Chapitre 84

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Me revoici, me revoilà un petit covid plus tard... Vraiment désolée pour l'absence de la semaine dernière mais j'étais vraiment trop mal pour écrire. Comme promis, deux chapitres pour ce soir^^ Bonne lecture !

***

Je suivais mes « parents de Joseon » la mort dans l'âme. Je pouvais être sûre d'être exténuée à la fin de la journée à force de sourire et de faire des courbettes à des gens dont on m'enjoindrait de retenir les noms et les positions. Or, je trouvais que je connaissais déjà bien assez de monde dans cet univers et ils avaient une fâcheuse tendance à me prendre tout mon temps alors que je ne demandais rien à personne. Je n'osais pas imaginer ce que ça donnerait quand j'en connaitrais au moins une dizaine de plus.

Mais alors que je trainais la patte derrière eux, je me sentis attrapée par la taille et tirée en arrière, dans un recoin beaucoup moins fréquenté. Paniquée, j'ouvris la bouche pour crier mais une grande main se posa dessus pendant que mon agresseur chuchotait à mon oreille.

« Ne fais pas de bruit. Si on se fait repérer, on est bons pour des heures à s'ennuyer tous les deux. »

Je me détendis immédiatement en reconnaissant la voix de Jong Ho. J'avais envie de me retourner pour le serrer dans mes bras mais il me maintenait trop fermement en tendant le cou, sans doute pour regarder si nous avions la voie libre. Finalement, il desserra un peu son étreinte mais uniquement pour me pousser devant lui afin que nous nous éloignions un peu plus du lieu des mondanités. Je ne protestai pas et me contentai d'avancer autant qu'il le voulait.

Au moment même où il arrêta de me pousser, je me retournai pour me jeter dans ses bras et il me rendit mon étreinte sans aucune retenue.

« Jong Ho, tu m'as manqué ! » lui dis-je, sous le coup de l'émotion, la tête enfouie dans son vêtement vert.

« Tu ne peux pas savoir à quel point tu m'as manquée aussi. » me répondit-il en me serrant un peu plus fort. « Mais je ne peux pas tout le temps venir au palais, je suis quelqu'un de très occupé, tu sais ? »

« Ah oui ? Et tu es occupé à quoi, monsieur le yangban ? » ironisai je un peu avec une certaine dose de mauvaise foi.

Si ça ne tenait qu'à moi, il viendrait vivre au pavillon du soleil ou, encore mieux, je viendrais vivre avec lui en dehors du palais. Quoi que vivre sous le même toi que le premier ministre Choi n'était pas une idée si plaisante que ça. Mais la présence de Jong Ho compensait tout.

En lui posant cette question, je reculai un peu et remarquait quelque chose d'étrange. Alors qu'il commençait à me répondre sérieusement, je ne fis pas du tout attention à ce qu'il disait, ni à ses beaux habits de fête, fascinée par un phénomène étonnant.

C'était la première fois que je le rencontrais depuis que je pouvais voir les auras et je remarquai tout de suite le franc rouge foncé de la sienne mais, fait inhabituel, j'avais l'impression d'y voir plus de détails sans même m'être concentrée dessus. En effet, j'avais l'impression que de manière sporadique, les « bords » de son aura s'irisaient de filaments d'or, ce qui n'aurait pas été extraordinaire -compte tenu du fait que les auras ressemblaient à des volutes de couleurs mouvantes- si je n'avais pas eu l'impression que ces filaments s'en échappaient pour aller droit sur moi avant de s'évaporer sans me toucher.

Interpelée, je lâchai complètement Jong Ho pour me reculer de deux pas.

« Ri Ah... ça va ? » demanda Jong Ho, s'interrompant dans l'explication dont je n'avais pas écouté un traitre mot.

Je ne lui répondis pas, essayant de me concentrer sur son aura. Je ne réfléchis pas aux avertissements que j'avais eu concernant l'utilisation de mon don, poussée par une curiosité impérieuse. Parce que c'était Jong Ho, parce que j'avais un besoin pressant de savoir, de comprendre. J'avais cette impression que j'avais le doigt sur quelque chose d'important. Comme à chaque fois que je me concentrais sur une aura, le monde devint noir et blanc tandis que la couleur de l'aura que j'observais pulsait. Dans toute sa subtilité, l'aura de Jong Ho était d'un bordeaux intense où différentes nuances de rouge plus claires s'enroulaient sur des filaments d'or chaud. C'était ces mêmes filaments qui semblaient se désolidariser de cette aura, pour toujours aller dans ma direction et se déliter doucement avant de m'atteindre. Je tendis les doigts et l'or sembla suivre leur mouvement sans pour autant aller jusqu'à moi.

Le souhait du roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant