Chapitre 93

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Alors que nous arrivions devant l'entrée des jardins du pavillon du soleil, le prince de Silla s'inclina devant moi.

« C'était une agréable surprise de te rencontrer ce matin, même si c'était dans un endroit inattendu. » me dit-il, son éternel sourire en coin sur le visage. « Mais maintenant que tu es chez toi en sécurité, je vais me permettre de prendre congé. J'ai d'autres obligation. » voulut il se retirer.

« Vous avez promis à Min Gi de rester avec moi au pavillon du soleil jusqu'à ce que quelqu'un vienne vous chercher. » lui rappelai je, affligée par son inconstance.

« J'ai croisé les doigts. » me révéla-t-il, avec un clin d'œil appuyé.

« Et vous vous demandez encore pourquoi je ne vous fais pas confiance et ne veux rien avoir à faire avec vous ? » lui fis je remarquer, sur un ton blasé.

« Ah mais, je ne traite pas mes alliés pareil que mes ennemis. » contra-t-il.

« Je ne suis pas votre alliée. » lui fis je comprendre, histoire de remettre les choses au clair.

« Dans ce cas, peut être que tu as bien raison de ne pas me faire confiance. » rit-il. « Il ne tient qu'à toi de changer ça. Sur ce... » s'inclina-t-il une deuxième fois.

« Je ne peux pas vous laisser partir comme ça. » le retins je, d'une voix ferme. « Min Gi ne me fait déjà pas beaucoup confiance. Je ne veux pas lui donner de raisons supplémentaires de douter de moi. » arguai je.

« Même si toi tu doutes de lui ? » répliqua le prince avec un sourire amusé.

« Je ne doute pas de lui. » mentis je à moitié. « Vous voulez que je doute de lui. Je ne vais pas vous faire ce plaisir. Min Gi est le chef de la garde de Hanyang et l'ami du roi. Ce qui veut dire qu'il est bien plus digne de confiance que vous. » argumentai je.

J'essayai de me convaincre moi-même par la même occasion. Il y avait de grandes chances que le prince de Silla n'ait fait que le diffamer. Mais ça restait effrayant. D'autant que je me souvenais bien de la fois où le roi et moi l'avions croisé près des prisons royales, la robe pleine de sang. Il y avait eu un meurtre cette nuit là, en plus. Et si nous l'avions surpris juste après qu'il l'ait commis ? Est-ce que c'était possible ? Et qu'est ce que ça changeait pour moi si c'était de ça qu'il s'agissait ?

« Ta bouche dit quelque chose mais tes yeux en disent une autre. » me fit remarquer le prince, secoué d'un rire. « Dans tous les cas, tu ne l'admettras pas alors mettons fin à cette conversation et laisse-moi vaquer à mes occupations. Aujourd'hui tu auras le plaisir de me voir briller par mon absence. » promit-il, comprenant sans doute très bien que cette perspective ne m'était pas repoussante.

« Je vous ai déjà dis que je ne pouvais pas vous laisser partir. » objectai je de nouveau. « Yeo Sang, retiens-le. » ordonnai je à mon serviteur invisible.

Celui-ci ne se fit pas prier pour sortir de sa cachette et bloquer la route au prince Hong Joong en se mettant en travers de son chemin. Celui-ci se mit à rire comme s'il s'agissait d'un jeu.

« Bon. Je ne dis jamais non à un défi, si minime soit-il. » rigola-t-il.

Et sans prévenir, il se mit à courir avec l'intention manifeste de passer devant Yeo Sang en le prenant de vitesse. Mais Yeo Sang était vigilant et il bloqua et repoussa le prince vers moi sans même donner l'impression de peiner.

« Ah. Je vois que ton serviteur est rapide. » commenta le prince de Silla, tout sourire mais concentré sur mon garde du corps.

Il avait l'air de bien s'amuser. Trop bizarre.

Le souhait du roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant