Chapitre 71

142 21 49
                                    

Le vocabulaire est en fin de chapitre si jamais il y a besoin d'un petit rafraichissement ;)

***

Je regardais Yun Ho partir, perdue dans mes pensées. Son aura était vraiment difficile à oublier. Je fermai les yeux avant de me refixer dessus par inadvertance et je restai comme ça jusqu'à ce que je n'aie plus aucune sensation de malaise. Quelques minutes me furent nécessaires pour y parvenir. Ce sur quoi je décidai de me rassoir sur le pyeongsang.

Sauf qu'en me retournant, je vis que quelqu'un y était déjà assis, en tailleurs, le coude appuyé sur une jambe et la tête posée sur sa main, en train de me regarder d'un air amusé. Son aura orange vif m'indiqua immédiatement son identité. Debout à quelques pas de nous, Yeo Sang semblait le surveiller avec un air sombre, droit comme un piquet.

« Bonjour, Mignonnette. » me dit le prince Hong Joong, gaiement, avec un immense sourire.

« Mignonnette ? » grimaçai je. « Evitez les surnoms ridicules et infantilisants, voulez-vous ? On n'est pas assez proches pour s'en donner. »

« Et comment ! » protesta le prince. « On est partenaires dans le crime, maintenant. »

Je levai les yeux au ciel.

« Disons que nous sommes partenaires. » concédai je par facilité. « Mais voyez ça comme une relation contractuelle et respectons-nous. Pas de surnoms. » insistai je.

Pas que je n'aimais pas les surnoms mais « mignonnette » ? Non merci. Poubelle. Avec tous les autres surnoms de type « beauté », « princesse » ... Et surtout pas d'un type bizarre que je connaissais à peine.

« A ce propos... Est-ce que ça avance ? » me questionna-t-il. « Est-ce que la présence de l'intendant ici avait quelque chose à voir avec notre affaire ? » essaya-t-il de deviner. « Je me serais bien approché pour écouter votre conversation mais ton garde du corps m'a tenu à l'écart... »

Je joignis les deux mains et fit un petit signe de tête pour remercier Yeo Sang. Au moins, il faisait attention à la confidentialité de mes conversations, même s'il ne devait pas se priver de les écouter lui-même.

« La sortie est pour demain. » informai je le prince de Silla. « Dans l'après-midi. »

« A la bonne heure ! Je savais que tu pouvais être rapide et efficace, Ri Ah. » s'extasia-t-il. « Je savais bien que j'avais raison de parier sur toi. »

Je grimaçai.

« Merci, je suppose. » dis-je, platement.

« Oh allez ! Ne sois pas si sérieuse. » m'enjoignit-il. « J'admets que notre plan comprend une part de risque et qu'il y a des enjeux qui nous tiennent tous les deux à cœur derrière mais essaye de voir ça comme un jeu et de t'amuser, tant que tu le peux. » me conseilla-t-il. « La vie est beaucoup trop courte pour ne pas profiter de chaque moment ! »

« Pour être courte, elle risque de l'être encore plus... » grommelai je. « Et puis, comment est-ce que vous pouvez dire ça alors que vous vivez en tant qu'otage dans un royaume ennemi au votre ? »

J'avais du mal à comprendre comment il pouvait rester si optimiste dans ces conditions. Je n'étais pas là depuis aussi longtemps que lui mais, tout comme lui, c'était contre mon gré et je détestais cette situation. J'en avais tellement marre qu'à certains moments j'étais au bord des larmes. Et lui il venait me dire de profiter ? Elle était bien bonne.

« Cette situation n'est pas très enviable. » concéda le prince Hong Joong. « Mais tout n'est pas si noir. Je suis quand même traité comme un prince et j'ai quelques amis. Pourquoi est-ce que je devrais être malheureux uniquement parce que je n'ai pas choisi de vivre de cette façon ? En attendant d'y remédier, je trouve le bonheur où je peux le trouver. » exposa-t-il.

Le souhait du roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant