur différence.

- Après que Jenny m'ait avoué ce qu'elle avait fait, je suis allée récupérer Hannah, mais elle n'a rien voulu entendre. J'ai décidé de laisser tomber. Mais quelques mois après, elle est revenue car Jenny lui a parlé, elles sont même devenus amies... Sauf que j'avais commencé à tourner la page même si je souffrais au fond rien qu'en pensant à Hannah.

Attends quoi ?! Jenny et Hannah sont devenues amies ?

Sa sœur est lunatique et Hannah l'a vraiment bien pardonné. Alors tout semblait vraiment bien pour que leur amour reparte.

- Pourquoi tu n'as pas sauté sur l'occasion de récupérer Hannah ?

- J'aurais pu, c'est vrai...

Bah oui mon con ! Mais tant mieux, j'ai envie de dire... Son petit sourire amusé et doux m'aide à ne pas prendre négativement ce qu'il vient de dire.

- Franchement je pense que j'étais trop écœurée de ce qui s'est passé. En vrai, j'en ai aucune idée y a pas de raison précises. Je l'aimais sûrement moins, dit-il en haussant les épaules, Tu crois au destin, toi ?

Il n'en a vraiment aucune idée ou il n'ose pas m'avouer que c'est plus profond que ces futilités ?

On parlait d'un truc sérieux et lui il me cause du destin, j'aurais tout vu avec Ryan Carter.

- Est-ce que je crois aux choses qui n'arrivent pas par hasard ? récitée-je d'une manière théâtrale pour savoir si nous parlons de la même chose.

Il hoche la tête.

- Ça dépend. Je sais pas pourquoi je suis tombée enceinte, ça m'a apporté plus de mal et pas de réponses sur ma vie...

- Réfléchis. Si tu serais pas tombée enceinte, tu serais peut-être encore avec ton ex et si j'aurais voulu récupérer Hannah, je serais avec elle aujourd'hui. Et nous deux...

Ce qu'il me dit semble tellement comme une évidence. J'ai l'impression d'avoir découvert que j'étais un alien ou bien la fille de Donald Trump tellement je suis surprise de me trouver aussi peu intelligente pour n'avoir pas compris. Il éclate de rire devant ma stupéfaction.

- Alors... Daniel et Hannah, c'est rien comparé à nous deux ?

Maintenant que nous sommes lancées dans une conversation plutôt profonde et sincère, je ne peux plus m'arrêter. Avec lui, je passe par tous les états d'âmes possibles.

Bien sûr que oui, Daniel comparé à lui, c'était rien. Il était le gendre idéal voué à une vie tranquille et paisible. Et dire que je voulais qu'il soit l'homme de ma vie vu comment nous étions accrochées l'un à l'autre dans notre petit quotidien.

- Peut-être pas rien, mais bien différent. Avec toi, je n'anticipe rien, je laisse la vie me mener et je ne me mets plus de barrière pour ne pas souffrir.

Il se décrit comme si l'homme d'avant était un dur et une impénétrable personne. Je n'arrive pas à l'imaginer avant. Ryan est tellement doux, gentil, avenant et joueur. Je ne peux pas m'admettre qu'il n'est comme ça qu'avec moi d'après ce que j'ai compris. Si Matt le connaissait comme je le connais, il remettrait même sa vie en question.

Malgré ma colère, il a su rester calme même en laissant paraître une vulnérabilité qui me plaît beaucoup étrangement.

- Reste comme ça alors. C'est l'homme doux, ouvert, joueur et généreux dont je suis tombée amoureuse.

Je ne suis pas tombée amoureuse de l'image puissante du pdg de Carter Corporation, ni de sa carapace froide qu'il veut laisser paraître, mais du mec derrière.

Au début, je le trouvais mystérieux et intimidant quand je le croisais à Central Park. Mais ce qui m'a le plus plu, c'est son grand cœur avec lequel il m'a accueilli à l'entrepôt la première fois. J'ai eu un coup de cœur pour lui dès le début comme je l'ai expliqué à Stacy.

Je pense que le fait que l'on se soit vu en tant qu'humain sans étiquette d'employé et patron à Huije Sweet a fait que dès le début, il s'est montré simple et ouvert avec moi.

J'ignore ce que fait Chems, juste Ryan compte. Ses yeux brillent sous la lumière de la lampe à quelques mètres. Hypnotysée par lui, je pose une main sur son genou et me colle contre lui sans réfléchir.

- Je suis comme ça qu'avec toi, alors je compte bien le rester. Jamais, je me suis montrée aussi vulnérable et simple avec une femme.

Je souris à mon maximum, puis ouvre la bouche en attrapant ses lèvres. Un long gémissement s'échappe de ma bouche, libérant toute la tension que j'ai accumulée.

Comment j'ai pu vouloir le quitter ? Comment j'ai pu le détester en quelques secondes alors que je l'aime comme je n'ai jamais tenu à quelqu'un ?

J'ai vraiment beaucoup, beaucoup de chance de l'avoir. J'ai failli tout briser juste parce-que je n'ai pas supporté qu'il fasse un pas de travers. Un maudit pas qui, finalement, n'était que de la panique. Ryan Carter peut faire des erreurs comme tout autre humain.

Sa langue s'insinue dans ma bouche et délicatement je descends ma main vers sa cuisse en me rapprochant encore. C'est un baiser long et passionné qui nous tombe dessus.

Il lâche un râle viril quand ma main passe sur son pantalon, par dessus son entre-jambe. Mes doigts finissent leur course sensuelle vers l'ourlet de son tee-shirt que je relève pour toucher sa peau nu.

Lorsque nos bouches finissent par se décoller, il descend la sienne vers mon cou, laissant rependre sa respiration chaude et accélérée contre ma peau. Je le laisse faire en relevant le visage, à moitié dans les vapes. J'ai considérablement envie de lui à cet instant. Mon bas-ventre se contracte férocement.

Il glisse ses mains sur moi en me capturant sous son emprise avec possessivité. Je laisse échapper un gémissement lent alors qu'il s'aventure vers mon ventre. J'ai terriblement chaud et la température de mon corps augmente à chaque fois qu'il goûte mon cou de baisers piquants et humides.

Soudain il s'éloigne et j'ouvre à nouveau les yeux. Je découvre une expression sombre et confiante. Sans dire un mot, il se lève et attrape mes poignets.

- Où est ton lit ? me demande-t-il avec impatience.

- Là-bas, à la porte à droite, au fond du couloir, désignée-je d'un regard.

Une seconde plus tard, il me prend la main et m'envoie vers ma chambre alors que c'est mon appartement. Je n'ai pas le temps de dire une réplique moqueuse qu'il me pousse déjà sur mon lit.

Il laisse respirer sa virilité en ôtant sa veste, ainsi que son tee-shirt sous mes yeux. Je ne loupe pas le spectacle offert à moi. Mon corps l'appel encore plus en voyant sa peau pâle magnifique, ses abdos en béton, inspirant son goût pour le sport, ses pectoraux dessinés et ses épaules carrées divinement belles.

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