Chapitre LXI - Un peu trop saoul

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Bonnie

- Voilà la chambre dans laquelle je devais dormir toute seule, lui expliquée-je en montrant de la main la pièce.

Ryan laisse sa valise à l'entrée après avoir fermé la porte et observe ce qui l'entoure avec un sourire en coin, les mains dans les poches. Il a encore sa chemise trempée et moi je suis encore en maillot de bain. Les autres sont toujours dans le jacuzzi. Tellement contente de le voir que j'en viens à avoir une crampe à la mâchoire à force de sourire comme une adolescente qui vit le plus beau jour de sa vie. Je ne m'attendais tellement pas à le voir même si j'en rêvais inconsciemment. Il me surprend, comme toujours. Être avec lui, c'est les montagnes russes. Gauthier était parfaitement au courant qu'il allait venir puisque c'est lui qui l'a convaincu de laisser tomber sa charge de travail pour passer quelques jours avec nous. Mais monsieur repart lundi matin très tôt tandis que nous, nous partons mardi en début d'après-midi. C'est mieux que rien puisqu'à la base, je ne m'attendais pas à le voir.

- Sympa.

Je relève les yeux vers lui et je suis frappé par son regard brillant de malice. Qu'est-ce qui l'amuse ? C'est trop petit ? Les nounours oubliés de Nolwenn depuis plusieurs années, posés un peu partout le rend moqueur ?

- Arrête de me regarder avec cet air innocent... Surtout dans cette tenue.

J'arrête de trafiquer l'ongle de mon index gauche avec ma main droite et me rends compte que je me mordais la lèvre inférieure. Ce matin, en arrivant ici, Lisa m'a posé des faux ongles roses assez longs. J'en ai pas l'habitude. Du coup, je ne fais que de m'amuser avec sans en prendre conscience.

Je connais par coeur cette expression sur son visage puisque c'est celle que je préfère. Ses paupières plissées, ses mâchoires serrées, ses lèvres pincées et cet air sombre dans ses yeux clairs. Son regard qui me détaille avec finesse me provoque des frissons, j'ai soudain froid. Mais ça change vite quand il s'approche vers moi.

- Ça te va super bien les longs ongles comme ça... m'avoue-t-il en m'attrapant délicatement les poignets.

Lorsqu'il lève ses yeux sur mon visage, il trouve les miens avant d'observer intensément mes lèvres et de jouer avec cet air sensuel et pervers.

- Ça te donne un air dominatrice et féminin.

- Parce que pour toi, je suis pas féminine ?

Il sourit davantage, satisfait de ma réplique comme s'il s'y attendait. Il fait exprès de me chercher du regard et de prendre du temps pour me répondre. Tout à coup, il décide de m'entraîner avec lui dans une marche vers le lit, puis avec plus de vitesse, me pousse contre le matelas. Automatiquement, il laisse mes mains tranquille.

- Bien sûr que si. Ton vagin et ta poitrine me le montrent bien.

Quel crétin ! Alors que j'allais me relever et lui foutre un petit coup, il en décide autrement et me plaque à l'aide de ses mains et de son corps. Sans difficulté il se place sur moi, me tenant prisonnière. Son visage n'est qu'à quelques centimètres du mien et je ne peux pas lui échapper.

Je n'avais pas remarqué jusque là à quel point sa chemise humide était transparente. Sa belle peau que j'ai touché hier soir m'appelle toujours autant et je rêve d'y passer tous mes doigts et d'en embrasser chaque millimètre.

- Arrête de me matter.

Les joues rouges, je relève les yeux vers lui.

- Tu veux que je fasse quoi, pauvre idiot ?

- "Pauvre idiot" ? répète-t-il d'un air faussement sévère et d'une voix sadique et joueuse.

Après avoir prononcé cette petite insulte, j'ai cru qu'il allait le prendre mal, mais finalement pas du tout. Au contraire, ça l'amuse.

La Maladresse de T'aimer [Is it Love ? Ryan] Where stories live. Discover now