Chapitre XLII - La plus grande des tendresses

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Bonnie

Chaque mouvement de ses mains est un cadeau délicat. Il n'a jamais été aussi tendre avec moi qu'en ce moment. Lentement il suit la forme de ma mâchoire avec ses lèvres pendant que son corps pèse sur le mien. Les frissons qu'ils me donnent me prennent et font grimper la température de mon corps.

— Bonnie... glisse-t-il pendant qu'il m'embrasse le cou.

Je suis impatiente, pourtant le temps qu'il prend dans ses douces préliminaires me rappellent à quel point je l'aime et que les minutes avec lui passent bien trop vite.

— Ryan... susurrée-je chaque syllabe de son prénom avec sensualité.

Ses doigts habilent tracent la courbe de mes hanches d'une harmonie impensable, arrivant une minute plus tard à l'élastique de mon dernier vêtement. Mon corps se mouve contre le sien, et je lâche un nouveau gémissement long. Le plaisir que je prend à sentir son érection contre mon bas-ventre, ses mains se frottant dangereusement contre ma peau, sa bouche humide dans mon cou et son souffle accéléré contre moi est fort.

Je me cambre pour lui permettre de m'enlever ma culotte, puis lorsque je remonte contre le matelas, il descend son corps vers le bas en posant des baisers intense vers ma poitrine.

— Han...

Nous couchons ensemble avec la plus grande des tendresses, rien à avoir avec la brutalité et la sauvagerie de ce week-end. À cet instant là, je ne veux pas que ça s'arrête, surtout pas, par peur que la vie continue et de ce qui nous attend dans le futur.

Il se colle parfaitement contre moi, et je sens son sexe qui appuie brusquement contre le mien. Je gémis sans me contrôler alors qu'il attrape une de mes cuisses avec possessivité.

— Il n'y a pas plus magnifique que toi, je peux te l'assurer...

Je sens ma poitrine se soulever et descendre fortement alors qu'il attrape ma jambe pour la relever, comme s'il s'apprêtait à entrer en moi. De mes mains, je serre le drap doucement face à ces sensations puissantes.

— Ne t'arrête jamais... Je t'en supplie, prononcée-je en ouvrant les yeux d'une voix chaude et haletante.

Alors qu'il embrasse la forme de mon sein, il attrape mon autre jambe et se redresse en me pénétrant facilement. Son visage est maintenant proche de mon cou et j'entends toute la nuance de ce son tendre qui s'échappe de lui quand il entre en moi. C'est comme s'il se laissait complètement aller et qu'il poussait le plus grand soulagement du monde.

Il tient toujours mes jambes avec attention. Sa respiration accélérée se perd dans mon cou et fait trembler mon cœur de plaisir. Au moment où il s'enfonce à nouveau en moi en lâchant un nouveau gémissement, j'attrape ses cheveux de mes mains, posant mes bras vers ses omoplates. Il reprend à nouveau le mouvement, puis prend un rythme régulier, plus vite en continuant de soupirer, ayant perdu le contrôle sur lui-même. Mon corps se balance de bas en haut, faisant trembler le lit qui tape contre le mur dans un grincement, accompagné de nos gémissements et du frottement de nos corps l'un dans l'autre.

Dans ses coups de reins, je sens toute l'affection qu'il a pour moi, de prendre aussi bien le temps et le plaisir de me faire monter au septième ciel. Il se montre tendre et amoureux dans ses mouvements naturels et passionnés. Il n'hésite pas à gémir avec virilité, et quelques fois avec plus de profondeur. Un son si parfait, si poétique, si naturel et si renversant qui me ferait presque pleurer.

Ses cheveux sont d'une sagesse douce incomparable. Chaque mèche qui glisse entre mes doigts laisse une chaleur réjouissante au plus profond du grain de ma peau. La forme de son visage, de son cou, de son dos et de ses épaules rendent mon âme sensible et ému face à la chance que j'ai de l'avoir.

                                 ***

Le matin au boulot, je me rends compte que j'ai oublié de lui demander de quoi ils ont parlé avec Hannah. En même temps nous étions un peu occupées...

Après tout ce qu'il vient de m'avouer, j'essaie de prendre conscience qu'il m'aime vraiment et que ses déclarations sont réelles. Pourtant avec ce questionnement sur leur discussion d'hier soir avant qu'il ne vienne chez moi semble tout ruiner.

Soit il ne lui ait pas venu à l'esprit de me le dire ou il préfère ne pas me l'avouer tant que je ne lui demande pas. Ou bien, il veut le garder pour lui...

Je ne sais pas si je dois lui demander. Les jours vont passés et ce sera moins facile de lui demander avec le temps. Je vais pas non plus utiliser le peu de minutes qu'il m'accorde par message ou par appel pour lui en parler.

Mais j'ai besoin de savoir pour avoir confiance en lui. Notre histoire est allée vite, peut-être un peu trop et je me rends compte aujourd'hui que malgré notre belle complicité, j'ai pas vraiment confiance en lui.

— Tu crois que les fourmis se mangent entre elles ?

Les fourmis ? Se mangent entre elles ? Avec un froncement de sourcil, je tourne mon attention sur Matt qui a roulé son siège vers mon box. Il aborde une fausse mine interrogative, attendant une réponse à cette question débile, sortie de nulle part.

— Pourquoi tu me demandes ça ? Les chats peuvent bien se bouffer entre eux, je pense que les fourmis aussi.

Son visage se décompose et il aborde une mine étonnée et horrifiée avant d'éclater de rire.

— Ha, je savais que t'allais enfin m'adresser un mot si je demandais un truc con, mais je pensais pas que t'avais la réponse, Princesse.

Ah... Pourquoi ça ne m'étonne pas ? Je parie que j'étais encore plongée dans mes pensées, ce qui me donnait une concentration trop poussée sur mon ordinateur. Je tapais sur ma souris machinalement, sans réfléchir à ce que je faisais.

— Mais, c'est dégoûtant. Comment tu sais que les chats se mangent entre eux ?

— J'ai vécu à la campagne, gros bêta. J'en ai vu des choses... Chez moi il y a des énormes chats sauvages de la taille d'un chien.

Il forme un o avec sa bouche avant de siffler avec stupéfaction.

— Bonnie, fille des bois et des cavernes, je savais pas. Tu nous as menti tout ce temps.

Non mais lui !

— Bon, James Bond, retourne à tes bombes et fous-moi la paix avec tes pensées sur les fourmis.

— C'est nul comme blague, tu sais ça ?

— M'en fous, salut.

Il peste comiquement avant de faire glisser sa chaise sur le sol, vers son bureau, me laissant avec un sourire exaspéré sur le visage. Je l'aime tellement, lui. Je ne vois pas mes journées de boulot sans Matt. Grâce à lui, mes pensées se tournent vers ma campagne qui me manque et mon esprit se libère de cette mauvaise onde.

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La Maladresse de T'aimer [Is it Love ? Ryan] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant